Ligue 1

Monaco, EdF : Abidal peut-il encore gagner son pari ?

Revenu à Monaco onze ans après avoir quitté le Rocher, Eric Abidal connaît quelques difficultés pour son retour en Ligue 1. De quoi mettre en péril son rêve d'aller au Mondial brésilien ?

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Monaco Maxppp

Le 5 mars prochain, la France entamera sa série de matches amicaux de préparation au Mondial en recevant les Pays-Bas. Une rencontre de prestige qui donnera sans doute quelques indications sur le groupe qui aura la chance de s'envoler pour disputer la Coupe du Monde au Brésil. La prochaine liste dévoilée par le sélectionneur national Didier Deschamps est donc très attendue. Et pas seulement par les observateurs. À Monaco, un certain Eric Abidal aura lui aussi une oreille tendue du côté du siège de la FFF.

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Revenu à la compétition la saison passée après avoir vaincu la maladie, l'international tricolore est un magnifique exemple de courage. De retour en Ligue 1, après six saisons passées sous le maillot du FC Barcelone, l'ancien Lyonnais, âgé de 34 ans, a souhaité «boucler la boucle» avec son club formateur. Un désir nostalgique accompagné d'un objectif ambitieux : participer à la Coupe du Monde au Brésil. «Je vais tout faire pour y être. Ça passe par une bonne fin de saison et par de bonnes prestations avec mon équipe. (…) Tout peut arriver et il y a aussi le choix du sélectionneur», confiait-il le 5 janvier dernier au micro de Téléfoot.

Mais aujourd'hui, Abidal peut-il réellement prétendre à une place parmi les 23 élus qui représenteront la France au pays auriverde ? Sur le terrain, l'ex-Blaugrana continue d'afficher un visage plutôt fragile au sein d'une AS Monaco rêvant de retrouver les sommets européens. Hier soir, face au PSG (1-1, 24e journée de L1), Abidal a d'ailleurs failli coûter très cher aux siens. Entre une percée de Javier Pastore (31e) et une intervention plus que douteuse après une occasion de Zlatan Ibrahimovic en toute fin de match, le capitaine asémiste est loin d'être une assurance tous risques. Plus lent, souvent moins bien placé que son acolyte Ricardo Carvalho, «Abi» accuse le coup. Un constat qu'il avait concédé quelques heures avant le choc face au PSG sur Téléfoot. «Je ne vais pas mentir, ou tricher. De toute façon, cela se voit quand tu es sur le terrain. (...) Je vais certainement changer ma manière de m’entraîner, pour avoir plus de fraîcheur dans la tête et les jambes. Pas question d’en faire moins, au contraire. Je vais me mettre plus en danger pour avoir plus de réactivité. Je l’ai perdue sur les derniers matches.»

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Moins performant, Abidal reste un titulaire à part entière pour son coach Claudio Ranieri. Seul souci, l'arrivée hivernale du roc tunisien Aymen Abdennour risque de changer la donne et de faire une victime. De quoi mettre en péril le rêve brésilien du nº 22 monégasque ? Non utilisé par DD lors du match retour des barrages du Mondial face à l'Ukraine (3-0), Abidal aura forcément du souci à se faire si le sélectionneur ne cite pas son nom dans les jours à venir pour le match contre les Oranjes. Mais tout n'est pas perdu pour autant. D'une part, le Monégasque peut encore redresser la barre sur le terrain, d'autant que ses concurrents en bleu (Koscielny, Varane, Sakho, Rami, Mexès entre autres) sont, soit en méforme, soit en convalescence, soit remplaçants.

De plus, Abidal a le profil pour jouer le sage, l'homme d'expérience qui peut s'avérer être utile pour la gestion d'un vestiaire tricolore souvent en proie aux remous. « Mon statut, c’est celui d’un joueur d’expérience. Sur les grandes compétitions, j’ai vécu pas mal de choses, je suis un joueur comme les autres, mais avec un nombre de sélections plus élevé », indiquait d'ailleurs récemment le principal concerné. Un aspect à ne pas négliger quand on sait que Didier Deschamps aime s'appuyer sur ses fidèles lieutenants.

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