Naples : l’ubuesque situation d’Arkadiusz Milik

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Arkadiusz Milik avec Naples @Maxppp

Arkadiusz Milik ne pourra pas jouer avec Naples au moins jusqu'au mois de janvier. En conflit avec son club, l'international polonais doit attendre le prochain mercato hivernal pour soit partir, soit aller au bout de son contrat. Explications d'une situation devenue ubuesque.

À chaque mercato son lot d'histoires sombres. En France, par exemple, il y a eu celle d'Habib Diallo, envoyé contre son gré à Strasbourg par Metz. En Italie, le cas Arkadiusz Milik n'est pas non plus à ranger dans la catégorie conte de fées. Deux jours après la fermeture du mercato, l'international polonais est condamné à ne pas jouer au moins jusqu'à janvier. En effet, Naples n'a pas inscrit son attaquant dans la liste des joueurs qualifiés pour les compétitions nationales, la Serie A et la Coupe d'Italie. Et il y a de grandes chances qu'il soit également laissé de côté pour la Ligue Europa.

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La raison ? Il n'a pas quitté le club cet été, après plusieurs semaines mouvementées concernant son possible transfert. Remontons quelques mois en arrière. En cours de saison, Milik fait savoir au Napoli qu'il ne souhaite pas prolonger son contrat, qui s'achève en juin 2021. Cela agace le président Aurelio de Laurentiis, déjà bien échaudé par l'histoire de la mutinerie organisée par certains joueurs suite à sa volonté de garder ses joueurs en mise au vert après un résultat décevant en phase de poule de la Ligue des Champions face à Salzbourg. De Laurentiis use alors de sa stratégie habituelle en réclamant 50 M€ aux clubs qui souhaiteront acheter Milik.

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L'épidémie de coronavirus étant passée depuis par là, le tarif réclamé est bien moins élevé, et les candidats se font jour. Pas n'importe lesquels, puisque la Juventus est très vite intéressée. Encore entraînés par Maurizio Sarri, qui avait fait venir Milik à Naples en 2016, les Bianconeri recherchent un attaquant qui pourra collaborer avec Cristiano Ronaldo. Le limogeage de l'entraîneur italien et la nomination d'Andrea Pirlo changent les plans, ce dernier préférant Edin Dzeko. Résultat, c'est l'AS Roma, qui pense alors perdre son buteur bosnien, qui se penche sur Milik. Les négociations sont compliquées, Naples réclame 25 M€, mais le deal n'aboutit pas alors que le Polonais avait déjà passé sa visite médicale.

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Milik a tout repoussé

Les options Juve et Roma tombées à l'eau, Milik change son fusil d'épaule et décide de rester à Naples pour sa dernière année de contrat, se laissant la liberté de choisir son futur club à partir du mois de janvier. Mais cela ne convient pas au Napoli, qui a désormais tablé sur une vente et qui a recruté le Lillois Victor Osimhen pour renforcer son attaque. Malgré quelques intérêts prestigieux (Atlético de Madrid, Tottenham, Everton, Leipzig et même furtivement le PSG), Milik n'est pas disposé à partir. En fin de mercato, il refuse Valence et la Fiorentina, ce qui exaspère ses dirigeants, tout comme il avait écarté Wolfsbourg et le Bayer Leverkusen.

En ces temps de crise économique, le non-départ de Milik est très mal vécu par Naples, qui a donc choisi d'écarter totalement son élément offensif, tel un vulgaire lofteur comme la Ligue 1 en a tant connu. Pourtant, Milik, après deux premières saisons napolitaines gâchées par de graves blessures, apportait sa quinzaine de buts par saison ces deux dernières années. Le voilà aujourd'hui condamné à attendre, à la marge de l'équipe, un nouveau challenge, qu'il pourra choisir à partir du mois de janvier.

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