Raheem Sterling, le buteur providentiel de Manchester City

Raheem Sterling s'est trouvé une nouvelle spécialité, et contrairement à ce qu'on poste pourrait laisser croire, il ne s'agit pas de débordement. En inscrivant le but de la victoire face à Southampton mercredi soir, à la 96e minute, l'international anglais a confirmé qu'il était devenu cette saison un « match winner », l'homme des dernières minutes. Cela fait ainsi 3 matches consécutifs qu'il délivre les siens avec un but dans les ultimes moments du match. Il y a eu Feyenoord en Ligue des Champions (victoire 1-0), puis Huddersfield (victoire 2-1) et donc Southampton (victoire 2-1) en Premier League.

Le dernier de la liste ne doit d'ailleurs rien à personne puisque Sterling a enroulé à la perfection un ballon dans la lucarne de Fraser Forster, qui avait jusque-là retardé l'échéance. Au-delà de ces trois dernières rencontres, l'ailier de 22 ans a, au total, inscrit 8 buts dans les 10 dernières minutes en 2017-2018, dont 4 qui ont donné la victoire et 1 qui a permis à Manchester City d'égaliser. Il en est également à 13 buts toutes compétitions confondues (4 en Ligue des Champions, 9 en Premier League). Il est même le meilleur buteur des Citizens toutes compétitions confondues et a déjà égalisé son record de buts en Premier League (9 en 2013-2014 avec Liverpool) avant même le début du mois de décembre.

Voilà donc Sterling lancé sur les bases d'une saison exceptionnelle, correspondant aux énormes attentes placées en lui. Lui qui avait craint pour sa place à Manchester City suite à l'arrivée de Guardiola l'année dernière a visiblement digéré les leçons de l'entraîneur espagnol, à qui il procure des sensations de joie immenses avec ses buts tardifs. Il s'intègre parfaitement aux schémas de jeu du tacticien et se montre incroyablement efficace face au but. De quoi ravir Guardiola, qui, en août, après le premier but de Sterling en fin de match (contre Bournemouth), disait : « S'il avait un peu plus le sens du but, il serait l'un des joueurs les plus incroyables de la planète foot ». Trois mois plus tard, Sterling s'est chargé d'enlever le conditionnel.