Ligue 1 : l'OL est sous très haute tension !

Par Dahbia Hattabi
5 min.
Jean-Michel Aulas et Vincent Ponsot @Maxppp

Vendredi soir, l'Olympique Lyonnais a lancé l'opération reconquête face au TFC. Mais les Gones n'ont pas pu faire mieux qu'un match nul. Le tout dans une ambiance particulièrement tendue.

Stopper l'hémorragie. Malade, le patient lyonnais devait absolument retrouver la forme vendredi soir après quatre défaites de suite en championnat de France (Lorient, Monaco, Paris et Lens). Les Gones comptaient ainsi sur la réception du Toulouse, douzième, pour se refaire une santé et mettre un terme à une série noire. Et ils étaient bien partis pour puisque Tetê ouvrait le score dès la 2e minute. On se disait même que Lyon allait rapidement enfoncer le clou puisque l'équipe de Peter Bosz a enchaîné les occasions. Mais elle n'a pas réussi à trouver le chemin des filets une nouvelle fois, malgré une meilleure attitude.

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Les joueurs sont au bout du rouleau

Et à force de ne pas conclure, l'OL s'est exposé. Toulouse a égalisé à la 67e grâce à Ratao (1-1). Mais aussi grâce à une nouvelle erreur de Thiago Mendes. Depuis avril 2022, il s'agit d'ailleurs de sa septième erreur amenant un but adverse. Cette fois-ci, elle a coûté deux points à Lyon, qui avance au ralenti (1 point pris sur 15 lors des 5 dernières journées, 13 points en 10 journées). De quoi agacer les joueurs. Après la rencontre, Corentin Tolisso a été le premier à dégainer au micro de Prime Vidéo. «Après 4 défaites, on voulait rebondir. On a beaucoup parlé et travaillé je vous l'assure. Personne n'est content ce soir».

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Il a ajouté ensuite : «on s'est laissé endormir par nous-même. Ils marquent à l'heure de jeu. On doit faire beaucoup plus, l'OL doit être bien meilleur. Si je savais pourquoi ça ne marche pas, je l'aurais dit et on aurait réglé tous les problèmes. Je ne sais pas. On doit continuer de savoir pourquoi on n'y arrive pas, pourquoi ils nous mettent en difficulté. Il faut travailler nos points faibles, car il y a beaucoup de choses à améliorer. On le savait déjà avec nos 4 derniers matches. Tout le monde doit se mettre en question, vraiment tout le monde». Cela a aussi été le message envoyé par Alexandre Lacazette, qui a été un poil plus incisif.

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Lacazette attaque Bosz

Le capitaine a avoué ne pas comprendre pourquoi Peter Bosz avait sorti notamment Moussa Dembélé. «Je suis un peu surpris, en tant qu'attaquant, dès qu'on a besoin de marquer un but, c'est toujours embêtant de sortir du terrain. Je pense qu'on était bien avec Moussa devant. Après, le coach a fait ses choix, il avait ses raisons, on est obligé entre guillemets de respecter ses choix. Mais moi qui suis attaquant de base, je ne comprends pas toujours quand l'attaquant sort alors qu'on a besoin de marquer». L'ancien attaquant d'Arsenal, qui a publiquement reconnu qu'il n'était pas d'accord avec les choix de son coach, s'est ensuite lâché.

« Est-ce que la philosophie du coach passe ? Personnellement, c'est clair, je sais ce qu'il veut. Je ne peux pas parler au nom de chaque joueur. En tout cas, quand on voit le match ce soir, je ne pense pas que tout soit clair pour tout le monde, c'est ça qui est dommage. Si je veux qu'il reste coach de l'OL ? Moi, je veux gagner des matchs, après, c'est au board de décider. Je suis là pour jouer, je me donne à fond pour les couleurs et pour le club, je veux juste gagner des matchs. » Une sortie médiatique coup de poing de la part du joueur lyonnais. D'autant que son entraîneur est plus menacé que jamais. Vendredi soir, il a été un peu lâché, même si Lacazette a dit en zone mixte qu'il le soutenait.

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Les dirigeants restent silencieux

Ses déclarations montrent que le point de non-retour a été atteint. De son côté, Peter Bosz a indiqué qu'il ne lâchait pas le morceau. «Rester entraîneur de l'OL ? Je n'ai rien à vous dire. Je suis toujours en contact avec le président», a-t-il avoué à Prime Vidéo. Puis il a ajouté en conférence de presse. «Il n’y a pas de fracture entre mes joueurs et moi. Il y a des motifs d’espoir, si je n’y crois plus, c’est moi qui dirait au président que je pars.» Le président justement a affiché la mine des mauvais jours. Il n'a pas voulu répondre à la presse, lui qui vient pourtant jouer les pompiers de service quand son club est en crise.

Le directeur du football, Vincent Ponsot, s'est également éclipsé en esquivant la presse. Même chose pratiquement tous les joueurs qui ne sont pas passés en zone mixte. Alexandre Lacazette et Tetê sont les seuls à s'être arrêtés devant les micros. Sonné et KO debout, l'OL est en crise. Et les relations avec les supporters n'arrangent rien. Avant la rencontre, les fans lyonnais ont fait passer de nombreux messages. « Unis et déterminés à redorer le blason, nous le sommes, et vous ??? », a lancé le Virage Sud pendant que le Virage Nord a déployé la banderole suivante : « encore des mots, toujours des mots, les mêmes maux. Je ne sais plus comment te dire … »

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Les supporters envoient des messages acides

Alors qu'ils faisaient une grève des encouragements en début de rencontre, ils ont ensuite passé un nouveau message. «Grosses ambiances depuis le début de saison, des parcages pleins, loin de la maison : et si les supporters étaient les seuls gagnants de cette institution ?» Le Virage Sud a déployé une nouvelle banderole hostile dans la foulée. «7e, 4 défaites de suite... 0 fond de jeu... 10 ans sans titre... Président, il est temps d'agir !» Après le coup de sifflet final, les supporters ont hué les joueurs.

Une réaction qu'a compris Tetê. «Ils nous supportent mais je comprends leur attitude. Ils sont là pour nous aider et ils attendent un autre résultat. Je peux le comprendre». Après les paroles et encore des paroles, les supporters attendent des actes de la part de tout le club et notamment de la direction. Les prochains jours vont être décisifs. Et rien ne dit que Peter Bosz sera sur le banc lyonnais face à Rennes et Bruno Genesio le week-end prochain. La crise d'octobre touche plus que jamais le patient lyonnais, qui devra certainement trouvé un nouvel homme fort capable de diriger l'équipe tout en ayant ce fameux ADN OL.

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