Galatasaray - Chelsea : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Galatasaray SK @Maxppp

Au terme d'un match sans grande saveur, Chelsea est parvenu à obtenir le nul sur la pelouse du Galatasaray, dans le cadre d'un huitième aller de LdC. Organisés mais peu ambitieux face à des Turcs brouillons, les Blues ont semble-t-il obtenu ce qu'ils étaient venus chercher.

Un parfum d'Europe flotte à nouveau sur la Türk Telekom Arena. Après le quart de finale obtenu l'an passé en Ligue des Champions, le Galatasaray revoit cette saison ses rêves de grandeurs. Les Sang et Or, tombeurs de Schalke à ce stade des huitièmes lors du dernier exercice, voient cette fois Chelsea se dresser sur leur route. Le Chelsea de José Mourinho, leader de Premier League et outsider non-declaré de la compétition. Mais non moins dangereux, comme en témoigne l'entame des Blues. Entreprenants, ces derniers profitent de l'attentisme turc pour instaurer leur domination. Et ils ne tardent pas à la concrétiser : après une première occasion de Willian (4e), Torres vient ainsi conclure un superbe contre mené depuis le côté droit (0-1, 9e). Une ouverture du score logique, qui sonne cependant une petite réaction locale.

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Cependant, là où le Gala se caractérise par sa fébrilité défensive, de l'autre côté, tactiquement, Chelsea apparaît solide. À tel point que les Stambouliotes, bien qu'ils parviennent à poser le pied sur le ballon, ne trouvent absolument aucune solution. La situation semble se décanter à l'approche de la demi-heure de jeu, alors que les locaux enchaînent les périodes de possession à l'approche de la surface adverse. Mais il faut encore attendre la 39e minute, et une première frappe de Telles, pour entrevoir une véritable occasion de la part du Galatasaray. Une action suivie d'un but refusé à Burak Yilmaz (42e) en raison d'un second ballon présent sur la pelouse. Entre un Chelsea organisé et désormais voué à jouer le contre et un Gala brouillon mais volontaire, la physionomie est claire.

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Le rythme baisse en revanche sensiblement à la reprise. Les Turcs ne parviennent toujours pas à emballer le match, tandis que de l'autre côté, Chelsea semble se satisfaire du score et reste fidèle à sa tactique. Tactique qui aurait pu permettre à un Torres de marquer le 0-2 sur un contre, Muslera s'interposant cette fois brillamment (52e). Mais tactique qui causera finalement la perte de ce Chelsea, qui à force de laisser l'initiative et reculer, encaissera finalement l'égalisation, Chedjou se retrouvant à la réception d'un corner frappé par Sneijder (1-1, 64e). Plutôt que de se replonger à l'attaque, les Blues ne se montreront pas plus entreprenants jusqu'au terme de la rencontre, tremblant à plusieurs reprises, sur des tentatives de Telles (75e) et Kurtuluş (81e). Si l'opération paraît bonne à première vue pour les hommes de Mourinho, rien n'est fait dans cette confrontation. Le match retour nous dira bien si Chelsea paiera son manque d'ambition.

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L'homme du match : Chedjou (6) : l'ancien Lillois a eu du mal à rentrer dans son match, à l'instar de son équipe. Un peu perdu sur l'action du premier but des Blues, où il n'est pas au marquage, il s'est par la suite ressaisi, n'étant que rarement pris de court par les attaquants adverses. C'est surtout lui qui est venu récompenser le Gala de ses efforts, en venant battre Cech à bout portant sur corner (64e).

Galatasaray :

  • Muslera (6) : le portier uruguayen est une valeur sûre, il l'a une nouvelle fois prouvé ce soir. Rapidement battu par Torres à bout portant, il a répondu à l'Espagnol avec une belle parade (52e), intervention importantissime à ce moment de la partie. Quand il s'est raté, comme avec une sortie hasardeuse hors de sa surface, il est parvenu à rattraper le coup en sortant une tentative de Willian de la tête (4e). Du classique.

  • Eboue (3,5) : si son propre public l'a pris en grippe une grande partie de la soirée, ce n'est pas pour rien : l'Ivoirien a été l'auteur d'une triste performance. Dépassé sur l'offensive ayant mené au premier but de Chelsea (9e), il a souvent souffert devant la vitesse des Hazard, Willian ou Azpilicueta. Offensivement non plus, il n'a pas pesé, ratant nombre de centres et transmissions. Un match à oublier.

  • Chedjou (6) : voir ci-dessus.

  • Hakan Balta (3,5) : il n'est pas l'habituel titulaire en LdC, cela s'est vite remarqué. En souffrance devant Fernando Torres, il s'est fait peur à plusieurs reprises, comme sur cette action où une faute sifflée en sa faveur l'a sauvé du pire. Pas étranger à la fébrilité défensive des siens, il fut remplacé à la pause par Kaya (6), qui a amené davantage d'assurance et de poids défensivement, avec en guise de preuves nombre d'interventions autoritaires (56e, 86e).

  • Alex Telles (5,5) : promesse à son poste, l'ancien du Grêmio s'inscrit sans aucun doute dans la lignée des latéraux brésiliens classiques, très offensifs. De cette volonté de se projeter, il a parfois dénigré l'aspect défensif de sa tâche, mais s'est procuré de bonnes occasions, faisant admirer sa qualité de frappe (39e, 75e).

  • Selçuk (3,5) : sa belle talonnade pour servir Yilmaz dans la profondeur (53e) restera son seul fait d'armes positif dans la rencontre. Le capitaine stambouliote, meneur de jeu fin techniquement, a presque raté tout ce qu'il a entrepris sur la rencontre. Outre un nombre anormal de transmissions mal assurées, il perdu beaucoup de ballons et raté l'égalisation à bout portant (63e). Un véritable passage à vide.

