Coupe intercontinentale

PSG - Flamengo : les notes du match

Le club de la capitale disputait pour la première fois de son histoire la finale de la Coupe Intercontinentale face à Flamengo. Devant au tableau d’affichage, puis rejoint au score, les Rouge et Bleu se sont finalement imposés au bout du suspens lors de la séance des tirs au but grâce à un Matvey Safonov qui a stoppé quatre tentatives brésiliennes (1-1, 2 tab 1).

Par La Rédaction FM
15 min.
Matvey Safonov @Maxppp

Le PSG avait une opportunité unique de marquer encore un peu plus l’histoire. Après la Ligue 1, la Coupe de France, le Trophée des Champions, et bien sûr la Ligue des Champions et la Supercoupe d’Europe, le club de la capitale visait un 6e titre en cette année 2025 avec la Coupe Intercontinentale. Il n’était pas question de reproduire le même scénario qu’au Mondial des Clubs et cette défaite en finale. Cette fois, pas de problème de jour de récupération en moins contre Flamengo, d’autant que toutes les forces vives du moment étaient présentes dans le groupe (seul Hakimi est toujours absent). Même Dembélé figurait sur la feuille de match, sur le banc, aux côtés de Chevalier, à nouveau passé derrière Safonov.

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Le tout nouveau lauréat du Trophée FIFA-The Best laissait la place à Lee en pointe, Doué et Kvara occupant les côtés. Le Coréen fut l’un des premiers à s’illustrer dans cette première finale de l’histoire de cette compétition avec un club français. Sa frappe de dix-huit mètres finissant dans les bras de Rossi (7e). Avant cela, Joao Neves avait été complètement oublié au second poteau sur ce coup-franc de Vitinha, mais sa reprise manquait le cadre (4e). La suivante, une superbe demi-volée de Fabian Ruiz dans le but vide, aurait pu être la bonne si le ballon n’était pas sorti de quelques centimètres sur cette relance de Rossi parti à la pêche (9e). Le PSG n’a pas réussi à concrétiser son temps fort de début de partie et laissait les débats s’équilibrer.

Jorginho a répondu à Kvara

Après cette période compliquée, Flamengo réagissait enfin, et testait les gants de Safonov sur cette frappe de Pulgar (17e). Les Brésiliens haussaient le rythme et l’intensité. Leur agressivité se ressentait aussi. Jorginho (20e) et Alex Sandro (23e) écopaient même d’un avertissement, comme Fabian Ruiz (32e), et Lee ne s’en remettait pas, contraint de céder sa place à Mayulu (34e). L’entrant faisait du bien. Sur l’un de ses premiers ballons, il décalait Doué, qui centrait en première intention pour Kvara, buteur malgré la sortie de Rossi (1-0, 38e). Après la pause, les champions d’Europe revenaient avec une intensité retrouvée, illustrée par ce mouvement conclu par cette belle tentative cadrée de Joao Neves (51e).

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Secoués, mais pas encore battus, les Rubro-Negro n’avaient pas abdiqué. Ils profitaient même d’une mauvaise relance sur une touche parisienne pour obtenir un penalty suite à ce pied laissé traîné par Marquinhos. Jorginho et sa course d’élan inimitable ne tremblaient pas pour égaliser (1-1, 62e). Le PSG devait retrouver son dynamisme, que tentait d’offrir Barcola (69e, 73e), entré à la place de Mayulu, qui aura donc passé une demi-heure sur le terrain. Malgré la maîtrise technique et la reprise du contrôle du cuir, ça ne suffisait pas. Pas plus que la venue de Dembélé sur le terrain, applaudi par tout le stade, pour soulager Doué (78e). L’équipe se désorganisait carrément à l’approche du coup de sifflet final.

4 tentatives stoppées, Safonov héroïque aux tirs au but

En y croyant un peu plus, Flamengo aurait pu s’éviter une prolongation entre la reprise de Pedro (85e) et celle de Bruno Henrique (89e), malgré l’impeccable Zaïre-Emery. Le PSG aussi a bien cru faire fi de la demi-heure supplémentaire sans un énorme manqué de Marquinhos dans les six mètres après un numéro de Dembélé (90e+5). La prolongation a plus frustré des Parisiens, gênés par le bloc brésilien, parfois agressé, comme sur ce tacle par derrière dangereux de Saul sur Nuno Mendes (96e). Il y a bien eu ici et là des tentatives, mais plus par à-coups comme cette percée de Barcola (101e), ou cette reprise de Joao Neves trop centrée (105e). Les venues de jeunes Mbaye (90e) et Ndanjou (105e) ont fait du bien aussi.

