Malmö - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Malmö FF Ángel Fabián Di María Hernández @Maxppp

Le Paris Saint-Germain a officiellement composté son billet pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions, en écrasant ce mercredi soir une vaillante mais beaucoup trop faible équipe de Malmö (0-5). Avec en guise de bourreau un diablotin répondant au doux nom d'Angel Di Maria.

« Nul n'est prophète en son pays », a-t-on coutume de dire. Mais Zlatan Ibrahimovic n'est pas du genre à faire comme les autres, et c'est un retour triomphal qu'il s'offrait ce mercredi soir. Le Swedbank Stadion avait ainsi presque plus envie d'offrir une ovation au séance scandinave, plutôt que de soutenir le club de Malmö. Brassard de capitaine vissé autour du bras gauche, l'avant-centre se présentait donc en patron sur le pré, épaulé par Di Maria et Cavani sur le front de l'attaque. Le numéro 10 francilien était d'ailleurs rapidement en action, partant à la limite du hors-jeu avant de remettre en retrait en direction de van der Wiel, lequel adressait un amour de centre à destination de Rabiot (3e) qui faisait vibrer les filets d'une belle tête.

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0-1, Paris prenait les commandes dans cette partie, et ne tardait pas à se mettre à l'abri. Pas franchement inquiétée par une arrière-garde suédoise aux abonnés absents, la machine parisienne se mettait en action côté gauche et, après une combinaison entre Maxwell et Ibra, Matuidi récupérait le cuir et centrer au second poteau pour Di Maria (14e), qui corsait l'addition. À 0-2, l'issue du match ne faisait déjà plus aucun doute, mais Malmö tentait néanmoins de faire bonne impression. Pour preuve, cette belle percée de Berget (23e), qui se jouait de van der Wiel avant de tenter une petite frappe qui flirtait avec le poteau de Trapp. Et si Zlatan (37e) manquait de peu d'y aller de son but, le PSG virait bien aisément en tête à la pause.

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Au retour, des vestiaires, Ibrahimovic (50e) faisait tout pour marquer et, après un pressing incessant sur un défenseur, était lancé par Matuidi, qui lui permettait d'ajuster un tir que le pauvre portier suédois ne pouvait que dévier dans ses propres filets. 0-3, Paris déroulait, et même un peu trop, se faisant surprendre en concédant un penalty pour une faute de Maxwell. Mais Malmö n'y arrivait décidément pas, et Rosenberg (61e) voyait sa tentative échouer sur le poteau d'un Kevin Trapp pas malheureux. Le PSG, lui, était nettement plus réaliste, et Di Maria (68e) ne se faisait pas prier pour inscrire son deuxième but du soir, d'une tête sur un centre de Maxwell. 0-4, puis 0-5, lorsque Zlatan laissait à Lucas (81e) le soin d'inscrire sur coup franc, s'effaçant pour offrir un but au Brésilien. Score final 0-5 : veni, vidi, vici, pourra se dire ce soir Ibrahimovic.

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L'homme du match : Angel Di Maria (7,5) : s'il a eu un déchet assez important sur ses premiers ballons, Fideo a su élever son niveau au fil des minutes. L'Argentin, sans forcer outre mesure son talent, s'est ainsi mis en évidence en inscrivant le deuxième but de son équipe, trompant malicieusement Wiland d'une frappe ajustée à la perfection (14e), pour ensuite y aller de son doublé en s'offrant le luxe de marquer de la tête. Propre. Remplacé par Lucas (69e), qui a trouvé le temps de marquer sur coup franc direct (81e).

Malmö :

  • Wiland (3) : plutôt inspiré sur la première action sur laquelle il a pu intervenir, un corner direct (47e), le gardien suédois a ensuite connu une très mauvaise passe. Il s’est rendu coupable de deux très mauvaises relances dont une a directement mené au but d’Ibrahimovic (50e). Match globalement compliqué, comme en atteste le score fleuve.

