Barça : recruter un buteur de renom peut-il être source de problèmes ?

Avec 50 buts au compteur cette saison, Lionel Messi est plus que jamais l’attaquant numéro un du FC Barcelone. Seul souci, les dirigeants blaugrana savent qu’être dépendants d’un seul joueur dans le secteur offensif n’est jamais bon, surtout si l’Argentin venait à se blesser. Logiquement, les futurs ex-champions d’Europe en titre ont donc commencé à sonder diverses pistes, dont celle menant au Brésilien Neymar.

Bien que l’international auriverde ne sera pas disponible avant quelques années, le journal catalan Mundo Deportivo est très clair : « Le Barça cherche un buteur. » Problème : vouloir enticher Messi d’un concurrent direct au poste d’attaquant axial nuira-t-il à la volonté des Blaugrana d’engager une pointure ? La question mérite d’être posée au vu de récents exemples. En effet, hormis Samuel Eto’o, le Camerounais occupait ce poste avant l’éclosion de Messi et se montrait plutôt efficace (109 buts en 144 matches de Liga), tous les grands noms venus au Barça ont dû subir la loi de l’international albiceleste et se plier au fameux 4-3-3 barcelonais.

Thierry Henry et David Villa ont été excentrés sur le flanc gauche, tandis que Zlatan Ibrahimovic n’a pas eu le courage de rester plus d’un an. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces changements ne se sont pas faits sans casse. Si Henry n’a jamais laissé transpirer une once de frustration, ce n’aurait pas été le cas avec El Guaje qui, avant sa grosse blessure, se serait régulièrement plaint de la différence de traitement que Guardiola aurait instauré entre lui et Messi (repositionnement, temps de jeu). Ces critiques qui n’ont cependant rien à voir avec la charge d’Ibrahimovic.

« Quand Messi a commencé à l’ouvrir et a demandé à avoir un autre rôle sur le terrain, Guardiola l’a suivi. Il a préféré se contenter de Messi sans même daigner me regarder. Je lui ai dit que j’étais une Ferrari et qu’il me conduisait comme une Fiat. À partir de là, il ne m’a plus calculé. » Ambiance. Alors que des noms tels que Fernando Torres, Fernando Llorente ou Didier Drogba sont régulièrement cités dans les travées du Camp Nou, le Barça court-il le risque de nouvelles chamailleries ? À moins que les Blaugrana ne revoient leurs plans : engager un second couteau ou s’orienter vers des éléments comme Sergio Araujo (Boca Juniors, voir vidéo ci-dessus) ou Adrian Lopez (Atlético Madrid), des joueurs moins tueurs, mais capables d’évoluer ailleurs que dans l’axe.