OM - Bordeaux : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
FC Girondins de Bordeaux Florian Thauvin @Maxppp

Dans une rencontre timide, Marseille et Bordeaux se séparent sur un match nul 0-0. Malgré une fin de match plus enlevée de la part de son équipe, Rudi Garcia peut être déçu de ses troupes.

C’était la grande première de Rudi Garcia au Vélodrome. Après le nul obtenu au Parc des Princes le week-end dernier et la victoire acquise à Clermont en Coupe de la Ligue en milieu de semaine, l’entraîneur de l’OM découvrait enfin son nouveau jardin. Et pour la réception de Bordeaux, un grand classique du championnat de France, le nouvel homme fort du club alignait un 4-3-3 avec des changements forts par rapport à l’équipe qui a affronté le PSG. Fanni, qui héritait du brassard de capitaine, évoluait latéral droit en l’absence de Sakai. Doria et Rolando formaient la charnière centrale derrière un milieu composé des jeunes Lopez et Machach, et de l’expérimenté Diarra. Thauvin, Gomis et Sarr formaient le trio d’attaque.

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Gourvennec répondait par un 4-4-2 dans lequel manquait Menéz puisqu’il est blessé. C’est donc le duo Rolan-Malcom qui était chargé de l’animation offensive. Le système mis en place par l’ancien coach de Guingamp fonctionnait bien en ce début de rencontre. Malgré deux petites alertes signées Sarr (1e) et Thauvin (5e), ce sont les Girondins qui se montraient les plus efficaces dans le jeu. Si la possession était marseillaise, les courses de Rolan et Malcom gênaient les relances des défenseurs adverses et ils parvenaient à se glisser dans leurs dos. Ce constat durait vingt minutes car ensuite, les deux collectifs se neutralisaient et les opportunités se comptaient sur le doigt d’une main.

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Leya Iseka rate deux balles de match

Thauvin s’essayait de loin (18e) et Sarr ne cadrait pas sa tête sur le centre de l’ancien Bastiais (41e). Dans l’autre sens, Doria dégageait en catastrophe deux ballons chauds dans sa surface (38e, 44e). Au final, la sortie sur blessure de l’arbitre M. Rainville après 12 minutes de jeu était peut-être la seule action significative de cette première mi-temps. De retour des vestiaires, les vingt-deux acteurs s’enlisaient encore dans une rencontre à faux rythme. Pourtant Thauvin, pensait lancer une bonne période de son équipe avec ce tir enroulé que repoussait Prior (51e). Mais il n’en était rien puisque le jeu se concentrait au milieu et les défenses prenaient le pas sur les attaques.

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La sortie sur blessure de Gomis et les entrées combinées de Cabella et Leya Iseka changeaient la donne. Maladroits et pas vraiment en confiance, les deux joueurs apportaient tout de même un plus dans le jeu marseillais. Grâce au précieux Lopez et l’omniprésent Thauvin, le frère de Batshuayi héritait d’un excellent ballon à l’entrée de la surface. Il écrasait sa frappe qui léchait le cadre (68e). Quelques instants plus tard, Bedimo servait parfaitement l’attaquant belge qui manquait une nouvelle fois le but pourtant grand ouvert (73e). Malgré une meilleure fin de match, l’OM avait laissé passer son heure. Prior préservait son but sur cette frappe timide de Sarr (80e) et sur ce centre de Thauvin (90e). Les deux équipes se quittent donc sur un nul decevant qui ne fait les affaires de… personne, puisque l’OM et son adversaire du soir sont respectivement 10e et 9e.

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L’homme du match : Thauvin (7) : en jambes, il commence à se mettre en évidence en tentant une frappe à l’entrée de la surface qui chauffe les gants de Prior (18e). L’ancien Bastiais monte en puissance au fil des minutes, tentant d’amener vitesse et technique, de créer des décalages, d’orienter le jeu, lorsqu’il a eu loisir de le faire. Son centre tendu ne peut être repris convenablement de la tête par Sarr (41e). En deuxième période, il ne met pas beaucoup de temps à se signaler avec cette frappe enveloppée détournée par Prior (51e) et ce centre de la droite capté par gardien bordelais (64e), de même que ce centre-tir claqué par le dernier rempart girondin (90e). Au final, il est l’une des rares satisfactions offensives marseillaises du match, impliqué dans la plupart des occasions olympiennes.

OM :

  • Pelé (5): le gardien phocéen accumule les relances courtes, et ce alors que les Bordelais pressaient très haut, et les rate parfois, comme sur ce dégagement intercepté par Kamano. Une bonne sortie devant Rolan (10e), une intervention autoritaire des poings sur coup-franc (58e).

