L'AS Roma au bord de la crise de nerfs peut-elle exploser en plein vol lors du mercato ?

L'AS Roma est en crise. Après un début de saison plus que moyen, la formation coachée par Zdenek Zeman avait la possibilité de rebondir en s'offrant un succès de prestige face à la Lazio. Seulement, il n'en a rien été. Pire, les Laziali l'ont emporté (3-2), laissant le vestiaire giallorosso au bord de la crise de nerfs. Daniele De Rossi (29 ans), expulsé pour avoir asséné un coup de poing à Stefano Mauri, cristallise l'état de nervosité dans le camp romain. Mis à l'écart sportivement ces dernières semaines puis placé sur la liste des possibles partants cet hiver, le milieu de terrain, fidèle au club de la Louve depuis plus de 12 ans, semble déboussolé.

Son directeur sportif Franco Baldini, celui là même qui avait ouvert la porte à son éventuel départ au mercato, est venu à son secours à l'issue de la rencontre. «Je lui pardonne, il reste fondamental. Le trop plein d'envie l'a rendu nerveux. Le mercato ? Avec le recul, j'admets que ce n'était pas quelque chose à dire, mais nous n'avons ni besoin ni l'envie de le vendre : j'ai simplement dit que nous étudierions les éventuelles offres, parce que ça fait partie de notre travail. Mais nous sommes fiers de l'avoir avec nous», a-t-il tempéré. Pour autant, l'international azzurro (82 sélections, 13 buts) n'a jamais semblé aussi proche d'un départ (le PSG et Manchester City étant très attentifs à la situation).

Autre cas d'école, la situation de Miralem Pjanic (22 ans). Cantonné au rôle de joker, le Bosnien a inscrit un but ce dimanche après son entrée en jeu. Une réalisation qu'il a célébrée avec véhémence. Un message déguisé à son coach ? «J'ai bien dit quelque chose après le but, mais c'était pour moi, j'étais enragé par la situation et le résultat. J'étais furieux parce que ce n'était pas un but important, nous perdions et j'étais déçu de la situation. Je ne me suis jamais permis d'insulter personne du staff, encore moins le coach», a-t-il expliqué avant de se dire terriblement déçu par son statut, lui qui sortait d'une première saison italienne plutôt réussie.

«Pourquoi ne me fait-il pas jouer ? Je ne le sais pas, je n'en ai pas discuté avec lui : j'accepte ses décisions et je donne mon meilleur l'entraînement. Je m'entraîne bien, je fais le maximum et je travaille beaucoup pour jouer. Les choix appartiennent ensuite à l'entraîneur, mais je fais tout ce que je peux et soyez certains que jusqu'au bout, je ne lâcherais pas. Je suis un professionnel», a-t-il martelé. Mais si son tour ne vient pas, l'ancien Lyonnais devra se poser les bonnes questions en janvier, lui qui plairait entre autres aux Spurs de Tottenham. Enfin, on peut également ajouter l'exemple Ivan Piris (23 ans). Recruté cet été, le latéral droit n'est pas au mieux.

Il a déjà coûté de nombreux points aux siens. Et la presse italienne évoque déjà avec insistance la possible arrivée d'un nouvel élément à ce poste lors du mercato pour remplacer le Paraguayen, présenté comme l'une des plus grosses erreurs de casting en Serie A. L'AS Roma, 7e au classement à déjà 14 points du leader, la Juventus Turin, est déjà décrochée du wagon européen, à 5 unités de... la Lazio, 5e. Zdenek Zeman n'est pas encore menacé alors, l'effectif peut-il exploser lors du marché des transferts ?