0 tir, mais aussi 0 but encaissé. Rudi Garcia n'avait aucun regret, loin de là après le nul obtenu au Parc des Princes. Il a détaillé ses choix tactiques en conférence de presse.
Pensons furtivement à Frank McCourt, à qui l’on a sûrement présenté le profil de Rudi Garcia comme celui d’un entraîneur sachant faire bien jouer ses équipes. Le propriétaire américain a pu se poser des questions en regardant le match de son équipe dimanche soir sur la pelouse du Parc des Princes... Evidemment, ce n’est là qu’une boutade puisque le nouveau coach de l’OM n’a pas eu le temps nécessaire, depuis sa nomination jeudi dernier, pour proposer un jeu léché. Garcia est donc venu avec la ferme intention d’enquiquiner le plus possible le PSG, de fermer le jeu dans l’axe, de ne laisser qu’un minimum d’espaces.
Pour cela, il a sorti un 5-3-2 avec le retour du banni Rolando au milieu de Doria et Fanni. Florian Thauvin, lui, s’est retrouvé milieu, à courir après Verratti, avant de repasser devant en seconde période. Si le PSG a dominé et affiché une possession de balle écrasante, il n’a pas su trouver l’ouverture, validant malgré lui les choix défensifs mais payants de Rudi Garcia. Interrogé en conférence de presse sur le retour de Rolando, le nouvel entraîneur de l’OM a eu l’occasion d’expliquer ce 5-3-2.
Rudi Garcia assume ses choix
« Je l’ai trouvé énorme, pour un joueur qui n’a pas joué. Moi je le connais parce qu’il a joué en Italie. Quand je suis arrivé il était à l’Inter, je le connais bien. Dans un système à 5 il pouvait être intéressant par son expérience et il l’a été », a-t-il d’abord expliqué au sujet de Rolando.« Cela donne une solution en plus. De toute façon, à partir du moment où je ne voulais pas laisser trop d’espaces à Paris là où ils excellent, c’est-à-dire dans les petits espaces proches de la surface, ils ont trouvé un bloc de six joueurs qui les ont ennuyés. Et on n’avait pas besoin de faire défendre nos attaquants excentrés, qui aurait pu être N’Jie et Thauvin, qui auraient joué latéral droit et latéral gauche sur Aurier et Maxwell. C’est pour ça que j’ai utilisé ce système de jeu ce soir ».
On ne saurait ignorer toutefois la statistique incroyable qui a découlé du match olympien : 0 tir tenté, mais aussi 0 corner. Un désert offensif que Garcia a évacué, assumant ces tristes records. « On ne pouvait pas espérer mieux puisqu’on n’a pas tiré ! », a-t-il glissé avec le sourire. Pas plus préoccupé que cela par ce bilan, il avait d’autres priorités, mais a toutefois concédé que le ballon avait brûlé les pieds de ses joueurs de manière anormale. Pas d’enchaînements offensifs, des ballons envoyés directement en touche, peu de vitesse dans les transmissions et donc aucun tir. Après avoir travaillé à la solidité défensive pour ses premiers jours à la tête de l’OM et avoir mis un terme à 6 défaites consécutives sur la pelouse du PSG, Garcia va pouvoir désormais se consacrer à la recherche d’un nouvel élan offensif !
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