  • Fanni (4,5): capitaine de l’OM pour la première fois de sa carrière, l’international français n’a pas brillé. Aligné inhabituellement au poste de latéral droit en l’absence de Sakai. Conséquence: un apport offensif proche du néant. A 35 ans, il ne peut courir comme il le faisait dans ses jeunes années. Pris de vitesse par Ounas, il sèche ce dernier et est averti (57e).

  • Rolando (6): derrière, il a fait preuve de beaucoup de sang-froid, comme face à Rolan qui s’échappait dans son dos (8e) ou sur cette intervention devant l’attaquant girondin dans la surface (26e). Il a parfois pu donner de l’air à son équipe avec ses relances, mais cela fut trop maladroit, notamment sur cette mauvaise transmission pour Lopez (24e). En seconde période, il a eu beaucoup moins de travail

  • Doria (6,5): début de match compliqué du Brésilien, qui a mis son équipe en danger en perdant des duels précieux, mais surtout avec ce ballon perdu qui a offert un contre mal exploité par les Bordelais (37e). Finalement précieux au fur et à mesure que la rencontre avançait: il sauve un ballon chaud d’un geste compliqué sur un centre de Sabaly (38e) et surtout en intervenant in extremis sur une passe en profondeur de Plasil vers Rolan (44e). Coupe encore une transmission du Tchèque vers Malcom dans la minute qui suit.

  • Bedimo (5,5): trop peu d’apport offensif en première période. Du mieux en seconde, avec quelques débordements et surtout ce centre en retrait vers Leya Iseka qui se manque au point de penalty (73e).

  • Lopez (6): le Minot a confirmé son aisance technique, sans toutefois parvenir à peser offensivement, et ce en dépit d’un très grand nombre de ballons touchés (53 en première période). Dans les phases défensives, il a également aidé ses coéquipiers, avec notamment cette intervention osée dans la surface sur Kamano (19e). Dommage que la discrétion de Diarra et Machach l’ait obligé à jouer bas.

  • Diarra (5): devant sa défense, il n’a pas suffisamment participé à la construction du jeu. Le milieu défensif a touché trop peu de ballons. Il a laissé un temps apparaître une vaine montée en puissance en seconde période, se signalant aussi par un bon tacle sur Plasil, sur la droite de sa surface de réparation.

  • Machach (4): performant à Clermont en milieu de semaine, le jeune milieu de terrain s’est montré très discret, ne touchant que 20 ballons. Remplacé par Cabella (59e), qui a fêté ses premières minutes sous l’ère Garcia mais n’a pas beaucoup pesé sur le jeu marseillais.

  • Thauvin (7): voir ci-dessus.

  • Gomis (4): comme souvent, il est redescendu très bas pour tenter de dévier des bons ballons vers ses partenaires, ce qui a trop rarement payé. La faute notamment à un bon muselage de la part de la défense girondine, mais aussi à cette blessure à la cuisse gauche qui l’a gêné. Touché, il traverse les trois-quarts de la première mi-temps comme un fantôme, ne recevant que quatre ballons. Il reste sur la pelouse au retour des vestiaires, mais pas longtemps. Ne pouvant poursuivre son effort, il cède sa place à Leya Iseka (54e), tout proche d’ouvrir la marque avec sa frappe qui file au ras du montant droit girondin (68e) et surtout ce raté sur un centre de Bedimo (73e).

  • Sarr (5,5): un déboulé côté gauche dès les premières secondes, mais son centre en retrait est dégagé par Pallois. Comme un feu de paille. L’international guinéen s’est montré disponible offensivement en début de rencontre mais s’est vite éteint au fil du match. Tout de même à la conclusion de quelques occasions de son équipe, avec une tête manquée sur un centre tendu de Thauvin (41e) et une frappe en rupture à l’entrée de la surface qui n’inquiète pas Prior (80e). Remplacé par Alessandrini (85e).

Bordeaux :

  • Prior (6,5) : titulaire à la place d’un Carrasso blessé, la doublure a rempli son rôle. Vigilant sur cette lourde frappe de Thauvin (18e), il se détend parfaitement sur ce nouveau tir enroulé du Marseillais (51e). Il capte aussi cette tentative de Sarr (80e) et claque ce centre vicieux de Thauvin (90e). Il capte des ballons importants dans sa surface (64e, 75e). Comme l’ensemble de sa défense, sa présence a rassuré.

