Coupe du monde 2022 : ce qu'il faut savoir de la Suisse

Par Lucas Billard
5 min.
Granit Xhaka, capitaine de la Nati @Maxppp

Tombeuse de la France à l'Euro 2020, la Suisse demeure un redoutable adversaire. La Nati, emmenée par des cadres expérimentés et des jeunes en plein essor, a de belles choses à faire valoir dans le groupe du Brésil au Mondial qatari.

Le parcours de qualification et le groupe

La Suisse a de quoi faire trembler ses adversaires. Première du groupe C en qualifications devant l'Italie, l'Irlande du Nord, la Bulgarie et la Lituanie, la Nati a terminé avec un excellent bilan : 5 victoires et 3 nuls en 8 matchs avec 18 points au compteur. Mais surtout, si les Helvètes n'ont pas forcément explosé les compteurs en termes de buts marqués, ils ont affiché un visage extrêmement solide (2 buts encaissés, co-meilleure défense des éliminatoires avec... la Squadra Azzurra. Avec deux points d'avance sur la Nazionale, les Suisses, tombeurs de la France à l'Euro 2020 avant de chuter aux tirs aux buts contre l'Espagne en quarts, ont confirmé qu'ils pouvaient véritablement jouer les trouble-fêtes face aux grosses nations. Le Brésil, présent avec le Cameroun et la Serbie dans le groupe G de la Coupe du monde 2022, est prévenu.

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Les qualités et faiblesses

Depuis plusieurs années, la Suisse s'est révélée être un adversaire sacrément coriace, toujours difficile à manœuvrer. L'équipe de France en avait fait les frais à l'Euro 2020, en huitième de finale. Le milieu de terrain de la Nati, composé de joueurs d'expériences à la fois durs sur l'homme et excellents manieurs de ballon, est l'un des points forts de cette nation. Dotée d'une assise défensive intéressante, avec un bloc bien en place et des portiers de qualité, la sélection emmenée par Granit Xhaka, Xherdan Shaqiri ou encore Breel Embolo n'a perdu que deux matchs par trois buts d'écart ou plus depuis la Coupe du monde 2018.

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Plus dangereuse en laissant le cuir à l'équipe adverse pour mieux exploser en contre et faire parler ses qualités en transition (comme lors de la victoire 2-1 en Espagne, le 24 juin dernier en Ligue des Nations), la Suisse peut aussi faire le jeu quand il le faut, en fonction de l'adversaire. Mais dans l'animation offensive et l'utilisation du ballon dans la zone dangereuse, les Helvètes ont encore des progrès à faire, eux qui sont très dépendants de l'ancien Lyonnais Xherdan Shaqiri à ce niveau là. Rares sont les fois où la Suisse a craqué mentalement et leur capacité à ne jamais rien lâcher donnera assurément du fil à retordre au Brésil, à la Serbie et au Cameroun.

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Le sélectionneur : Murat Yakin

Murat Yakin a de quoi être fier au regard du chemin parcouru par la Nati depuis qu'il a pris les rênes de la sélection, en août 2021. Le technicien de 48 ans, passé par le banc du Spartak Moscou ou encore du FC Bâle, possède un bilan honorable à la tête de la Suisse : 7 victoires, 4 nuls et 4 défaites en 15 rencontres dirigées. Celui qui utilisé 36 joueurs différents en un peu plus d'un an a réussi à trouver sa colonne vertébrale et à installer un véritable XI type. Les Helvètes se caractérisent notamment par leur combativité et leur état d'esprit irréprochable. Murat Yakin aura l'occasion de mettre encore un peu plus son travail en lumière pour sa première grande compétition à la tête d'une nation, après avoir déjà échoué de peu à rejoindre le dernier carré de la Ligue des Nations et avoir terminé devant l'Italie pour aller au Qatar.

La star : Granit Xhaka

Capitaine de la Suisse, Granit Xhaka s'est métamorphosé ces derniers mois sous la houlette de Mikel Arteta à Arsenal. La Nati profite pleinement du renouveau de son milieu de terrain, qui a toujours fait partie des cadres de la sélection. Élément essentiel dans la conservation, la transmission et l'utilisation du ballon, le n°34 des Gunners est le cœur de cette équipe. Son expérience se fait ressentir dans l'entrejeu, tout comme son impact. Plus influent que jamais offensivement, le joueur d'origine kosovar a pris une tout autre dimension au meilleur des moments. Sa capacité à mener les Helvètes loin au Qatar sera scrutée de très près.

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L'attraction : Xherdan Shaqiri

Les suiveurs du championnat de France n'auront pas pu profiter bien longtemps de son talent. Globalement décevant lors de sa pige de 6 mois à l'OL, Xherdan Shaqiri évolue désormais en MLS, au Chicago Fire. Loin de l'Europe, Shaqiri s'amuse et garde la forme. L'ancien feu follet de Liverpool aux mollets bien aiguisés reste un véritable poison pour les défenses adverses, notamment en raison de sa petite taille et de ses petits appuis. Sa qualité technique et sa vision du jeu feront de lui un atout majeur de la Nati au Qatar. Celui qui s'apprête à disputer son quatrième Mondial (après 2010, 2014 et 2018) sera scruté de près, tout comme sa capacité à être régulier tout au long de la compétition, le robuste Shaqiri faisant partie des cadres de la sélection helvète.

La liste des 26 :

  • Gardiens : Yann Sommer (Borussia Mönchengladbach), Gregor Kobel (Borussia Dortmund), Philipp Köhn (Salzbourg), Jonas Omlin (Montpellier)

  • Défenseurs : Fabian Schär (Newcastle), Manuel Akanji (Manchester City), Eray Cömert (Valence CF), Nico Elvedi (Borussia Mönchenglabach), Edimilson Fernandes (Mayence), Ricardo Rodriguez (Torino), Silvan Widmer (Mayence).

  • Milieux : Granit Xhaka (Arsenal), Denis Zakaria (Chelsea), Remo Freuler (Nottingham Forest), Michel Aebischer (Bologne), Christian Fassnacht (Young Boys), Fabian Frei (FC Bâle), Ardon Jashari (Lucerne), Fabian Rieder (Young Boys), Djibril Sow (Francfort)

  • Attaquants : Breel Embolo (Monaco), Noah Okafor (Salzbourg), Haris Seferovic (Galatasaray), Xherdan Shaqiri (Chicago), Renato Steffen (Lugano), Ruben Vargas (Augsbourg)

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