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Les Titis apportaient leur énergie et une différence physique qui ne se voyaient plus depuis un moment. Le second osait même une frappe puissante de loin (107e) et aurait dû bien mieux jouer ce coup en contre-attaque (116e). Dembélé se montrait également à son avantage au fil des minutes, mais comme ses partenaires, il péchait dans le dernier geste après un dribble dévastateur (115e). Et quand la frappe de Nuno Mendes trouvait le cadre, c’est Rossi qui sauvait les siens (119e) pour envoyer tout le monde aux tirs au but. Safonov a alors enfilé son costume de héros en stoppant les tentatives de Saul, Pedro, Pereira et Luiz Araujo effaçant les échecs de Dembélé et Barcola pour offrir un premier titre continental au PSG (1-1, 2-1 t.a.b.).

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- L’homme du match : - Safonov (7) : titulaire dans les buts parisiens pour la quatrième fois consécutive, le Russe avait une belle occasion de briller pour sa première finale internationale. Pas vraiment inquiété en première période, il a su répondre présent sur le seul arrêt à réaliser (17e). Pris à contre-pied par Jorginho sur penalty (62e), alors qu’il n’avait rien eu d’autre à faire, l’ancien pensionnaire de Krasnodar a pris sa revanche… toujours sur penalty. Attendu lors de la séance des tirs au but, il a stoppé pas moins de quatre tentatives adverses, de Saul, de Pedro, de Pereira et d’Araujo ! Un véritable héros et un signal très fort envoyé à Lucas Chevalier.

Paris Saint-Germain

- Safonov (7) : titulaire dans les buts parisiens pour la quatrième fois consécutive, le Russe avait une belle occasion de briller pour sa première finale internationale. Pas vraiment inquiété en première période, il a su répondre présent sur le seul arrêt à réaliser (17e). Pris à contre-pied par Jorginho sur penalty (62e), alors qu’il n’avait rien eu d’autre à faire, l’ancien pensionnaire de Krasnodar a pris sa revanche… toujours sur penalty. Attendu lors de la séance des tirs au but, il a stoppé pas moins de quatre tentatives adverses, de Saul, de Pedro, de Pereira et d’Araujo ! Un véritable héros et un signal très fort envoyé à Lucas Chevalier.

- Zaïre-Emery (7) : encore une fois, le remplaçant d’Achraf Hakimi confirme son état de forme excellent. Rarement pris à défaut en profondeur, il a su imposer son physique sur les quelques montées adverses. Très présent, il s’est même autorisé plusieurs dézonages intéressants au milieu comme peut le faire Hakimi, que ce soit pour attaquer ou presser les Cariocas. Il était partout, notamment pour contrer les centres adverses.

- Marquinhos (5) : le capitaine avait soif de victoire et une envie de soulever son sixième trophée de la saison. Face à ses compatriotes, le Brésilien a été précieux dans le combat et les relances dans les premiers instants. Il a néanmoins plombé les siens en concédant un penalty en laissant trainer sa jambe devant De Arrascaeta (58e). Il a été nettement plus inspiré seul face au 10 carioca en toute fin de match (84e), mais il a raté la balle de match sur un centre tir de Dembélé (90e+4).

- Pacho (5) : souvent mis sous pression sur ses relances en début de match, il est néanmoins resté excellent dans sa couverture sur les ballons en profondeur. Toujours aussi puissant physiquement, il n’a pas flanché face aux attaquants cariocas.

- Mendes (6) : souvent recherché, le Portugais était l’un des détonateurs attendus face à une équipe très regroupée. Il a réalisé quelques enchaînements rapides, mais il n’a cependant pas eu l’occasion de placer ses montées offensives si saignantes. Plus offensif en deuxième période, il aurait pu être passeur décisif pour Dembélé (81e). En prolongation, sa percée XXL aurait pu valoir un carton rouge à Saul et il a tenté de forcer la décision sur une frape du gauche puissante (118e).

- Ruiz (6) : l’Espagnol a bien cru ouvrir le score sur une inspiration spontanée géniale de l’extérieur du pied gauche, mais la VAR en a décidé autrement (9e). Injustement averti (32e), il a été l’un des Parisiens les plus sollicités sur son couloir gauche pour créer le décalage, ce qui lui valait parfois de se trouver positionné plus haut que Kvaratskhelia. Remplacé par Ndjantou (105e).

- Vitinha (6) : il a tenté deux coups francs de filou dès les premières minutes (3e, 4e), avant d’être mis au parfum par ses adversaires. Comme à son habitude, il a été la plaque tournante du jeu parisien. Obligé de redescendre très bas pour se défaire du bloc compact brésilien, il a tenté de faire la différence sur des gestes techniques, ce qui lui a fait perdre plusieurs ballons. Il a mis également encaissé un grand nombre de coups. Moins en vue au fil des minutes.

