Lille - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Lille Ángel Fabián Di María Hernández @Maxppp

Le PSG a battu Lille 1-0 grâce à un but de Cavani qui aura mis le temps à se montrer réaliste. Surtout, le club de la capitale a retrouvé un certain niveau de jeu avec de nombreuses occasions, mais tout n'a pas été parfait.

Le PSG se déplaçait à Lille en ouverture de cette 11e journée de Ligue 1 avec une seule et unique ambition : la victoire. Après son triste match nul face à l’OM dimanche dernier, le club de la capitale a besoin des trois points pour ne pas voir le leader Nice, et ses déjà 6 longueurs d’avance, prendre encore un peu plus le large. Pourtant, Emery ne changeait pas grand-chose au coup d’envoi en alignant peu ou proue le même onze que contre Marseille puisque seuls Meunier et Matuidi entraient dans l’équipe à la place d’Aurier blessé et de Rabiot qui débutait sur le banc. En face, le LOSC optait pour un collectif ultra défensif.

La suite après cette publicité

Malgré cette composition, Lille se plaçait très haut dès le coup d’envoi et exerçait un gros pressing sur les Parisiens. Après 10 minutes de harcèlement, le PSG parvenait à sortir davantage les ballons et se procurait ses premières opportunités tout en concédant également. Soumaoro n’arrivait pas à redresser sa tête (16e) alors que Di Maria et Cavani échouaient tour à tour sur Enyema (17e). Sur l’action suivante, l’Argentin héritait d’un ballon parfait signé Matuidi pour s’en aller défier le portier nordiste mais une nouvelle fois, il perdait son duel (22e). Dans la même minute, l’ancien de Manchester et du Real pensait enfin avoir marqué son premier but en championnat cette saison en s’y reprenant à deux fois face à Enyeama mais l’arbitre sifflait une main de sa part (existante ou pas, involontaire ou pas, même après plusieurs ralentis, difficile de se faire une idée).

À lire Aston Villa : Emiliano Martinez en remet une couche sur X !

Un Di Maria omniprésent et retrouvé

Ce fait de jeu ne changeait pas grand-chose dans les intentions parisiennes. Sur cette splendide ouverture de Di Maria, Matuidi tardait trop à frapper (33e). El Fideo plaçait ensuite Cavani sur orbite à deux reprises mais la première frappe était trop écrasée (39e) et la seconde complètement manquée (42e). Dans une première mi-temps enlevée, Paris maîtrisait le jeu, mais son réalisme lui faisait défaut une nouvelle fois. Lille l'avait bien compris et tentait d'évoluer un peu plus haut en début de deuxième acte. Thiago Silva et Meunier devaient jouer les pompiers de service pour ne pas permettre à Lille d'ouvrir le score. Le PSG réagissait, mais encore une fois, la tentative en force de Cavani fuyait le cadre (58e), de quoi décourager l'Uruguayen pensait-on encore à ce moment-là.

La suite après cette publicité

C'est mal connaître El Matador qui ne renonce jamais. Après avoir connu trop de déchet devant le but, l'ancien attaquant de Naples héritait d'un ballon de Di Maria loin d'être évident et ajustait Enyeama à bout portant (0-1, 66e). Paris cherchait le break, notamment grâce à l'excellente rentrée de Rabiot, mais s'exposait aussi aux coups de pied arrêtés lillois qui par deux fois n'étaient pas loin de faire mouche. Surtout, Sankharé se voyait surpris par un centre d'Eder et n'arrivait pas à envoyer le cuir au fond alors qu'il n'était qu'à deux mètres de la ligne (82e). En cette fin de rencontre agitée, les deux équipes se procuraient des situations comme ce contre emmené par Cavani qui n'aboutissait sur rien du tout (90e+1). Au final, Paris s'est rassuré d'un point de vue comptable avec cette victoire 1-0, mais aussi dans le jeu avec de nombreuses occasions créées. Tout n'a pas été parfait non plus et pas mal de choses sont encore à corriger.

L'homme du match : Di Maria (7,5) :voilà enfin une prestation convaincante et consistante de la part de l'Argentin. Certes tout n'est pas parfait mais ce n'est pas le même joueur que nous avons vu ce soir. C'est bien simple, le danger est venu quasiment tout le temps de ses pieds et de sa qualité technique. Après deux frappes appuyées sur Enyema (17e, 22e), il pensait enfin marquer en Ligue 1 mais a vu son but refusé (22e). Il s'est alors concentré à ce qu'il sait faire de mieux, à savoir distribuer des caviars. Après une première ouverture pour Matuidi (33e), il a tout fait pour permettre à Cavani de marquer (39e, 42e) et a fini par obtenir gain de cause (66e). Remplacé par Ben Arfa (85e).

