Landry Bonnefoi: « Si c'était à refaire, je repartirais à la Juve »
Si la formation à la française a toujours été très estimée en Europe, elle l'est d'autant plus en ce qui concerne le poste de gardien de but. La cote des gardiens français a toujours été au beau fixe, et nombreux sont les clubs étrangers qui essaient de s'attacher les services d'un portier issu de l'Hexagone. Qu'ils soient jeunes comme Frey ou moins jeunes comme Coupet, l'âge importe peu, seuls le passeport et évidemment le talent comptent. Parmi les gardiens partis très jeunes, on retrouve Landry Bonnefoi.
«L'Italie, un très bon souvenir»
Formé à l'AS Cannes, d'où sont sortis des joueurs du calibre de Zidane ou Vieira, le gardien de but décide à 18 ans de sauter le pas, et de rallier la Juventus, imitant Sébastien Frey parti quelques années plus tôt du même endroit pour rejoindre l'Inter. Il nous explique les circonstances de son départ. «J'avais fait toutes les sélections nationales de jeunes, et je commençais à intégrer le groupe pro de l'AS Cannes (alors en D2, NDLR). La Juventus est alors venue et on a discuté. La Juve, c'est quelque chose... Je suis allé voir les installations, j'ai fait un stage d'une semaine et demi là-bas, et ça m'avait plu. Je pouvais connaître autre chose que l'AS Cannes et j'ai saisi l'opportunité.»
A 18 ans, il rejoint donc la Vieille Dame, où évolue Thuram, Trezeguet, Buffon. Un plateau de choix pour s'entraîner et progresser. Cependant, il ne dispute aucun match avec les bianconero. Mais il garde tout de même un excellent souvenir de son expérience italienne, que ce soit à Turin ou à Messine, où il est prêté une saison. «Messine, c'est un très bon souvenir. Je découvre la Serie B, et on réussit à monter en Serie A. Avec le recul, si c'était à refaire, je repartirais à la Juve, mais j'essaierais de trouver avant un club où jouer un peu plus.»
«Dijon m'a permis de savoir où j'en étais»
Car à 23 ans, et en dépit de ses cinq années passées de l'autre côté des Alpes, Landry Bonnefoi n'a quasiment pas joué de matches. En 2006, il est prêté par la Juve à Metz, mais là-bas non plus, il ne participe pas à un grand nombre de matches. L'année suivante, il quitte définitivement Turin pour revenir en France pour de bon. «J'avais signé deux ans à Dijon. Après, mes performances m'auraient permis de faire un peu plus. La première année, j'ai été blessé, donc pas opérationnel, et l'an dernier, ça s'est bien passé, mais Dijon n'a pas voulu me garder. Mais cette expérience m'a permis de jouer. Avant Dijon, je n'avais pratiquement jamais joué et je voulais savoir où je situais exactement.»
Aujourd'hui, après un court passage par les stages d'été de l'UNFP, Landry Bonnefoi s'est engagé avec Amiens, et rêve de faire remonter le club picard en Ligue 2. «Amiens m'a contacté voilà un mois. J'avais d'autres contacts, mais rien de concret par rapport à Amiens. Ils m'ont expliqué le projet qu'ils ont envie de faire, quelque chose de très intéressant. C'est le club qu'il me faut. Pour l'instant, l'objectif c'est déjà de remonter de National en Ligue 2. J'ai envie de faire plein de choses avec Amiens.»
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