Les anciens de l’OM réagissent aux événements de la Commanderie

Par Maxime Barbaud
4 min.
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L'action coup de poing des supporters marseillais hier à la Commanderie n'a pas manqué de faire réagir tous les anciens du club, joueurs comme dirigeants.

C'est une sorte d'insurrection qu'a vécu l'Olympique de Marseille hier à la Commanderie. Problèmes de résultats, joueurs en méformes et accusés d'être moins concernés, une direction pointée du doigt et qui agace, plusieurs centaines de supporters phocéens ont manifesté leur mécontentement hier avant la rencontre contre Rennes (elle a finalement été reportée) devant le centre d'entraînement. Les événements ont dégénéré avec l'intrusion et "l'assaut" des locaux du club par les fans. Un joueur comme Alvaro Gonzalez a par exemple été touché au dos par un projectile. Jacques-Henri Eyraud a réagi accusant les manifestants et affirmant que tout est allé trop loin. Frank McCourt aussi y est allé de son communiqué.

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Cette situation ne laisse personne indifférent, notamment les anciens joueurs et dirigeants du club, qui ont tour à tour pris la parole. Sur la chaîne Téléfoot, Fabrizio Ravanelli s'est rappelé d'avoir vécu des scènes tendues durant son aventure phocéenne. Il se dit abasourdi par les images, tout en affirmant que le club a déjà connu des moments compliqués dans son histoire. «Les images comme ça me font mal au cœur car je sais que la situation est très difficile. Quand tu joues à Marseille, tu dois savoir que cela peut arriver ce genre de situation, même si ce n’est pas normal. Les suppporters mettent encore plus la pression, et c’est encore plus difficile pour le club» estime l'ancien attaquant italien.

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Olmeta et Beye sont en colère

D'autres sont plus catégoriques et beaucoup plus durs avec les fauteurs de troubles. C'est notamment le cas de l'ancien gardien Pascal Olmeta, resté proche du club. «Ces images, j'en ai mal au ventre, j'en suis malade. Il n'y a pas de mots. C'est catastrophique. On n'attaque pas des gens, on n'est pas en guerre… On ne peut pas excuser ces gestes » envoie le célèbre fan de safari sur France Info. Habib Beye n'a pas été tendre non plus sur Canal+ avec les personnes accusées. «Il faut arrêter de dire que ce sont des supporters. Ce sont des individus qui avaient une ambition seule, c'était d'éventuellement créer le trouble. Il faudra que l'institution reste forte face à ce fléau-là. C'est juste invraisemblable.»

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L'ancien latéral droit se trompe sans doute, puisque ce sont bien des supporters marseillais qui ont investi le centre d'entraînement. Alain Giresse est la même longueur d'ondes que le Franco-sénégalais. «Il y a des gens qui ont profité de la situation pour casser. C'est quelque chose d'inadmissible, d'inacceptable. On peut évidemment comprendre le mécontentement des supporters dans certaines situations, mais là on est au-delà. Ce ne sont pas de vrais supporters.» Sur France Info, le membre du carré magique de 82 et 86 tente tout de même de trouver des raisons de cette colère. «Il y a autre chose qui m'interpelle : on a aujourd'hui des clubs qui sont repris par des étrangers, et qui ne prennent la mesure de ce qui fait la spécificité de ce club. »

Tapie comprend le fond mais pas la forme

Une perte d'identité à laquelle cette communauté tente tout de même de résister. C'est aussi pour cela qu'elle s'en prend à la direction. Elle a d'ailleurs reçu un soutien de poids, en la personne d'Adil Rami, pas vraiment parti de l'OM en bonne entente avec Eyraud et ses collaborateurs. «Bizarre ! Aucune protection, aucune anticipation, pourtant les messages étaient claires surtout la ville phocéenne. J’aime ce club et je n’aime pas le voir comme ça mais… les supporters ne sont pas cons et moi non plus. Il y a un but de la part de la direction qui fait un travail laborieux dans tous les sens du terme. Et qui à l’habitude de laisser ses joueurs, ses cadres couler, sombrer et qu’eux-mêmes les envoient au feu» assène le défenseur de 35 ans.

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Cette journée de samedi va faire encore couler beaucoup d'encre. Même l'emblématique Bernard Tapie est sorti du silence dans les colonnes de La Provence. L'ancien président comprend le fond de l'action des supporters mais pas la forme. «Leur frustration et cette colère, on les comprend. Mais on ne peut les accepter de cette façon. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible de se laisser aller à de tels actes vis-à-vis du club. Et je ne parle pas d'Eyraud. Je parle bien du club, de l'institution Olympique de Marseille. (…) Tant que leur colère est dans l'affichage, dans la rue ou au stade, ça passe. Mais là, c'est trop.» Enfin, le héros de Munich, Basile Boli tient la même ligne de conduite que son ex-boss. «Ce n'est pas le Marseille que j'aime. Ce n'est pas comme ça qu'on règle les problèmes. La violence n'a jamais rien résolu.»

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