- Neves (6) : après son occasion en début de match (3e), l’ancien pensionnaire de Benfica n’a pas chômé. Face au bloc équipe très resserré de Flamengo, il a navigué partout sur le terrain pour créer des brèches, notamment en profondeur, et exploiter les moindres espaces libres. Il a eu deux situations très chaudes en prolongations (104e) et aurait pu bénéficier d’un penalty (119e).

- Kvaratskhelia (5,5) : le Géorgien a vécu une première période paradoxale. Souvent victime de coups, il a été plutôt bien bloqué sur le côté gauche. En manque d’inspiration, l’ex-Partenopei a quand même réussi à être décisif en ouvrant le score sur un centre de Doué mal renvoyé par le portier adverse (38e). La suite de son match a été marquée par son activité habituelle, mais pas suffisante pour inquiéter Flamengo. Remplacé par Mbaye (90e) au coup d’envoi des prolongations.

- Lee (non noté) : positionné en faux 9 au coup d’envoi, le Sud-Coréen a vécu un match frustrant. Hormis une frappe sans danger (7e), il a surtout passé son temps à recevoir des coups avant de sortir sur blessure. Remplacé par Mayulu (34e, non noté). Impliqué sur l’ouverture du score en décalant Doué, il n’a toutefois pas pesé. Il a même été remplacé à son tour par Barcola (65e, 5,5) peu après l’égalisation de Flamengo. L’ancien Lyonnais a, comme souvent, fait de grosses différences avant de flancher dans le dernier geste. A raté son tir au but.

- Doué (5) : titularisé pour la première fois depuis son retour de blessure, il n’a pas eu la vie facile. À l’instar de Kvaratskhelia, le Français n’a pas eu énormément d’occasions pour briller devant. Cadenassé en première période, il a quand même réussi à être passeur décisif pour Kvaratskhelia (38e). En deuxième, il a dézoné sur le côté gauche, mais le constat est resté le même. Il a fallu attendre la 77e minute pour le voir tirer au but. Remplacé dans la foulée par Dembélé (78e, 5,5) qui a manqué la balle du KO (116e) et complètement raté son tir au but.

Flamengo

- Rossi (3) : il n’a pas eu peur de tenter une passe compliquée malgré le pressing de Doué (5e). Dans le même registre, c’est louable de chercher à éviter une sortie qui offrirait un corner au PSG, mais c’est une erreur de dégager dans l’axe en laissant sa cage vide. Heureusement pour lui, le ballon avait déjà franchi la ligne de fond. Son dégagement à la 35e a aussi atterri directement sur la tête d’un Parisien, et il n’a jamais vraiment rassuré par ses choix balle au pied. Pire encore avec les mains : il s’est allongé pour repousser un centre à ras de terre de Doué, mais n’a fait que ralentir le ballon, permettant à Kvaratskhelia de finir dans les meilleures conditions (38e). Il n’a pas vraiment eu de ballons très chauds à stopper et a continué à envoyer des passes dans les pieds des adversaires pendant tout le match. À noter toutefois son énorme arrêt face au tir au but de Barcola, insuffisant pour offrir la victoire à Flamengo.

- Varela (5) : aidé par Pulgar et la charnière lorsqu’il le fallait, il a progressivement pris la mesure du match, jusqu’à devenir un vrai mur devant Doué. Il n’a jamais eu peur de s’engager et de se jeter dans les pieds des Parisiens, mais l’entrant Barcola l’a mis bien plus en difficulté. Il a eu de la chance que l’international tricolore ait eu du mal à bien décider de la suite de ses actions.

- Ortiz (7) : sa performance n’a sûrement pas été appréciée des supporters du PSG. Le défenseur central a usé de sa ruse — si l’on peut appeler ça ainsi — pour multiplier les fautes, comme en découpant Kang-in Lee dès la 3e minute, sans jamais être sanctionné d’un carton. En revanche, il a aussi été le dernier rempart de son équipe, avec des chiffres impressionnants : 2 interceptions, 5 dégagements, 7 récupérations et 4 tirs contrés. Son tacle sur Neves, qui s’infiltrait dans la surface brésilienne avec le choix de frapper ou centrer, a également été décisif (105e).

- Pereira (6) : un peu lent mais toujours présent dans ses interventions, il a su compenser par une bonne anticipation et un sens du placement efficace. Ses qualités balle au pied se sont davantage remarquées dans le second acte, à mesure que le match s’équilibrait et que le pressing parisien devenait plus laxiste. Important pour garder son équipe dans le match jusqu’aux tirs au but. Sa qualité technique ne lui a pas suffi pour battre Safonov lors de la séance de tirs au but, le Russe restant sur place pour stopper sa frappe au centre.

