OM : l'inattendu casse-tête de Marcelo Bielsa !

Et contrairement à vendredi dernier, il aura (presque) été que question de football lors du point presse du jour de Marcelo Bielsa précédant la rencontre face au FC Nantes de vendredi soir au stade Vélodrome (15e journée de Ligue 1). Loin des polémiques extra-sportives de la semaine passée, l'essentiel des débats ont tourné sur le groupe quasi-complet de l'OM et les possibles problèmes de riche que cela pouvait engendrer. «Le groupe est bien, sans nouveauté particulière à communiquer. Nkoulou, Morel, Romao et Alessandrini peuvent rejouer, mais pas André Ayew. Je n'ai pas encore décidé de la formation que je vais aligner.» a ainsi communiqué l'Argentin, qui avait toujours pris l'habitude jusque-là de communiquer son futur onze de départ lors de ses conférences de presse d'avant-match.

Mais les prestations encourageantes de Fanni, Aloé ou encore Lemina face à Bordeaux, conjuguées aux retours des suspendus et des blessés, pourraient redistribuer les cartes. Du moins, le doute est permis : «Ne pas avoir de reconnaissance pour les revenants serait cruel, de la même manière qu'il serait injuste de ne pas valoriser ceux qui les ont remplacé. Quelconque décision que je prendrai sera quoi qu'il en soit bonne et mauvaise.» a reconnu l'Argentin, conscient qu'il allait cette fois devoir se creuser les méninges pour coucher onze noms sur sa feuille de match et surtout renvoyer sur le banc des éléments ayant apporté satisfaction.

Outre cette concurrence nouvelle et bienvenue, en défense notamment, l'entrée en jeu décisive de Michy Batshuayi face à Bordeaux a également relancé l'idée d'une possible association du Belge avec un certain André-Pierre Gignac dès le coup d'envoi. Une alternative que Bielsa envisage toujours, sans pour autant être convaincu de sa pertinence. «Cela fait 15 ans que je réfléchis à associer ensemble deux avants-centres. C'est une réflexion que j'ai commencé à mener avec Batistuta et Crespo (lors du Mondial 2002 notamment, ndlr)», s'est d'abord rappelé l'Argentin. «Le problème de jouer avec deux neuf, ce n'est pas de les mettre ensemble, mais de décider quel aspect du jeu on veut sacrifier. Jouer avec deux avants-centres signifie forcément que l'un des deux doit évoluer à un poste qui n'est pas le sien et où il est moins performant » a insisté Bielsa, relativisant au passage le rôle joué par cette association lors de la récente victoire face à Bordeaux : «Les deux ont grandement contribué à la victoire de l'équipe, mais le but de Gignac vient d'un coup de pied arrêté alors que celui de Batshuayi a été marqué sur une contre-attaque.» Visiblement pas décidé à revoir une organisation tactique qui a porté ses fruits depuis le début de saison, et ne pouvant jouer à douze, l'Argentin va donc devoir faire des choix d'homme face à Nantes. Qui l'eut cru il y a encore quelques semaines ? Pas même Bielsa lui-même...