La suite après cette publicité

Lille :

  • Enyeama (5,5): le gardien nigérian a été mis à contribution. Décisif coup sur coup devant Di Maria puis Cavani (17e), il gagne son duel avec l’Argentin (22e) il s'incline face à l'ex-Madrilène dans la minute suivante mais en tout heureux de voir ce dernier toucher le ballon du bras. Il accompagne la tête de Kurzawa au-dessus du cadre (33e). Une relancé manquée, sans conséquence, dès le retour des vestiaires, une autre peu après l'heure de jeu (63e).

  • Corchia (6,5): positionné au poste d'ailier droit, l'ancien Sochalien a été l'un des plus en vue côté nordiste. Ses coups-francs sont plutôt bien tirés et l'un d'eux, déposé sur la tête de Sunzu, fait passer une frayeur dans la défense parisienne (3e). Très actif sur le côté droit, il n’hésite pas non plus à tenter sa chance suite à une perte de balle de Matuidi. Mais il n'a pas fait qu'attaquer et s'est aussi signalé par quelques bons retours défensifs. Un bon match.

  • Civelli (5): l'ancien Marseillais a sa part de responsabilité dans la défaite de son équipe. Il contient pourtant bien les assauts parisiens et se montre attentif, aux départs dans son dos, comme face à Matuidi (50e). Tacle avec beaucoup d'autorité Lucas (51e). Enlève le ballon à Cavani (64e), mais dans la foulée il rate son intervention de la tête, offrant l'ouverture du score à l'Uruguayen (66e). Il sauve en revanche les meubles devant, ce même Cavani, le privant du doublé, sur un bon service de Rabiot (73e). Averti (78e).

  • Sunzu (4,5): se montre dangereux d'entrée en ne cadrant pas sa tête sur un coup-franc de Corchia (3e). Mais défensivement, il parait un peu moins à l'aise que ses coéquipiers et perd des duels précieux, comme face à Di Maria (39e), qui peu remettre de la tête pour Cavani qui manque sa reprise. Il a plutôt bien tenu son couloir droit, même si le but vient de son côté. Remplacé par Amalfitano (80e).

  • Soumaoro (5,5): solide, déterminant dans ses interventions dans le domaine aérien, il est proche d'être décisif au quart d'heure mais ne peut redresser le ballon de la tête au second poteau. Plus en difficulté au sol, notamment lorsqu'il se laisse trop facilement dépasser par Cavani sur sa frappe au-dessus (58e).

  • Béria (4,5): en première période, il laisse trop de brèches sur le côté gauche et commet une grossière faute sur Verratti (14e), non sanctionnée d'un carton. Son intervention défensive devant Meunier, avec beaucoup d'intelligence et de métier est en revanche de qualité. Après la pause, il rattrape d'entrée l'erreur de son gardien Enyeama et resserre le marquage. Un match très moyen.

  • Amadou (6): prestation très solide du milieu défensif de 23 ans. Il défend avec beaucoup d'aisance sur Lucas (5e) ou encore Kurzawa (10e) et gêne in extremis Matuidi (33e). Encore présent dans les arrêts de jeu (90e+2) pour revenir dans le dos de Cavani. L'un des meilleurs Lillois.

  • Mavuba (5,5): véritable poumon de son équipe, le capitaine récupère, obtient des fautes, remonte les ballons. Une activité incessante au milieu en première période. Il a participé à étouffer les Parisiens dans le premier acte, comme sur ce pressing payant sur Matuidi (18e). Mais il s'est éteint après le repos. Averti pour une semelle sur Lucas (54e). Cède sa place à Bissouma (68e).

  • Sankharé (5): le joueur formé au PSG tenait sans doute à briller face à son club de coeur. Mais il a lontemps été moins en vue que ses coéquipiers du milieu lillois, jusqu'à la 70e minute et ce bon débordement récompensé d'un coup-franc. Il manque surtout la balle d'égalisation sur un centre fort d'Eder (81e)

  • Palmieri (6,5): le Corse s'est démené sur le côté gauche. Son énergie a été précieuse sur les phases offensives et ses quelques centres ont fait passer des frayeurs dans la surface parisienne. Une bonne prestation qui se termine à la 68e minute, lorsqu'il est remplacé par Sliti, qui amène son jus et voit sa frappe contrée par la défense parisienne sur un coup-franc de Corchia (81e).

  • Eder (4): dans son pur style, le bourreau des Bleus est redescendu bas chercher les ballons en tentant de peser avec sa puissance et de dévier dos au but pour ses partenaires. En seconde période, il a davantage utilisé les côtés, et est proche d'offrir un but à Sankharé (81e). Mais globalement, ses efforts ont été vains, en témoigne son nombre de duels remportés (seulement 3 sur 32) et il a vécu un match compliqué.

