Medhi Benatia lâche ses vérités sur la bagarre entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe
Après Pablo Longoria plus tôt dans la journée, Medhi Benatia s’est exprimé à son tour sur la bagarre ayant concerné Adrien Rabiot et Jonathan Rowe. Le directeur sportif est encore consterné par les événements, alors que les deux joueurs sont désormais placés sur la liste des transferts.

Cette affaire restera sans doute dans les annales de l’Olympique de Marseille. Depuis la défaite à Rennes vendredi soir (1-0) en ouverture du championnat, on ne parle que de l’altercation entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe. D’une petite dispute sans histoire dès les premières heures de l’affaire, on est ensuite passé à une empoignade jusqu’à parler maintenant de réelle bagarre. On le sait désormais, les deux protagonistes ont échangé des coups alors qu’au même moment, le jeune Darryl Bakola faisait un malaise vagal. Ils ont tous les deux été suspendus d’entraînement et sont invités à se trouver un nouveau club.
Pablo Longoria s’est déjà exprimé à l’AFP en début d’après-midi évoquant «un événement d’une gravité et d’une violence extrême, quelque chose d’inouï.» C’est au tour de Medhi Benatia, l’homme qui a amené les deux joueurs à l’OM l’été dernier, d’évoquer l’incident sur RMC. À travers ses mots, on sent l’ex-international marocain encore choqué par la tournure des événements. Ce qu’il s’est passé au Roazhon Park vendredi est selon toute vraisemblance grave, à en choquer Roberto De Zerbi, plus de 20 ans de vestiaire derrière lui. «On a passé le samedi-dimanche au téléphone jusqu’à 3-4 heures du matin avec le coach. Il a été choqué, choqué mais déçu: "Mais pourquoi Medhi? Pourquoi cette rage? Pourquoi cette méchanceté?"»
«On est parti sur affrontements physiques, coups de poing»
Il n’y aura pas de retour en arrière vu l’envergure de la bagarre. «La faute, elle est beaucoup trop grave. Elle est beaucoup trop grave pour un club de foot. Moi, je vois les joueurs, je voyais la tête des joueurs, ils étaient choqués. Il y avait des joueurs qui étaient choqués. J’ai des agents qui m’ont rappelé depuis trois jours. Les joueurs, ils disent "on n’a jamais vu ça"», insiste le directeur sportif, reprenant une expression déjà utilisée par Longoria. La scène a impressionné toutes les personnes présentes. «On est parti sur affrontements physiques, coups de poing. C’est des choses, on a un petit qui en plus à ce moment-là fait une sorte de malaise vagal, le petit Bakola exactement, qui tombe par terre, et tout ça dans un vestiaire, une scène de chaos, moi je n’ai jamais vu ça.»
Cette décision de se séparer de l’international français et de l’espoir anglais fait d’autant plus mal à Benatia en personne. Il est proche de Rabiot et a remué ciel et terre pour le voir venir à l’OM, alors que de plus grands clubs lui courraient après. «Je l’adore, je l’adorais, et je l’adore aujourd’hui, que ce soit bien clair, comme homme, comme joueur de foot. Mais quand il y a des comportements comme ça, tu ne peux pas laisser passer.» C’est aussi qui a convaincu Rowe de quitter son Angleterre natale pour tenter sa chance dans le sud de la France avec une réussite incertaine. La venue de Paixao n’est pas étrangère à sa saison manquée mais l’OM, qui pensait déjà à le vendre, ne pensait pas terminer de cette façon.
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