Arsenal déjà pointé du doigt par la presse anglaise

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Arsenal FC Unai Emery Etxegoien @Maxppp

Battu par Manchester City à domicile, Arsenal a vécu un match compliqué pour la première d'Unai Emery sur le banc de touche. L'entraîneur espagnol est épargné par la presse anglaise, qui n'en reste pas moins critique avec les Gunners.

Disons-le clairement, Unai Emery doit détester le logiciel qui génère le calendrier de la Premier League. En lui offrant Manchester City pour son premier match de championnat sur le banc de touche d’Arsenal, l’entraîneur espagnol savait qu’il serait difficile de débuter par une victoire. Cependant, ses premières semaines à la tête de l’équipe, après 22 ans de règne d’Arsène Wenger, avaient emballé les médias anglais. À tel point que ces derniers étaient impatients de voir le onze d’Emery à l’oeuvre face au champion en titre. Le choix de titulariser le Français Matteo Guendouzi, acheté à Lorient cet été, était l’une de ses décisions fortes, nourrie par l’excellente présaison du milieu de terrain. Le positionnement très haut d’Aaron Ramsey en était une autre.

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Malheureusement pour Emery, cela n’a pas débouché sur une victoire. Battu sans contestation possible (2-0) par un Manchester City déjà impressionnant, Arsenal n’a pas su déjouer les pronostics. Mais il a surtout déçu sur un point précis : il a trop ressemblé à l’Arsenal de Wenger. « Nouvel entraîneur mais toujours la même histoire », note par exemple The Guardian. « Échec familier pour l’Arsenal d’Unai Emery », confirme The Telegraph.« Comme à l’ancienne : le même vieil Arsenal trébuche face à l’habile Manchester City », tacle le Daily Mail, tandis que le London Evening Standard se désespère déjà. « Le Arsenal new-look a les mêmes mauvaises habitudes ».

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L'héritage du recrutement de Wenger à supporter

C’est le paradoxe de ce premier match pour Emery. La défaite n’est pas un drame, mais la manière interpelle déjà. « L’Espagnol a créé l’attente avec son niveau de préparation et ses analyses, mais les carences défensives rappelaient trop l’ère Wenger. Il faudra du temps pour se défaire des mauvaises habitudes et il est difficile d’imaginer des joueurs tels que Xhaka et Mustafi y parvenir », explique The Telegraph, qui trouve des circonstances atténuantes à Unai Emery. « Ce n’est pas du trône de Wenger dont a hérité Unai Emery, mais bien de ses joueurs. L’ombre qui plane au-dessus d’Emery n’est pas tant celle d’un règne de 22 ans, mais plutôt une décennie de mauvais recrutement qui mettra des années à être corrigé. »

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Alors que Wenger était régulièrement pointé du doigt lors de ses dernières années, Emery va bénéficier d’une certaine indulgence née des mauvais choix de son prédécesseur. « L’idée qu’Emery puisse transformer un groupe de joueur du jour au lendemain est fantaisiste. Arsenal ne va pas soudainement devenir une équipe dure, qui court beaucoup, capable d’étouffer les adversaires les plus forts, en un claquement de doigts du nouvel entraîneur. (…) Mesut Özil reste peu concerné à la perte du ballon et Granit Xhaka ne serait dans aucune autre équipe ayant des ambitions de titre le ciment du milieu de terrain », tacle le Daily Mail.

Voilà donc la triste réalité qui s’abat sur Arsenal après seulement un match. Non, Unai Emery n’a pas, le temps d’une présaison, transformé le tempérament de ses joueurs. La direction le laissera travailler sereinement, consciente de la difficulté d’un calendrier qui réserve Chelsea pour la 2e journée. Finalement, encore plus que le résultat, c’est surtout une rupture avec l’Arsenal de Wenger qui est attendue par les supporters et la presse anglaise. Il y a encore beaucoup de travail.

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