- Sandro (5,5) : à 34 ans, on sent qu’il n’a plus les jambes d’autrefois. Parfois en retard pour rattraper les attaquants parisiens sur le couloir droit, il a écopé d’un carton jaune à la 24e pour avoir stoppé illégalement Kang-in Lee. Lorsqu’il a eu l’occasion de monter, l’ancien du FC Porto et de la Juventus a pris le temps de lever la tête pour tenter de trouver ses partenaires dans la surface. Il a élevé son niveau de jeu en seconde période, combinant plus efficacement avec ses coéquipiers, même lorsqu’il fallait allonger le jeu, réussissant ses 3 passes longues tentées.

- Pulgar (5,5) : auteur de la première frappe cadrée de Flamengo (17e), l’international chilien s’est surtout distingué en tant que sentinelle devant la défense, tout en compensant sur le côté droit pour aider Varela à stopper Kvaratskhelia et Mendes. Par moments, il a manqué de vigilance face aux joueurs parisiens qui se démarquaient dans son dos. Remplacé à la 75e par De la Cruz, auteur d’un retour potentiellement salvateur dans les pieds de Ndjantou durant les prolongations.

- Jorginho (6,5) : il a réalisé une bonne intervention sur Kvaratskhelia (9e), même si ses coéquipiers se sont fait peur avec ce but finalement annulé. Important pour lancer les attaques rapides de son équipe, il a su gérer le pressing des joueurs de Luis Enrique et s’en est très bien sorti pour décaler ses partenaires, avec un taux impressionnant de passes réussies dans la moitié adverse. Il n’a pas tremblé devant Safonov au point de penalty, ouvrant son plat du pied droit après un petit saut pour prendre le Russe à contre-pied (62e). Averti tôt dans la rencontre (20e), il est parvenu à se maîtriser jusqu’à sa sortie à la 75e, pour laisser sa place à Niguez. L’Espagnol a manqué de se faire exclure pour une faute par derrière sur Mendes (96e), avant de rater

- Carrascal (5,5) : quelques bonnes interceptions à mettre en avant et beaucoup d’activité, à l’image du reste de ses coéquipiers. Son engagement a permis à De Arrascaeta de tenter une frappe qui aurait pu être dangereuse sans le contre de Marquinhos (39e). Souvent impliqué dans les transitions rapides de son équipe, l’ailier gauche n’a pas toujours fait le meilleur choix ou a été gêné par les retours parisiens. L’un des éléments les plus intéressants côté Flamengo en première période, il a finalement été le premier à sortir pour laisser sa place à Pedro (56e). Le Brésilien s’est bien connecté avec ses partenaires et a contribué à fluidifier l’attaque de Flamengo.

- De Arrascaeta (4) : match moyen de l’international uruguayen, avec de nombreuses passes ratées même lorsqu’il n’était pas pressé. Il n’a pas réussi à faire la liaison entre les joueurs des ailes et son avant-centre Henrique et a perdu un duel physique contre Nuno Mendes (14e). Remplacé par Everton à la 74e. Ce dernier ne s’est pas caché et a tenté d’utiliser sa vitesse, mais a été bien contenu par Zaïre-Emery.

- Plata (6) : hormis ses statistiques défensives honnêtes pour un ailier (4 récupérations et 1 interception), l’ancien du Sporting n’a pris que très peu de risques offensifs. Il a toujours préféré la passe à l’exploit individuel, ce qui a sûrement contribué à la solidité défensive de son équipe sur le couloir droit. Pour son honneur, Flamengo n’a pas mis suffisamment de joueurs en attaque pour permettre à ses éléments excentrés de briller. Sa meilleure action fut à la 84e, lorsqu’à la suite d’une récupération et d’un une-deux avec un coéquipier, il a sprinté balle au pied avant de décaler Pedro à l’entrée de la surface, mais ce dernier a tiré bien trop haut. Il a semblé plus libéré après ce moment et aurait pu faire peur à Safonov avec ce tir parti hors-cadre (86e). Averti pour un tirage de maillot sur Kvaratskhelia (90e+5) et remplacé par Lino (108e).

- Henrique (5) : très rapide, il a pesé sur la défense parisienne et a même inquiété Safonov en déviant un dégagement tardif. Ses coéquipiers n’ont pas toujours su le trouver dans les meilleures conditions, mais il s’est créé ses meilleures occasions de marquer par lui-même, à l’image de cette tentative complètement ratée (89e) après avoir éliminé Pacho grâce à un excellent contrôle et enchaînement. Remplacé dans le temps additionnel par Araujo, ailier droit.

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