OL, Belgique : l’infernale course contre-la-montre d’Orel Mangala
Victime d’une rupture du ligament croisé le 25 janvier dernier, Orel Mangala travaille d’arrache-pied pour retrouver les terrains. Le Belge sait que le temps lui est compté, lui qui espère faire partie des Diables Rouges retenus par Rudi Garcia en cas de qualification à la Coupe du Monde 2026.
La vie sans football. Ou presque. Depuis 293 jours maintenant, Orel Mangala est éloigné des terrains. Le 25 janvier dernier, sa saison 2024-25 a effectivement basculé lors d’un match de Premier League face à Brighton. Une rencontre durant laquelle le milieu de terrain a été victime d’une grave blessure au genou. Le verdict est tombé très vite et c’était celui redouté par le Belge ainsi que les Toffees et les Gones. En effet, il a été victime d’une rupture du ligament croisé. L’une des pires blessures pour un footballeur de haut niveau. Conscient d’être parti pour plusieurs mois d’arrêt, entre l’opération et toute la partie rééducation, Mangala a accepté son sort sans se laisser abattre.
«L’opération a été un succès. Merci au personnel médical qui a contribué à sa réalisation ! Maintenant, ma récupération commence. #Mangality», avait-il d’ailleurs publié sur ses réseaux sociaux. Un long parcours du combattant a donc débuté pour le natif de Bruxelles, qui a retrouvé Lyon après la fin prématurée de son prêt à Everton. Le Belge s’est mis au travail et a passé les étapes les unes après les autres. Le 7 août dernier, un peu plus de 6 mois après sa blessure, le Diable Rouge a été aperçu en train d’avaler les tours du centre d’entraînement de l’OL en compagnie de deux préparateurs physiques des Gones. Souriant, il leur avait d’ailleurs confié : «c’est une bénédiction de pouvoir courir.»
Mangala n’est pas encore à 100%
Un nouveau cap dans son processus de guérison pour celui qui était attendu au mois de septembre. Mais le chemin est finalement beaucoup plus long que prévu. Après une petite rechute, il a finalement retrouvé le groupe quelques semaines plus tard, à la mi-octobre. Le joueur de 27 ans était présent à l’entraînement, lui qui a été accueilli avec des sourires par plusieurs de ses coéquipiers, trop heureux de le retrouver. La semaine dernière, il a de nouveau fait une apparition au sein du groupe rhodanien, à la veille du départ pour Séville pour défier le Betis en Ligue Europa (défaite 2 à 0). On aurait pu penser que son retour serait imminent. Mais ce n’est pas encore le cas.
Une source au sein du club nous a assuré que «son genou gonfle» et qu’il «n’est pas encore à 100% de ses moyens». Paulo Fonseca, qui se montre prudent avec son joueur, en a également parlé. « Orel a des problèmes quand il commence à s’entraîner, car son genou commence à gonfler. Nous avions pensé qu’il pouvait reprendre avec le groupe cette semaine, mais il a ce problème, et nous verrons l’évolution avec lui, lors des prochaines semaines.» Certains échos font état d’un possible retour au mois de décembre. Mais rien n’est sûr. Ce qui est certain, c’est que Fonseca ne crachera pas sur un renfort supplémentaire. «On verra dans les prochaines semaines. Nous devons gérer son cas. J’ai l’intention qu’il commence bientôt avec nous.»
Une place en jeu à l’OL comme en Belgique
Le footballeur sous contrat jusqu’en 2028 aura malgré tout besoin de temps pour retrouver sa forme physique et surtout le rythme. Il faudra aussi voir dans quel état il reviendra après une telle blessure. Beaucoup d’inconnues donc pour l’OL et Mangala, qui doit faire face à une sacrée concurrence et a des joueurs en réussite. Mais aussi pour la Belgique. Le Diable Rouge aux 23 sélections sait que le temps joue contre lui alors qu’il vise une place au sein de l’équipe nationale en cas de qualification pour la Coupe du Monde 2026. Absent depuis environ 10 mois, il a perdu du terrain sur la concurrence, bien que Rudi Garcia doive composer avec de nombreuses absences.
Journaliste pour La Dernière Heure, le journaliste belge Christophe Franken n’est pas confiant pour le Lyonnais. «Rudi Garcia a déjà cité son nom pour expliquer son potentiel belge à cette position. Donc il y pense mais la route est longue. Amadou Onana est devant mais aussi Nicolas Raskin, qui a saisi sa chance. Domenico Tedesco (l’ancien sélectionneur, ndlr) adorait Orel Mangala. Mais ce n’est pas encore aussi clair pour Rudi Garcia. Ce ne sera pas simple pour lui. La concurrence est rude et il n’aura que la fenêtre internationale de mars pour convaincre Rudi Garcia. Maintenant, s’il est bon à Lyon, il sera vite un candidat.» Lancé dans une folle course contre la montre, Orel Mangala va jouer très gros à l’OL comme avec les Diables Rouges.
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