PSG : Illia Zabarnyi, ça commence à faire beaucoup
Titularisé lors de la victoire du Paris Saint-Germain face à l’Olympique Lyonnais en clôture de la 12e journée de Ligue 1, Illia Zabarnyi a rendu une nouvelle copie inquiétante, confirmant sa difficile adaptation dans la capitale française.
« Je me sens bien, j’adore ce club, les fans, l’équipe, le staff. Tout le monde essaie de m’aider. Ma mission est de faire de mon mieux pour l’équipe ». Voici ce que déclarait Illia Zabarnyi, quelques minutes après la victoire des siens contre l’OGC Nice (1-0) lors de la 11e journée de Ligue 1. Arrivé en provenance de Bournemouth contre un chèque de 70 millions d’euros lors du dernier mercato estival, le défenseur ukrainien de 23 ans peine, pourtant, à convaincre. Lourd sur le terrain, peu rassurant dans ses relances et souvent en souffrance face à des adversaires plus vifs – à l’instar de son duel avec Joaquin Panichelli lors du match nul concédé contre Strasbourg (3-3) – le natif de Kiev ne fait clairement pas l’unanimité.
De retour sur les pelouses, dimanche soir, après sa suspension face au Bayern Munich – conséquence directe de son carton rouge reçu face au Bayer Leverkusen au terme d’une nouvelle prestation cataclysmique – l’ancien pensionnaire des Cherries a, malheureusement, encore donné du grain à moudre à ses détracteurs. Malgré un début de match globalement maîtrisé face aux attaquants lyonnais, le droitier d’1,89 m a, ensuite, confirmé toutes ses difficultés. Tout proche de concéder un penalty en laissant, inexplicablement, sa main traîner dans les airs, il couvrait dans la foulée la prise de profondeur d’Ainsley Maitland-Niles, auteur du but égalisateur (50e). Outre cette erreur coupable, le nouveau numéro 6 des champions d’Europe en titre, qui n’évoluait certes pas à son poste habituel, aura surtout peiné face à la vivacité d’Afonso Moreira et ses relances semblaient, elles, dictées par un générateur de décisions aléatoires.
Luis Enrique pointe les errances de sa défense
Présent en conférence de presse après la rencontre, Luis Enrique – interrogé sur la nouvelle sortie manquée de Lucas Chevalier – préférait d’ailleurs pointer du doigt le rendement de sa défense. « L’erreur ne vient pas du gardien. Ce sont les joueurs qui forment la dernière ligne défensive. Ils doivent courir derrière si besoin. Tu ne peux pas avancer la ligne s’il n’y a pas de pression sur le porteur. On a parlé de cette situation à la mi-temps. Et on a encore encaissé le deuxième but de la sorte. Il faut corriger ces erreurs individuelles », confiait le technicien espagnol au coup de sifflet final. Crédité d’un 3 par la rédaction FM, Zabarnyi a, aujourd’hui, l’art de transformer chaque intervention en suspense haletant. Un sentiment partagé par de nombreux observateurs.
« Encore une soirée compliquée pour l’Ukrainien, qui couvre Maitland-Niles sur le but du 2-2 (50e). Il arrive à tirer son épingle du jeu dans les corps à corps, mais dès que son adversaire a du champ ou trouve la profondeur, c’est plus délicat », ajoutaient, à ce titre, nos confrères de L’Équipe, lui accordant également la note de 3. « Après sa suspension face au Bayern, ce match face à une équipe sans attaque était idéal pour reprendre confiance. Il faudra repasser. Même s’il n’a pas pris de risque, il a réussi à mettre les siens en danger avec des passes mal dosées. Comme la plupart de ses compagnons en défense, il s’est parfois montré trop attentiste sur les rares velléités lyonnaises », analysait, de son côté, Le Parisien, plus généreux avec un 4. Dans le dur, Illia Zabarnyi va désormais devoir rapidement trouver vite ses repères, au risque d’admirer la solidité d’un Willian Pacho depuis le banc des remplaçants…
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