Milan : la raison des larmes de Mario Balotelli

Par Alexandre Pauwels
2 min.
Bolton Wanderers Mario Barwuah Balotelli @Maxppp

En pleurs après son remplacement, hier lors de la rencontre entre son Milan et Naples (3-1), Mario Balotelli suscite depuis lors les interrogations. Il faut dire que venant de l’intéressé, ces larmes avaient de quoi étonner. Mais finalement pas tant que ça, au regard de son actualité agitée.

On aurait pu retenir du choc Napoli-Milan la seule victoire napolitaine. Ou le doublé de Pipita Higuain. Ou encore, peut-être, la première belle sortie d’Adel Taarabt avec les Milanais. Mais Mario Balotelli a volé la vedette à tout le monde. Une habitude. Sauf que la manière avait ce coup-ci de quoi surprendre : si Super Mario a suscité l’attention de l’ensemble des médias, c’est du fait de ses pleurs après son remplacement, effectué à la 73e minute de la rencontre. Depuis, subsiste la question essentielle : pourquoi. Évoqué brièvement, l’argument d’éventuels chants racistes ne tient absolument pas la route. D’une part pour les précédents en la matière, à l’occasion desquels l’attaquant avait fait preuve d’énervement plutôt que de tristesse, en plus d’une condamnation immédiate des agissements des tifosi. Son silence radio au sortir de la rencontre laissait donc entendre autre chose.

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Quoi donc ? La déception d’un premier remplacement sous l’ère Seedorf ? Une nouvelle défaite face au Napoli, contre lequel il a toujours perdu au San Paolo en carrière ? Les faits sont autrement plus simples, à commencer par la prestation du joueur, que l’on pourrait qualifier d’insipide. La déception d’une prestation manquée, une thèse corroborée par coach Seedorf au sortir de la rencontre. Mais il n’y a pas que ça, et le technicien de le confirmer à demi-mots en parlant de la difficulté éprouvée par son avant-centre face à des « moments particuliers. » Lesquels sont la reconnaissance de sa fille Pia, née le 5 décembre 2012 de sa relation avec la velina napolitaine Raffaella Fico.

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Sa rupture avec la belle, ses déclarations tapageuses suite à la naissance d’un enfant qu’il n’avait pas reconnu avant d’être soumis à un test ADN avaient entretenu un drôle de feuilleton, qui a donc pris fin ce jeudi. Et pour la Gazzetta, c’est ce même feuilleton qui serait à l’origine de la tristesse de Balotelli, qui rêvait simplement, hier, « de dédier un but à sa fille, dans la ville où elle vit et grandit. » La prestation faisant le reste, le stress, la pression à laquelle il est depuis toujours soumis s’y ajoutant, Super Mario a craqué. « Il arrive aux guerriers de pleurer », conclut la Gazzetta. Il convient aussi d'ajouter ce qu'on a tendance à oublier trop souvent : Mario Balotelli, qui affole les rubriques people depuis ses débuts, n'a que 23 ans.

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