  • Tinnerholm (4) : trop souvent dépassé par Maxwell, qui a notamment tout le temps de centrer pour le troisième but francilien signé Di Maria à la 68ème minute de jeu,le latéral droit a connu une rencontre difficile. Certaines interventions à mettre à son actif cependant, qui ne viendront pas masquer certaines limites évidentes.

  • Brorsson (4) : assez limité techniquement malgré une attitude très volontaire, le défenseur central a surtout fait preuve d’une certaine naïveté sur plusieurs actions. Di Maria est notamment bien seul pour inscrire le quatrième but du club de la capitale (68e). Un match délicat au final.

  • Bengtsson (3,5) : à l’image de ses coéquipiers en défense, il a connu un match difficile. S’il n’a paradoxalement pas eu énormément de travail, le défenseur est mal placé sur beaucoup d’actions, laissant notamment Di Maria tout seul sur le quatrième but parisien. Il a également eu des difficultés après l’entrée de Lucas, écopant d'un carton jaune dans les arrêts de jeu. Match difficile face à une équipe supérieure.

  • Konaté (5) : plutôt actif sur son côté, il a affiché une technique intéressante, avec notamment un rush à la quarantième minute face à van der Wiel et Motta. Le latéral gauche a également bien bloqué le Néerlandais en seconde période. Un match intéressant comparé à celui de ses coéquipiers.

  • Lewicki (5) : plutôt intéressant au milieu de terrain, il a beaucoup ratissé et essayé de déclencher, y compris lorsque le score prenait de l’ampleur. Évidemment très insuffisant pour contrer les attaques parisiennes et servir ses coéquipiers bien tenus par la défense parisienne, mais une attitude tout de même louable.

  • Adu (4,5) : très seul au milieu de terrain où il a eu peu d’influence, il n’a eu que très peu l’occasion de se mettre en évidence. Le milieu défensif a essayé d’accomplir les tâches défensives avec le plus de sérieux possible, mais n'a apporté aucun plus offensif. Remplacé par Rakip (80e).

  • Berget (6) : l’un des meilleurs joueurs de son équipe ce soir. En première mi-temps, il s’est procuré une belle occasion avec à la clé une feinte de frappe face à van der Wiel et une frappe repoussée par Trapp (22e). Le barbu s’est peu à peu éteint en seconde période tout en gardant un niveau intéressant. Un match de bonne qualité sans être exceptionnel.

  • Rodic (4,5) : à l’image de certains coéquipiers, le milieu offensif a eu le mérite de persévérer dans les velléités offensives alors que le score prenait de l’ampleur. On l’a vu beaucoup courir, de façon malheureusement assez stérile. Remplacé par Eikrem (60e).

  • Rosenberg (4,5) : probablement le plus expérimenté de l’équipe, il a montré beaucoup de bonne volonté et ce dès la quarante-deuxième seconde de jeu avec une bonne tête. Agressif, l'attaquant a également écopé d’un carton jaune à la 41ème. À son actif cependant, un penalty expédié sur le poteau de Trapp (61e). Une attitude de capitaine certes, mais un manque d'efficacité.

  • Djurdjic (4) : plutôt actif et volontaire y compris dans les temps difficiles, il obtient notamment un penalty généreux pour une intervention de Maxwell (60e). Pas grand-chose à signaler cependant. Il n’a eu que peu d’occasions à se procurer et a été bien muselé par la défense parisienne. Remplacé par Kroon (70e).

PSG :

  • Trapp (5) : au Paris Saint-Germain, un gardien de but n'est là que pour intervenir avec parcimonie... Voire pas du tout, comme ce fut le cas ce soir pour le portier allemand. Face à une équipe suédoise dominée de la tête et des épaules, l'ancien de l'Eintracht Francfort a assisté à cette partie en qualité de spectateur le mieux placé. Mieux, c'est le poteau qui s'est chargé d'intervenir pour lui, sur ce penalty de Rosenberg (63e). Sereinement.