  • Melo (6,5) : si Selçuk n'a pas assumé ses responsabilités ce soir, le milieu brésilien a quant à lui réalisé une très bonne partie. Toujours motivé, c'est lui qui a guidé le jeu de son équipe, tout en faisant preuve de sa hargne habituelle à la récupération - quitte à se retrouver à la limite de la légalité et du rouge. Mis à part une relance ratée qui aurait pu profiter à Torres (52e), on ne peut rien lui reprocher. Et surtout pas son engagement, donc.

  • Hajrovic (non noté) : le Bosnien a du ballon, il en avait déjà apporté la preuve par le passé. Or, sur cette rencontre, il n'aura pas eu le temps de se manifester. Très peu en vue durant la période délicate traversée par son équipe en début de match, il a été remplacé à la demi-heure de jeu par Kurtuluş (6), dans le cadre d'un choix purement tactique de la part de Mancini, visant à densifier l'entrejeu stambouliote. Une tâche que le milieu turc a rempli parfaitement. Ce n'est pas un hasard, si son équipe a mieux joué après son entrée en jeu. Dans un rôle de besogneux, il n'a pas rechigné à la tâche défensive, et récupéré nombre de ballons.

  • Sneijder (6) : déporté sur le côté gauche dans le dispositif de Mancini, le meneur de jeu néerlandais n'a pas vraiment pesé, ne distillant mis à part un délice de passe en profondeur (11e) aucune offrande notable pour ses attaquants. S'il n'a pas pu transcender son équipe dans sa position, il s'est cependant avéré décisif, en distillant l'assist à Chedjou d'un corner bien botté (64e).

  • Yilmaz (5,5) : ses prises de profondeur ont fait mal à l'arrière garde adverse. L'international turc a beaucoup bougé sur le front de l'attaque, naviguant entre différentes zones. Mais hormis sur son but refusé (42e), il n'a pas frappé au but. Disponible et remuant, à défaut d'être décisif.

  • Drogba (6,5) : toujours précieux dans le jeu dos au but, la conservation du cuir et les déviations, à l'instar de cette subtile talonnade dans la course de son acolyte Felipe Melo (26e), ou d'une tête pour décaler un Selçuk Inan manquant l'égalisation (63e). Le buteur ivoirien s'est avéré une nouvelle fois très utile, en dépit d'une apparente discrétion due à son absence de tentatives. Remplacé par Umut Bulut (80e).

Chelsea :

  • Cech (5,5) : une partie pas forcément très simple à négocier. Relativement peu alerté au cours de la première demi-heure, devait intervenir avant la pause (39e). Face à l'inconstance offensive des Turcs, voyait le danger approcher par vagues. Finissait par encaisser un but sur corner (64e). Évitait le pire en sortant une frappe de Telles (75e). Rageant.

  • Ivanovic (6) : un match solide de la part du latéral, bien que mis plus rudement à contribution à partir de l'heure de jeu. A su apporter offensivement en débordant et centrant (27e). Toujours aussi précieux de la tête.

  • Cahill (5,5) : en l'absence de David Luiz, le central Anglais a tenu la baraque. S'est imposé physiquement. De bonnes interventions (54e), de la vigilance et de la propreté à relance. Parfois un petit manque de sérénité qui s'est ressenti lors du temps fort de Galatasaray.

  • Terry (5) : un gros match, mais difficile de fermer les yeux sur cette grossière erreur de marquage qui amène l'égalisation de Chedjou sur corner (64e). Du reste, de la solidité et quelques montées de balle intéressantes dans l'axe. Mais un manque de vigilance fatal.

  • Azpilicueta (5,5) : une rencontre qui s'est longtemps résumée à cette passe décisive distillée pour Fernando Torres en tout début de match (9e). Puis de l'inconstance sur son côté où il a été mis en difficulté, ne parvenant pas à contrer où gêner les centres adverses.

  • Ramires (6) : n'a pas ménagé ses efforts pour sanctuariser le milieu de terrain, cherchant en permanence à presser le porteur du ballon. Quelques récupérations, une frappe trop enlevée (27e) et un joli ballon pour Torres (52e). Une bonne prestation dans l'ensemble.

  • Lampard (5,5) : soirée en demi-teinte pour l'international anglais. Tantôt imposant et important dans le jeu de son équipe, contribuant à faire remonter son bloc, puis davantage attentiste, légèrement trop observateur au milieu de terrain sur les phases défensives.

  • Willian (6,5) : le virevoltant milieu de terrain brésilien a su rythmer le jeu londonien. A énormément couru, multipliant les appels, les remises, prenant également sa chance (4e) sans oublier de défendre en imprimant un gros pressing. Tout simplement indispensable, même s'il pourrait se montrer plus décisif.

  • Schürrle (4,5) : alors qu'il occupe habituellement l'aile droite de Chelsea lors de ses rares apparitions, l'Allemand a oscillé entre une position axiale et un jeu de décrochages permanents sur le côté. Des appels dans la profondeur... et c'est à peu près tout. Remplacé par Mikel (66e).

  • Hazard (6) : une très belle première mi-temps au cours de laquelle il a perpétuellement cherché à créer des décalages en provocant sur son côté gauche ou en repiquant pour chercher la frappe. Plus dans un rôle de déclencheur que de finisseur, et cela s'est ressenti. Remplacé par Oscar (90e).

  • Torres (6) : une prestation en trompe-l’œil, extrêmement vif et récompensé dès la 9e minute en ouvrant le score. De la percussion (37e), un face à face perdu (52e), une frappe trop croisée (65e) pour une impression globale quelque peu brouillonne. Remplacé par Eto'o (68e).

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