Jean-Michel Aulas assume la stratégie estivale de l’OL sur le mercato

L'Olympique Lyonnais avait la bougeotte cet été. Entre les départs conséquents (Mathieu Valbuena, Corentin Tolisso, Alexandre Lacazette, Maxime Gonalons, Nicolas N'Koulou, etc.) et les arrivées nombreuses (Marçal, Mariano, Ferland Mendy, Bertrand Traoré, Kenny Tete, Marcelo), il y a eu beaucoup de mouvements du côté de la capitale des Gaules sur ce mercato. Et ce n'est peut-être pas terminé. En attendant, peut-être, d'autres opérations, le président des Gones Jean-Michel Aulas a dressé un premier bilan de ce marché animé dans les colonnes de France Football.

«Lyon est sûrement l'un des clubs de demain. Pourtant, l'OL a vendu pour 120 M€, perdu de nombreux joueurs cadres, et complètement renouvelé son vestiaire. Cela peut éventuellement être perçu comme une contradiction. Pas pour l'entrepreneur que je suis. Je sais que les vainqueurs de demain sont ceux qui changent leurs habitudes. Il faut savoir se propulser vers l'avenir avec de nouveaux moyens, de nouveaux joueurs, et pour écrire une nouvelle histoire », a-t-il confié pour justifier la stratégie de l'OL en matière de recrutement.

Un projet clair et assumé

L'homme fort du club rhodanien a ensuite expliqué pourquoi ses équipes et lui avaient décidé de prendre cette orientation. «On a dans nos rangs cinq ou six joueurs qui seront les stars européennes de demain. C'est un actif fantastique. Un jour, le déclic va se produire. On aura au même moment une génération fantastique de joueurs français, mais aussi de très bons joueurs étrangers. Cela vaut donc le coup d'investir près de 60 M€ en transferts comme on l'a fait cette saison. Sur le papier, on a une équipe qui nous convient. On est prêt à lancer le défi aux plus grandes équipes», a-t-il lancé.

Combiner à la fois talents en devenir issus de l'académie et jeunes joueurs étrangers aux dents longues issus de grands clubs pour régner sur la L1 voire plus dans les années à venir, voilà donc le pari de JMA. Une question se pose toutefois dans cette optique : pourquoi avoir vendu Emanuel Mammana (21 ans) au Zenit, alors qu'il était présenté comme prometteur après sa première saison lyonnaise ? «Emanuel est sûrement un bon joueur, mais il n'a pratiquement pas joué la saison dernière. Quand on a la possibilité de céder un très jeune élément près de deux fois et demi le prix auquel on l'a acheté, et que ce dernier n'est pas une priorité pour les entraîneurs, mon rôle est de valider les choix de mes techniciens», a-t-il conclu. Pragmatique, le patron de l'OL croise les doigts pour que les résultats de l'équipe de Bruno Genesio valide sa nouvelle politique.