  • Sabaly (5,5) : il n’a pas pris beaucoup de risques, mais lorsqu’il a pointé le bout de son nez, ses centres ont amené du danger devant le but de Pelé (38e). Parfois en difficulté face aux percussions de Sarr, le jeune latéral prêté par le PSG ne s’est jamais déconcentré et a fini par prendre le dessus sur son adversaire direct. Au final, il sort un match correct où il aura fait son travail sans fioriture même si sa fin de match est plus compliquée.

  • Sertic (6,5) : bon match du Bordelais en défense centrale. Toujours très concentré et plutôt bon dans la relance, le milieu de terrain de formation a convaincu. Il effectue une interception importante (17e) alors que Gomis partait dans son dos et tacle un ballon chaud devant Cabella (82e). Il est même venu prêter main forte à Sabaly lorsque celui-ci se retrouvait dans le dur (27e).

  • Pallois (7) : deux interventions décisives en début de rencontre devant Sarr (1e) et Thauvin (5e) ont lancé sa soirée. Dur sur l’homme comme lors de ce tacle sur Gomis, il n’a jamais hésité à aller au contact et a réussi à enrayer la plupart des offensives marseillaises. Certes, il n’a pas toujours assuré dans ses relances mais sa solidité a permis à son équipe de ramener un point avec quelques sorties autoritaires. Averti (39e).

  • Contento (5) : correcte dans son couloir malgré un bon client comme Thauvin en face, l’ancien joueur du Bayern a rendu une copie propre. Il a plutôt bien défendu son côté et n’a pas été pris à défaut outre-mesure. Offensivement en revanche, c’était plus léger. Il s’est contenté d’occuper l’espace mais n’a pas vraiment réussi à combiner avec Ounas. On l’a senti un peu plus dans le dur en fin de rencontre.

  • Kamano (3,5) : on ne l’a pas beaucoup vu de la soirée et lorsqu’il s’est distingué c’était pour annihiler un contre en tombant tout seul (38e). Rarement à son avantage, il n’est pas parvenu à influer sur le jeu de son équipe. Avec trop de déchet technique, il l’a même parfois handicapé en ratant ses passes et ses dribbles comme sur ce nouveau contre (61e). Doria lui enlève une balle de but sur ce centre de Sabaly (38e).

  • Toulalan (5,5) : placé devant sa défense, le milieu a plutôt souffert en s’efforçant de boucher les trous laissés par ses coéquipiers. Plutôt propre dans le jeu où il a assuré la majorité des transmissions parfois risquées même, il a connu plus de difficultés face à la vivacité de Thauvin ou les percées de Lopez mais il plutôt éteint Machach. Aussi, il a perdu la plupart de ses duels.

  • Plasil (6,5) : le capitaine bordelais a encore ses jambes de 20 ans malgré ses 34 printemps. Aligné devant au milieu en compagnie d’un autre expérimenté en la personne de Toulalan, il s’est montré disponible pour ses défenseurs et a pris à son compte et à son rythme, le jeu de son équipe. Il a su alterner jeu long-jeu court avec efficacité même s’il est vrai qu’il a connu un petit peu de déchet. Enfin, à plusieurs reprises, il s’est dépassé en donnant un coup de main à son attaque, sans succès néanmoins (49e, 56e).

  • Ounas (5,5) : aligné côté gauche, le jeune milieu offensif a alterné le bon et le moins bon. Parfois brillant sur certaines séquences, il lui manquait souvent le dernier geste pour réellement être décisif. Remuant, il a inquiété la défense marseillaise sans aller au bout de ses actions ou en manquant de réflexion dans la zone de vérité, à l’image de ses deux frappes non-cadrées (7e, 25e). Il doit pouvoir épurer son jeu. Blessé et remplacé par Laborde (74e) qui n’a pas manqué d’énergie, mais il rate un ballon qui aurait pu être décisif pour Sabaly (89e).

  • Rolan (4) : assez mobile sur le front de l’attaque, il fallait le surveiller comme le lait sur le feu et la défense marseillais l’a bien muselé. L’Uruguayen a rarement pu se mettre en évidence dans cette rencontre. S’il a, notamment en début de rencontre, bien pesé sur les relances, il a fini par disparaître et à subir l’impact de Doria et Rolando. Le Brésilien lui enlève notamment une balle de but dans la surface (44e). Remplacé par Traoré (78e).

  • Malcom (3,5) : un peu de ses coéquipiers offensifs, le Brésilien a essayé mais n’a pas réussi à se mettre en évidence. Il n’a pas non plus effectué les bons choix devant, optant généralement pour la mauvaise combinaison. Le trop de déchet technique a ralenti le jeu de son équipe et il n’a même pas bien tiré ses quelques coups de pied arrêtés. Lui aussi a été décevant.

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