La Ligue 1 redoute déjà les conséquences du huis clos

Par Alexis Pereira
2 min.

Les conséquences des huis clos, imposés par les autorités face à la propagation du coronavirus en France, en Europe et dans le monde, inquiètent les décideurs du football professionnel.

Principe de précaution. Face à la propagation du coronavirus à travers la France, l’Europe et le monde, les autorités ont décidé de faire jouer à huis clos, ou devant 1 000 personnes au maximum (acteurs, techniciens et diffuseurs inclus), les rencontres sportives sur le territoire français, et ce, jusqu’au 15 avril. Une décision sanitaire qui concerne évidemment les clubs de football. Les conséquences sur leur vie et leur organisation sont multiples.

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Sur le plan économique d’abord. Invité de BFM Business ce mardi matin, le président de l’Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas a estimé le manque à gagner d’un match de Ligue 1 à huis clos. «Le préfet de la région Rhône-Alpes a décidé qu’OL-Reims se jouerait à huis clos. C’est un manque à gagner considérable. Pour un match de Ligue 1, c’est de l’ordre de 2 M€ en termes de billetterie», a-t-il confié. Si d’aventure l’OL continuait son parcours en Ligue des Champions (les Gones sont en ballottage favorables après leur succès à l’aller contre la Juventus 1-0), il passerait également à côté de juteuses recettes en cas de maintien des huis clos.

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Manque à gagner économique et sportif…

«Le 8e de finale aller de Ligue des Champions nous a rapporté 6 M€», a-t-il indiqué, précisant aussi que les annulations de séminaires voire de spectacles prévus au Groupama Stadium pourraient elles aussi entraîner des préjudices financiers. Le président du conseil de surveillance de l’AS Saint-Étienne et du syndicat Première Ligue Bernard Caïazzo abonde dans ce sens. « Nous sommes dans une économie potentiellement sinistrée. Les conséquences vont être lourdes pour notre football », a-t-il lancé dans les colonnes de L’Équipe, conscient, toutefois, qu’il n’y a guère d’autres solutions.

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Mais il n’y a pas que l’économie qui compte. Sportivement, recevoir sans son public est vécu par beaucoup comme un désavantage. «Pour nous, les huis clos seraient des préjudices sportifs et financiers», lâche le directeur général du Stade Brestois Pascal Robert dans les colonnes de L’Équipe, plaidant pour un report qui n’aura que très peu de chances d’aboutir au regard d’un calendrier déjà surchargé. Un sentiment qu’évoquait déjà un autre club concerné par la lutte pour le maintien, Dijon, par la voix de son coach Stéphane Jobard après une défaite à Paris (4-0). « Les huis clos peuvent être gênants. Sans public, le fait de recevoir n’est plus un avantage. Ça peut être embarrassant. On s’adaptera. On ne peut qu’attendre les décisions prises par les instances », lâchait-il à l’époque. Il n’y a plus qu’à…

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