Ligue 1

Rapport DNCG : la L1 dans le rouge, l’OL, Bordeaux et Rennes mauvais élèves

La Ligue 1 et la Ligue 2 sont une nouvelle fois dans le rouge. Si le déficit global diminue, trois clubs (OL, Bordeaux, Rennes) plombent le bilan financier.

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
Newcastle United Alexandre Lacazette @Maxppp

C'est confirmé, quelques semaines après les informations de L'Équipe au sujet d'une Ligue 1 toujours déficitaire, les clubs français sont une nouvelle fois dans le rouge, avec un déficit global estimé à 56 M€ sur la saison 2014-2015. Le quotidien L'Équipe s'est procuré les comptes individuels existant dans le rapport annuel de la DNCG et a pu constater que ce déficit est principalement causé par trois clubs : Bordeaux (avec -13,4 M€), le Stade Rennais (-15,8 M€) et l'Olympique Lyonnais (-21,4 M€). À l'inverse, le PSG est le bon élève avec +10,6 M€ de bénéfices. Montpellier (+2,1), Nice et Lille (+0,9) et Guingamp (0,5) sont les autres clubs à basculer dans le positif, les autres étant à l'équilibre.

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La Ligue 2 affiche de son côté un déficit de 11 M€, ce qui fait un total de 67 M€ pour l'ensemble des clubs professionnels français. C'est la 7e année consécutive qu'ils perdent de l'argent, mais la DNCG fait preuve d'optimisme dans son rapport et pour cause. « Les pertes des clubs ont quasiment été divisées par deux passant de 102 M€ à 56 M€ sous le double effet d’une amélioration marquée du résultat d’exploitation (passé de -351 à -250 M€ entre 2013-2014 et 2014-2015) et d’une forte croissance des opérations de mutation (+ 35 %). » Les mutations, c'est-à-dire les transferts, sauvent donc une partie des meubles, comme chaque année ou presque, mais nos représentants ont surtout profité de la manne d'argent à venir en Angleterre avec les droits TV pour vendre beaucoup et à prix fort.

La L1 regorge de jeunes talents et peut donc encore se préparer à de belles ventes l'été prochain. La DNCG ne s'en cache d'ailleurs pas. « L’entrée en vigueur du contrat de droits audiovisuels 2016-2019, même s’il a été anticipé par certains clubs anglais soucieux de rester en Premier League la saison prochaine, devrait permettre aux clubs français de réaliser quelques opérations financièrement rentables », peut-on ainsi lire. L'anticipation d'un nouveau mercato agité dans le sens des départs fera peur à ceux qui s'inquiètent du niveau sportif de notre championnat. Toutefois, l'augmentation des droits TV français à partir de la saison 2016-2017 (745,5 M€ par an au lieu de 607 M€ actuellement) sera un motif d'espoir pour réduire le déficit global et peut-être limiter un peu plus l'exode précoce des pépites de L1.

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