Rapport DNCG : la L1 dans le rouge, l’OL, Bordeaux et Rennes mauvais élèves
La Ligue 1 et la Ligue 2 sont une nouvelle fois dans le rouge. Si le déficit global diminue, trois clubs (OL, Bordeaux, Rennes) plombent le bilan financier.

C'est confirmé, quelques semaines après les informations de L'Équipe au sujet d'une Ligue 1 toujours déficitaire, les clubs français sont une nouvelle fois dans le rouge, avec un déficit global estimé à 56 M€ sur la saison 2014-2015. Le quotidien L'Équipe s'est procuré les comptes individuels existant dans le rapport annuel de la DNCG et a pu constater que ce déficit est principalement causé par trois clubs : Bordeaux (avec -13,4 M€), le Stade Rennais (-15,8 M€) et l'Olympique Lyonnais (-21,4 M€). À l'inverse, le PSG est le bon élève avec +10,6 M€ de bénéfices. Montpellier (+2,1), Nice et Lille (+0,9) et Guingamp (0,5) sont les autres clubs à basculer dans le positif, les autres étant à l'équilibre.
La Ligue 2 affiche de son côté un déficit de 11 M€, ce qui fait un total de 67 M€ pour l'ensemble des clubs professionnels français. C'est la 7e année consécutive qu'ils perdent de l'argent, mais la DNCG fait preuve d'optimisme dans son rapport et pour cause. « Les pertes des clubs ont quasiment été divisées par deux passant de 102 M€ à 56 M€ sous le double effet d’une amélioration marquée du résultat d’exploitation (passé de -351 à -250 M€ entre 2013-2014 et 2014-2015) et d’une forte croissance des opérations de mutation (+ 35 %). » Les mutations, c'est-à-dire les transferts, sauvent donc une partie des meubles, comme chaque année ou presque, mais nos représentants ont surtout profité de la manne d'argent à venir en Angleterre avec les droits TV pour vendre beaucoup et à prix fort.
La L1 regorge de jeunes talents et peut donc encore se préparer à de belles ventes l'été prochain. La DNCG ne s'en cache d'ailleurs pas. « L’entrée en vigueur du contrat de droits audiovisuels 2016-2019, même s’il a été anticipé par certains clubs anglais soucieux de rester en Premier League la saison prochaine, devrait permettre aux clubs français de réaliser quelques opérations financièrement rentables », peut-on ainsi lire. L'anticipation d'un nouveau mercato agité dans le sens des départs fera peur à ceux qui s'inquiètent du niveau sportif de notre championnat. Toutefois, l'augmentation des droits TV français à partir de la saison 2016-2017 (745,5 M€ par an au lieu de 607 M€ actuellement) sera un motif d'espoir pour réduire le déficit global et peut-être limiter un peu plus l'exode précoce des pépites de L1.