Bordeaux : les vérités de Stéphane Martin sur l'affaire Gustavo Poyet

Par Matthieu Margueritte
3 min.
FC Girondins de Bordeaux Gustavo Augusto Poyet Domínguez @Maxppp

Suite à la sortie médiatique et à la mise à pied de Gustavo Poyet, le président des Girondins de Bordeaux Stéphane Martin a tenu une conférence de presse exceptionnelle. Extraits.

Club réputé pour ne jamais faire de grosses vagues, Bordeaux fait aujourd'hui la une de l'actualité footballistique française. La raison, c'est bien évidemment la sortie médiatique très remarquée de l'entraîneur marine-et-bleu Gustavo Poyet après la qualification des Giriondins pour les barrages de la Ligue Europa. Un coup de gueule monumental qui a surpris tout le monde, des journalistes aux dirigeants du club. Face à ces événements exceptionnels, le président du FCGB Stéphane Martin s'est logiquement rendu ce matin au Haillan pour rencontrer et mettre à pied Poyet, mais aussi pour s'expliquer face aux médias.

La suite après cette publicité

«Poyet pensait être le patron du club»

«Dans la semaine qui vient, il n'entraînera pas l'équipe pro et nous le verrons vendredi prochain. C'est un entretien préalable en vue d'un éventuel licenciement, mais nous sommes dans une période où il peut y avoir des échanges, tout est possible. C'est une période d'une semaine pendant laquelle les parties peuvent se rapprocher et échanger. On a estimé que hier que les bornes avaient été dépassées, donc le club a pris cette décision. Il lui appartient de vous répondre sur les raisons qui l'ont poussé à faire ces déclarations en conférence de presse. (...) Ce qu'on lui reproche, ce n'est pas d'avoir trop de personnalité. Avoir du tempérament n'exclut pas de ne pas respecter les règles de base de savoir-vivre et le respect d'une institution. Il y a eu une dérive de comportement dans laquelle il pensait être le patron du club. Aujourd'hui, le patron c'est lui et les propriétaires.»

À lire Bordeaux réagit aux accusations de racisme de Dunkerque

Surpris, mais décidé à faire respecter l'autorité du club, Martin a toutefois avoué que les relations avec son entraîneur s'étaient sérieusement rafraîchies ces derniers temps. «Depuis deux mois, vous avez pu voir qu'il y a plus de tensions qu'auparavant. Le début du mercato a marqué des tensions qui sont apparues et qui n'ont fait que s'envenimer avec le point d'orgue d'hier soir. Ça reste une surprise d'avoir une sortie aussi virulente, surtout après une victoire. Après de telles déclarations, il est difficile de faire comme si de rien n'était.» Et pour le patron du FCGB, la principale raison de cette dégradation se résume en deux mots : le mercato sans recrue au mois de juillet, une période généralement clé pour faciliter l'intégration des renforts.

La suite après cette publicité

Gourvennec rappelé ?

«C'est essentiellement une frustration par rapport à un mercato qui a démarré lentement. De la frustration et du stress liés à l'absence de recrue durant le mois de juillet (Basic, Kalu, Briand, Palencia sont tous arrivés en août, ndlr). Ce ne sont pas des situations qu'on est heureux de vivre et qu'on souhaite en tant que dirigeant, surtout que les résultats sur le terrain sont bons. Mais ce n'est pas nous qui avons souhaité en arriver là. Au niveau de M6 ou d'un fonds d'investissement, on ne peut pas tolérer qu'un cadre supérieur, qui est l'équivalent d'un comité de direction d'une entreprise, tienne de tels propos sur une institution. Jusqu'il y a deux mois, humainement tout se passait très bien. Il y a eu une dégradation progressive, je reste surpris de la dégradation des rapports professionnels. Les joueurs n'aiment pas changer d’entraîneur quand ça se passe bien, donc ils sont perturbés. On a fait une réunion avec eux qui a duré un peu de temps, mais vous les avez vus sur le terrain».

En crise, Bordeaux pourrait donc bien devoir se trouver un nouveau coach à partir de vendredi prochain, même si Martin refuse pour le moment d'accréditer cette thèse. «Pour l'instant, nous sommes dans une procédure qui n'est pas terminée. On va attendre vendredi prochain avant de parler de nouvel entraîneur. Jusqu'à hier soir, le fait de changer d'entraîneur n'était pas une hypothèse. Aujourd'hui, on est un peu pris au dépourvu». Vraiment ? Selon RMC, les dirigeants bordelais se seraient déjà activés pour trouver un successeur à Poyet. Et visiblement, les Girondins aimeraient... faire revenir Jocelyn Gourvennec qu'ils ont viré la saison dernière. Décidément, ce n'est plus Bordeaux, mais Dallas.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité