Pourquoi l’OL s’acharne-t-il sur Gomis ?

« Bafé a intérêt à choisir un club pour jouer l’année de pré coupe du monde au Brésil et il sera très heureux ». La semaine dernière, Jean-Michel Aulas confirmait assez froidement sur son compte Twitter que Bafétimbi Gomis n’était plus désiré à l’Olympique Lyonnais. Une prise de position ferme allant à l’encontre des désirs du joueur, qui a toujours affirmé sa volonté de poursuivre l’aventure à l’OL. Qu’est-ce qui coince entre l’international français et le club rhodanien ? Est-ce purement un choix sportif ? Oui selon JMA, qui a encore communiqué avec ses followers sur le réseau social hier.

À l’un de ceux qui contestait ce choix, le président a répondu : « ce qui compte c’est l 'avis de l’entraîneur c’est lui le coach ». Rémi Garde veut pérenniser le 4-3-3 et après avoir jonglé entre Lisandro et Gomis toute la saison précédente, il a fait son choix. Seul Lisandro pourra rester.« Ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut pas garder les 2 pour le même poste et que si Bafé veut aller au Brésil il va sûrement partir », a poursuivi Aulas, décidément pas tendre avec son international de 27 ans.

À l’instar de dossiers précédents, l’OL ne montre guère de sentiments à l’heure du mercato. Peu importe si Gomis s’est toujours bien comporté ou a effectué une saison plus que correcte. Peu importe s’il affiche une fidélité insensée à un club qui le pousse désespérément vers la sortie. « Je serai là à la reprise, il me reste encore un an de contrat. Je viendrai pour me battre, et gagner ma place pour jouer. Je suis sûr de moi, j’ai toujours dit que je voulais rester et je suis resté, je le redis donc », disait-il fin mai, après avoir déjà dû digérer le mercato hivernal où l’OL a tout fait pour l’envoyer paître ailleurs.

Ses fans saluent sa combativité et sa protection de balle, ses détracteurs raillent sa lenteur et son inefficacité. Oui, Gomis traverse parfois de longues périodes de doute face au but et est capable de vendanger des immanquables. Mais il peut également porter l’OL sur ses épaules, comme ce fut le cas lors de la première partie de saison. Garde ne se fie donc pas aux nombres de buts inscrits en L1, favorables à Gomis pour la première fois depuis 4 ans (16 pour Gomis, 11 pour Lisandro en L1). Après s’être félicité de posséder deux attaquants de ce calibre pour un seul poste, Lyon a désormais changé son fusil d’épaule, poussé par le besoin d’une réduction de la masse salariale. Gomis acceptera-t-il d’être sacrifié ? La menace répétée d’Aulas sur un manque de temps de jeu et donc une non-sélection pour la Coupe du Monde au Brésil n’est pas anodine, mais on pourra encore regretter la drôle de manière de l’OL de dire au revoir à un joueur au comportement irréprochable.