  • van der Wiel (3) : son match démarrait pourtant dans les meilleures conditions, lui qui se mettait d'entrée en valeur avec une passe décisive pour Rabiot (3e). Déjà auteur d'une offrande en championnat ce weekend, le Néerlandais semblait bien parti. Mais l'arrière droit a ensuite déçu au fil des minutes, ses interventions défensives laissant quelque peu perplexe, comme sur ce tacle où il se fait totalement prendre par Berget (23e) qui manquait de peu de réduire la marque. Aurier, blessé, peut a priori dormir tranquille.

  • Thiago Silva (5) : le capitaine habituel du Paris Saint-Germain a pour l'occasion laissé gentiment son brassard à Zlatan. Une marque de respect pour ce champion, qui n'a du reste pas tremblé tout au long des 90 minutes de jeu. L'ancien du Milan AC a ainsi assuré le service aux abords de sa surface de réparation pour contenir les rares assauts suédois.

  • Marquinhos (5) : comme son aîné, le jeune talent brésilien est resté sobre dans une partie que son Paris Saint-Germain a dominé de la tête et des épaules. Sans sourciller, le défenseur central de 21 ans s'est mis au diapason d'O Monstro, pour tenir en respect Djuricic, Rosenberg, et consorts.

  • Maxwell (7) : le vétéran francilien, qui en est à sa dernière année de contrat, a globalement fait le métier dans cette rencontre. Ce n'est pas le penalty qu'il a concédé, pour une faute d'ailleurs légère, qui viendra ternir sa performance, lui qui a tenu son couloir facilement, tout en prenant régulièrement son aile. Impliqué sur le deuxième but de son équipe, le Brésilien n'a pas démérité, récompensé de tous ses efforts par une passe décisive millimétrée pour la tête de Di Maria (68e).

  • Thiago Motta (5,5) : la sentinelle du milieu de terrain parisien n'a pas eu à s'employer ce soir. Laissant le champ libre à des Rabiot et Matuidi plein d'envie, l'ancien Interiste s'est contenté des restes, grattants les quelques ballons non ratissés par ses deux partenaires de l'entrejeu. Assurément, Motta a connu adversité plus féroce que celle proposée ce soir. Remplacé par Stambouli (69e)

  • Rabiot (7) : lui qui restait sur une entrée en jeu fracassante en Ligue des Champions sur la pelouse du Real Madrid a eu droit à une titularisation ce mercredi soir. Laurent Blanc ne doit assurément pas regretter son choix, puisque le natif de Saint-Maurice était le premier joueur Rouge-et-Bleu à trouver la faille, ouvrant la marque d'une jolie tête. Propre dans son jeu de passes, le jeune espoir a livré une prestation intéressante.

  • Matuidi (7) : certes, l'international tricolore n'a pas marqué, mais il aurait très bien pu lui aussi faire trembler les filets si Cavani n'avait pas opté pour la solution individuelle au détriment du collectif (28e). Mais le numéro 14 francilien a tout de même su se mettre en évidence, comme le prouvent ses deux passes décisives, adressées à Di Maria (28e) et Ibrahimovic (50e). Une activité de tous les instants pour l'homme aux trois poumons.

  • Di Maria (7,5) : voir ci-dessus.

  • Cavani (3) : souvent critiqué, Edinson Cavani ne risque pas d'éteindre le courroux de la vox populi. Même dans une large victoire 0-5 du Paris Saint-Germain, El Matador n'a pas trouvé la solution pour marquer. Pire, il a vendangé ou presque une balle de but, trouvant le poteau (28e) alors qu'il y avait nettement mieux à faire, et pourquoi pas même décaler Matuidi seul à sa droite. De nouvelles maladresses criantes, pour un joueur toujours aussi énigmatique...

  • Ibrahimovic (7) : pour son grand retour dans une ville de Malmö où il a tout connu, le capitaine parisien d'un soir avait envie de faire les choses proprement. Mission accomplie pour celui qui a inscrit 9 buts en Ligue 1 cette saison, puisque ce dernier est impliqué sur les deux premiers buts franciliens. Mieux, c'est lui qui corse l'addition au retour des vestiaires (50e), marquant par la même occasion son premier but en Ligue des Champions de l'année 2015. Comme quoi, il n'est jamais trop tard ! Remplacé par Augustin (85e).

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