Mexique : ça commence à sentir le roussi pour Michel chez les Pumas

Par Maxime Barbaud
3 min.
Pumas UNAM José Miguel González Martín del Campo @Maxppp

Non qualifié pour la phase finale du tournoi d'ouverture avec les Pumas, Michel voit son avenir s'obscurcir au Mexique. Visé par les fans qui ne veulent plus de lui, l'Espagnol compte bien aller au bout de son contrat et diriger la UNAM pour le tournoi de clôture alors que le club souffre de grosses difficultés financières.

La désillusion est grande pour les Pumas. Jusqu'au bout, ils ont cru en une qualification in extremis en Liguilla, la phase finale du championnat d'ouverture. La défaite 2-0 ce dimanche sur la pelouse de Pachuca 2-0 aura été fatale. Le club de Mexico termine 13e (sur 19) du tournoi d'Apertura, à 4 points de la dernière place qualificative. Y a-t-il vraiment déception ? Avec un bilan de 6 victoires, 5 nuls et 7 défaites, l'équipe n'aura jamais été en mesure de remplir ses objectifs assumés en début de saison et c'est Michel qui trinque.

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«Nous avons raté une grande partie du championnat. La Liguilla était notre objectif» a reconnu l’entraîneur espagnol en conférence d'après-match. Il faut dire que cela fait un moment que l'ancien coach de l'OM a du mal à trouver le bon équilibre. Il ne l'a presque jamais trouvé en réalité. Comme en Provence, ses débuts ont été bons avec deux victoires pour débuter, mais la suite aura été un long chemin de croix. Comme en Provence, il a également souffert d'un contexte compliqué dans un club aux moyens financiers très limités. Il a dû faire appel à de nombreux jeunes pour compléter un effectif trop peu compétitif mais ces derniers n'avaient pas vraiment le niveau.

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Les fans ne veulent plus de Michel...

Le derby face à Club America (9e journée le 15 septembre dernier) aura fait mal aux têtes des Pumas. Malgré leur domination chez l'un des gros bras du championnat, ils doivent repartir avec un match nul 1-1 arraché en fin de rencontre. C'est surtout le nouveau nul 1-1 concédé chez le faible Puebla dans les dernières minutes (17e journée, le 2 novembre) qui aura fait basculer cette fin de saison. Ce jour-là, l'opinion des supporters a changé et Michel est devenu la cible favorite des critiques.

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Des supporters n'ont pas hésité à lancer des chants contre l'ancien meneur du Real Madrid et à demander aux joueurs «d'enlever leur maillot» puisqu'«ils ne voulaient pas jouer». Ils réclament son départ et le retour de Guillermo Vázquez (52 ans), ancien joueur dans les années 80 et coach à succès du club qu'il a entraîné à plusieurs reprises jusqu'à 2016. En fin de contrat à Nexaca, l'ex-milieu de terrain pourrait revenir mais la UNAM n'est pas seule sur ce dossier. Chivas et surtout Pachuca ont une longueur d'avance. Il faudrait aussi licencier Michel, ce qui coûterait un certain prix. Pas simple en pleine période d'austérité prolongée...

Mais l'Espagnol ne veut pas partir

Même si le contexte est difficile pour lui, qu'il est menacé, l'Espagnol est pour le moment protégé par son contrat qui court jusqu'en juin 2020 et la fin du tournoi de Clausura. Il possède également une option de prolongation de deux ans en cas de qualification pour la phase finale et compte bien tenter sa chance jusqu'au bout. «Jusqu'à présent, je me projette sur la saison prochaine. Nous le faisons depuis environ deux mois et un nouveau président arrive, mais je ne sais pas ce qu'il voudra faire. Avec le directeur sportif "Chucho" Ramírez, nous planifions le tournoi de Clausura depuis deux mois. À partir de là, je ne peux rien vous dire d'autre.» Il faudra alors faire face à la colère estudiantine.

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