Les prédictions rassurantes de Gérard Lopez sur le mercato des grands clubs européens

Par Maxime Barbaud
3 min.
Gérard Lopez ne croit pas en une baisse globale du marché @Maxppp

Malgré la crise économique qui sévit dans le foot et plus largement dans le monde, Gérard Lopez va à contre-courant des estimations pessimistes réalisées ces derniers temps. D'après lui, le marché des transferts souffrira moins que prévu.

Depuis le début de la crise, chacun y va de ses prévisions pour la suite. Plusieurs avis d'économistes réputés sont assez catégoriques. Face à la pandémie et la chute de l'activité économique, le football sera directement impacté. En attendant de savoir si les diffuseurs verseront la dernière partie de ce qu'ils doivent aux clubs de Ligue 1, ces derniers sont confrontés à une situation exceptionnelle. Comme toute entreprise, ils doivent encore payer leurs charges, notamment les salaires, mais n'ont plus d'argent qui rentre en caisse. Ainsi, la bulle spéculative est menacée d'exploser et les transferts dépassant la centaine de millions d'euros n'appartiendront plus qu'au passé. Seulement, il existe d'autres points de vue comme celui de Gérard Lopez. Le président du LOSC avait déjà assuré il y a quelques jours que selon lui, la valeur des joueurs sur le marché ne baissera pas.

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Aujourd'hui pour la Voix du Nord, il a expliqué les raisons de croire en cette théorie. «Comme sur n’importe quel marché, si vous avez de la déflation, elle se passera surtout dans ce qui est le plus bas dans l’échelle, ou le moyen. Le marché qui va souffrir le plus, c’est par exemple un joueur de 26-28 ans qui est très bon, mais qui n’est pas un crack. L’équipe qui va chercher ce type de joueurs pourra choisir parmi 30 ou 40 profils donc comme l’offre est importante, la demande aura la possibilité de faire baisser les prix. Mais c’est impossible de déterminer cette déflation à l’avance. Et je pense que les prix des meilleurs joueurs ne devraient pas baisser, car les clubs riches se battront pour recruter ces pépites. La partie haute du marché, avec des prix supérieurs à 60-70 millions d’euros, ne bougera pas trop car il n’y a pas beaucoup de joueurs qui en font partie. Mais je ne pense pas qu’il y aura un méga transfert à 130 ou 150 millions d’euros cet été, même si on n’est pas à l’abri d’une surprise.»

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Vers moins de transferts à plus de 100 M€

Ainsi, le marché dit "haut de gamme" ne sera pas nécessairement atteint mais ce sont les joueurs du marché "moyenne gamme"' qui devrait être plus impacté car les acteurs y sont plus nombreux. Ils seront soumis à une plus rude concurrence. D'après Gérard Lopez, les gros transferts auront toujours lieux même s'ils interviennent, comme c'est le cas aujourd’hui pour la plupart, entre les mêmes clubs, ceux qui ont les moyens. Les plus petits seront à nouveau exclus de ce marché ou inclus mais de manière exceptionnelle (sur un transfert par exemple). En France, il faudra revoir le modèle économique de nombreuses équipes. Elles comptent en majorité sur la surface financière des clubs anglais pour vendre certains membres de leur effectif et équilibrer leur budget. La crise actuelle pointe les limites de ce système. Le patron du LOSC mise lui sur un mercato difficilement lisible de la part des écuries de Premier League.

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«C’est difficile à dire, mais les clubs se préparent à faire un mercato. Il y a plusieurs clubs traditionnels très riches qui n’étaient pas bien classés au moment de l’arrêt ou qui n’ont pas fait de grandes saisons ces dernières années comme Manchester United, Arsenal, ou même Tottenham. Je ne pense pas qu’ils feront des méga transferts, mais des transferts importants, si. La course est tellement intense en Angleterre qu’ils ne peuvent pas se permettre de se laisser distancer. L’économie de ce genre de clubs passe par des bons résultats et pour sortir d’une spirale négative après une mauvaise saison, il faudra se renforcer. Tout le monde fera attention, mais on se dit que c’est en période de crise qu’il y a la possibilité d’inverser la tendance.» Celui qui est en charge de trouver des solutions de prêts pour les clubs de Ligue 1 ne semble pas trop inquiet. De quoi redonner un peu d'espoir aux présidents de clubs en ces temps incertains.

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