La suite après cette publicité

PSG :

  • Aréola (5,5) : le portier français continue avec ses performances régulières. Encore une fois ce soir, il n'a jamais tremblé et dégage une assurance impressionnante à son âge. Concentré sur ce tir de Corchia (18e), il a effectué aussi de belles sorties aériennes (29e, 34e, 79e). Il n'a pas eu besoin de briller non plus puisque sur les quelques situations du LOSC, c'est sa défense qui a repoussé les frappes. La maladresse de Sankharé a fait le reste (82e).

  • Meunier (5,5) : il est monté en régime au fur et à mesure de la rencontre. Discret dans un premier temps et gêné par le pressing adverse, il a attendu le milieu de la première période pour pointer le bout de son nez. Plutôt bon défensivement malgré les incursions dangereuses de Palmieri, le Belge a essayé d'apporter le danger dans son couloir avec des montées tranchantes. Quelques imprécisions techniques tout de même.

  • Marquinhos (6) : il a vécu une première mi-temps tranquille dans laquelle il n'a pas eu besoin de forcer son talent pour enrayer les attaques lilloises. Il a alors pu bénéficier de pas mal d'espaces pour relancer mais n'a pas toujours assuré dans ce domaine en proposant le ballon directement à l'adversaire. Plus concentré en seconde période, il est aussi devenu plus percutant dans ses interventions.

  • Thiago Silva (7) : lui pour le coup a eu bien plus de travail pour l'imposant Eder mais il sort de cette rencontre largement vainqueur. Dominateur dans le domaine aérien et dans la lecture du jeu, le Brésilien a pu faire admirer son jeu long. Il offre notamment cette magnifique passe pour Di Maria (17e) mais pas que puisqu'il a ouvert le jeu de son équipe par des transversales.

  • Kurzawa (4) : privilégié au poste à Maxwell, l'international français n'a pas convaincu. Bousculé dans son couloir, il a eu du mal à se projeter et a globalement eu du mal à contenir les percées de Corchia. Averti pour une charge sur le latéral lillois (44e), il n'a pas non plus été très inspiré dans ses centres, commettant pas mal de fautes techniques à l'image de cette perte de balle dans son camp (55e).

  • Thiago Motta (5,5) : comme face à l'OM, il a plutôt réalisé un bon match. Solide et important à la récupération, il est à l'origine de plusieurs lancements de jeu par des passes qui ont cassé des lignes et son jeu long a été précis. En situation défensive, il a eu plus de mal et étant souvent dépassé par la puissance lilloise. Il a d'ailleurs perdu la plupart de ses duels.

  • Verratti (6) : objet de pas mal de médias cette semaine après sa sortie contre l'OM, l'Italien était scruté en détail ce soir et il a alterné le bon et le moins bon. Par intermittence, il aura été le joueur brillant que l'on connaît. Grâce à ses décalages (17e, 39e) et ses dribbles sur un pas (10e), il a fait avancer le jeu de son équipe mais par moment, il l'a aussi ralenti en tardant à distribuer. Il a aussi pris beaucoup de coups de la part du LOSC et a perdu plus de ballons qu'à son habitude. Il est sorti à l'heure de jeu sans faire la tête cette fois-ci, remplacé par Rabiot (60e) qui a été excellent dès son entrée. Le milieu de terrain a apporté de la stabilité, a joué juste et dans le bon ton.

  • Matuidi (6,5) : remplaçant la semaine dernière, il était cette fois-ci titulaire au milieu et le Français a tenu son rang comme à son habitude. Toujours aussi endurant au milieu, il a multiplié les courses entre la défense et l'attaque. Voyant Kurzawa en difficulté, il n'a pas hésité à lui donner un coup de main. Offensivement, il aura été présent dans la phase de transition, dans la dernière passe et à la finition sans être décisif toutefois. Il tarde notamment à effectuer sa reprise (33e) et Di Maria ne concrétise pas son offrande (17e). Important.

  • Lucas (5,5) : un match à l'image de son début de saison. Il connait des temps forts plus efficaces et plus dangereux que par le passé mais il a toujours ses défauts et manque parfois de réflexion dans la zone de vérité. Il connaît forcément du déchet dans son jeu risqué et tout en provocation mais c'est parfois rédhibitoire comme cette passe trop profonde pour Matuidi (11e), cette reprise non-cadrée (12e) ou ce contre qu'il conclut par une frappe alors que d'autres choix s'offraient lui (72e). Pourtant, avec lui, le danger est permanent pour la défense. Quel dommage. Remplacé par Jesé (80e)

  • Cavani (5) : discret en début de match où l'on même vu redescendre pour toucher le ballon à l'image d'un Ibrahimovic par le passé puis l'attaquant a sombré dans sa maladresse parfois chronique. Il a manqué de nombreuses opportunités pour ouvrir le score (17e, 39e, 42e, 58e) avant d’enfin entrevoir la lumière et permettre aux siens de prendre un avantage définitif grâce à un nouveau service de Di Maria (66e).

  • Di María (7,5) : voir ci-dessus.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité