Le foot français réagit à la nomination de Zinedine Zidane !

Quand celui qui est considéré comme le meilleur joueur de l’histoire du foot français est nommé à la tête de celui qui est considéré par beaucoup comme le plus grand club de la planète, c’est tout naturellement que le monde du foot tricolore réagit ! Bixente Lizarazu, que Zidane a longtemps côtoyé en sélection, a été l’un des premiers à s’exprimer, au micro de RTL, comparant le parcours du natif de Marseille à celui de Pep Guardiola :« ce sont les mêmes débuts pour Zizou et je lui souhaite d’avoir le même parcours. Je sais qu’il est habité par ce métier-là. Aujourd’hui, je sais qu’il pense comme un entraineur tous les jours. Et puis Zizou, c’est quelqu’un d’extrêmement déterminé. Quand il se lance dans quelque chose, il veut bien le faire, le faire avec passion, il donne toute l’énergie qu’il faut. Il a une expérience aussi d’adjoint de Carlo Ancelotti dans une belle période. Je lui souhaite vraiment de tout cœur de réussir avec le Real Madrid ». Franck Leboeuf a également comparé la légende du Real Madrid à l’actuel entraîneur du Bayern. « Je pense que Zizou est prêt à entraîner le Real Madrid. Il aura la légitimité du vestiaire, l’approbation des anciens et l’amour du public. Il a fait ses armes en tant que n°2 de Carlo Ancelotti, puis à la tête du Castilla. A un moment, il faut se lancer, un peu comme l’a fait Pep Guardiola à Barcelone. Il a la mentalité, l’envie et l’expérience qui va lui permettre de se jeter et d’aller affronter d’autres grands entraîneurs. J’ai confiance en lui. Il va franchir un échelon normal, le club l’a préparé pour ça. Ça ne marche pas bien avec Benitez, autant prendre Zizou et faire en sorte qu’il fasse gagner le Real Madrid », a expliqué l’ancien défenseur de France 98 sur RMC.

Même propos élogieux chez un autre ancien coéquipier, Christophe Dugarry, devant les caméras d’Infosport : « il est très heureux quand il joue au foot. Je pense que ça a été compliqué pour lui d’arrêter. Je pense qu’il cherchait sa voix, qu’il cherchait quelque chose. Il est allé aux conseils d’administration des grandes entreprises, il a vu beaucoup de choses. Il est heureux de ce qu’il se passe, il est heureux dans sa vie. Je le sens épanoui et serein (…) Il le mérite, car il a travaillé pour être un bon entraineur. Il respecte tout le monde. C’est une personne extraordinaire. J’espère qu’il va gagner ». Et si certains doutaient encore des qualités de leadership ou de l’aura de Zidane, Fabien Barthez a vite remis les choses au clair à l’antenne de RMC :« je suis fan de Zizou. Je parle en tant que footballeur, pas en tant qu’ami. Ceux qui parlent trop, ce sont ceux qui ont besoin de se justifier. Lui n’a jamais eu besoin de ça. C’est un leader naturel. On le regardait… Si tu n’es pas un leader, tu ne peux pas être le plus grand joueur du monde. Ce n’est pas possible. Il a toujours eu les mots justes, il n’a jamais parlé pour ne rien dire, il a toujours eu des mots pesés, mesurés. Pour moi, c’est un très, très grand et c’est magnifique qu’il se retrouve dans ce rôle d’entraîneur. J’ai vu son intervention. Il était ému. Ce sont des passionnés purs du football ».

Autre réaction particulièrement attendue, celle de Raymond Domenech, avec qui la relation avec Zidane n’était pas forcément au beau fixe. Pourtant, celui qui était à la tête des Bleus lorsque la France a atteint la finale du Mondial 2006 se montre particulièrement confiant : « je crois qu’il a un vécu. Le rôle d’entraîneur est maintenant celui d’un manager. Zidane aura un adjoint pour faire les entraînements, un préparateur athlétique, un entraîneur des gardiens. Il y a toute une structure qui permet désormais à un entraîneur de vivre un peu sur son prestige, sur son nom, sur le poids qu’il a par rapport aux médias, par rapport au président, par rapport aux supporters, pour que son message passe auprès des joueurs. Et je crois qu’il n’y a pas beaucoup d’entraîneurs ou d’anciens joueurs qui peuvent avoir ce poids. Lui, il l’a à la base. Maintenant, reste à voir comment les joueurs vont le prendre. Mais, selon moi, oui, ça va marcher, il n’y a pas de souci ». Au micro d’Europe 1, l’ancien joueur lyonnais a tout de même prévenu son ancien joueur. « Son seul problème, c’est : va-t-il être capable de maîtriser ses émotions ? On l’a vu comme joueur, ça a été compliqué. Il a fini sur un coup de boule en 2006 parce qu’il n’a pas su maîtriser ça. Quand on est entraîneur, ce n’est que ça, c’est maîtriser ses émotions parce qu’on ne peut pas faire ce dont on a envie, ce sont les autres qui le font pour nous sur le terrain. Il faut maîtriser ses moments de mauvaise humeur, ses déceptions, son anxiété, ça va être sa seule problématique », a confié l’ancien sélectionneur. Pas de doutes, tout le monde se frotte les mains à l’idée de suivre les aventures du Ballon d’Or 1998. Au tour de Zinedine Zidane de ne pas décevoir son petit monde !