OM : cinq choses à savoir sur Michel
Attendu aujourd'hui à Marseille, Michel devrait être prochainement nommé entraîneur de l'Olympique de Marseille. Connu en Europe pour ses passages à Getafe et à l'Olympiacos, l'Espagnol va avoir la lourde tâche de faire oublier Marcelo Bielsa. Mais à quoi faut-il s'attendre ? Premiers éléments de réponse.

L'Olympique de Marseille n'aura finalement pas traîné si longtemps que ça pour trouver le successeur de Marcelo BIelsa. Certes, il manque encore l'officialisation de l'affaire, mais tout porte à croire que l'Espagnol Michel sera bel et bien le nouveau coach des Phocéens. À 52 ans, le Madrilène a donc rapidement convaincu Vincent Labrune de le choisir parmi la multitude de prétendants au poste de successeur d'El Loco. Le président marseillais voulait un coach étranger, il l'a eu. Mais à quoi faut-il s'attendre avec Michel ?
Il n'est pas «loco»
Parti précipitamment de Marseille, Marcelo Bielsa aura tout de même laissé une trace à l'OM, et notamment son fameux schéma tactique en 3-3-3-1 qui a si souvent donné des sueurs froides à ses défenseurs. Avec Michel, changement de décor. Avec l'Espagnol, la défense à quatre fera son grand retour au Vélodrome. Coach connu pour pratiquer un jeu offensif, le Madrilène aime également s'appuyer sur une bonne assise défensive. Habitué à jouer avec deux milieux défensifs devant son arrière-garde, Michel apprécie que ses lignes soient resserrées. Pas étonnant puisque le technicien réclame souvent à ses défenseurs de ne pas conserver le cuir et de le faire remonter au plus vite aux milieux axiaux, voire aux ailiers. Enfin, les défenses dirigées par Michel ont souvent eu pour habitude d'être positionnées assez haut sur le terrain et de jouer énormément le hors-jeu.
Admirateur des nº 10
Comme bon nombre de ses collègues espagnols, Michel n'est pas un adepte du «kick and rush» anglais. Avec un milieu à cinq qu'il aime imposer, le futur coach marseillais est un spécialiste de la contre-attaque quand ses équipes sont dominées, mais la possession de balle reste l'une de ses priorités. Et pour ce faire, outre un effort offensif réclamé aux latéraux, Michel compte surtout sur un numéro 10 très technique. Un amour pour les meneurs de jeu qu'il avait d'ailleurs confié à So Foot. «L'importance du 10 dans l'histoire du football est fondamentale. Excepté Cruijff, tous les joueurs qui font que ce sport soit le plus populaire du monde portent ce numéro : Zidane, Platini, Maradona, Pelé… Si on aime ce jeu, c'est avant tout grâce à eux. (...) Les 10 ont toujours été des footballeurs cérébraux. Ils ont le spectacle dans leur tête, ils amusent les stades et donnent vie à la circulation du ballon. Ce sont des références : c'est très rare de voir un joueur porter le 10 et avoir les pieds carrés.» Une excellente nouvelle pour un certain Rémy Cabella, en passe d'être officiellement prêté à l'OM pour prendre la relève de Dimitri Payet à ce poste.
Un coach sexy mais...
Les conférences de presse de Bielsa ont été souvent mémorables, mais entre l'Argentin et les médias, les relations n'ont jamais été chaleureuses. Sa posture tête basse sans un regard pour les journalistes en conférence de presse l'atteste. Avec Michel, les habitués de la Commanderie seront désormais servis en sourires, attitudes amicales, etc, Michel aime être au contact de la presse. Sur le terrain, l'Espagnol jouit également d'une belle réputation et ses succès sur l'Atlético Madrid et la Juventus en phase de poules de Ligue des Champions la saison passée avec l'Olympiacos ont entretenu cette flamme. Mais pour les plus sceptiques, Michel est aussi un homme qui n'a pas produit de grands résultats sur une saison complète. Sont ainsi cités les exemples du Rayo Vallecano (2005/2006), club avec lequel il a raté l'accession en deuxième division, ou du Real Madrid Castilla. Coach de la réserve merengue de 2006 à 2007, Michel a fait descendre son équipe en troisième division, et ce, malgré la présence au sein des rangs madrilènes de joueurs tels qu'Alvaro Negredo, Juan Mata, Ruben de la Red, Borja Valero, Javi Garcia ou encore Esteban Granero. Enfin, avec Getafe, il n'a pas fait mieux que 15e de Liga. Ses défenseurs pourront toujours dire qu'il a été sacré champion de Grèce à deux reprises.
Et les jeunes ?
Ancien entraîneur du Real Madrid Castilla, Michel a déjà eu l'occasion d'avoir de nombreux jeunes espoirs sous son aile. Autant dire que s'il dispose d'éléments prometteurs dans son effectif, le coach espagnol n'hésitera pas à leur faire confiance. Lorsqu'il était à Getafe, il a ainsi profité de son passage à la Casa Blanca pour lancer Esteban Granero (21 ans à l'époque) et Roberto Soldado (23 ans). Les jeunes Olympiens savent donc à quoi s'en tenir. Il faut cependant rappeler que le futur patron du banc phocéen aime aussi remettre en selle des joueurs confirmés, mais dans le creux de la vague comme Alejandro Chori Dominguez. L'Argentin restait sur quatorze buts inscrits en cinq ans (2009 à 2014) avant de signer une saison 2014/2015 à 15 réalisations.
Quatrième du Ballon d'Or !
Joueur de l'équipe première du Real Madrid entre 1982 et 1996, Michel a fait les beaux jours de la Casa Blanca. Sacré six fois champion d'Espagne avec la Casa Blanca, il faisait partie de la célèbre Quinta de El Buitre (joueurs issus de la formation merengue ayant brillé en équipe première). Et si son palmarès avec le Real n'est plus à présenter, certains d'entre vous ne savent peut-être pas que Michel peut se targuer d'avoir terminé à la quatrième place du Ballon d'Or en 1987, derrière Butragueño, Futre et Gullit, grand vainqueur du concours cette année-là.