Racisme : les explications surprenantes de Francesco Acerbi

Par Chemssdine Belgacem
2 min.
Francesco Acerbi @Maxppp

C’est l’affaire qui a fait parler à travers l’Italie durant de nombreux jours. Accusé par Juan Jesus d’avoir traité le défenseur brésilien du Napoli de "sale nègre" lors du choc entre les Partenopei et l’Inter juste avant la trêve internationale, Francesco Acerbi a finalement été acquitté, après avoir été éjecté de la sélection italienne lors du rassemblement de mars. Mais alors que cette décision a provoqué l’ire de Naples et de Juan Jesus, qui est prêt à aller au tribunal pour cette affaire, le défenseur de 36 ans s’est muré dans le silence. Relaxé depuis quelques jours, l’ancien de la Lazio Rome en a profité pour enfin s’exprimer au Corriere della Sera sur cette affaire qui a entaché à jamais sa réputation. Un nouveau postulat dont Acerbi est pleinement conscient : «je suis triste et désolé : c’est une affaire dans laquelle nous avons tous perdu. Quand j’ai été acquitté, j’ai vu les gens autour de moi réagir comme si j’avais été libéré après dix ans de prison. Tout le monde avait déjà prononcé la sentence avant même qu’elle ne soit prononcée. Et pour beaucoup, je suis raciste encore aujourd’hui : honnêtement, je ne suis pas d’accord avec ça, le pilori médiatique n’est pas bon et surtout ce n’est pas utile pour résoudre un problème. Comme celui du racisme qui existe certainement. Et cela, je ne veux même pas le diminuer un peu : je veux que ce soit clair.»

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Mais alors que son cas est désormais problématique vis-à-vis de l’opinion publique, des explications étaient attendues de la part du défenseur intériste. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que certaines de ses excuses sont maladroites… «Mes coéquipiers me connaissent bien et savent quel homme je suis. Pourquoi est-ce que je ne parle que maintenant ? J’avais confiance en la justice et je ne voulais pas risquer d’alimenter un tapage déjà énorme. Maintenant qu’il y a une sentence, j’aimerais avoir mon mot à dire, sans avoir absolument rien contre Juan. Bon Dieu, en fait, c’est le contraire parce que je suis vraiment désolé pour lui aussi. Mais on ne peut pas traiter quelqu’un de raciste pour un mot mal compris dans le feu du jeu. Et on ne peut pas continuer à le faire même après que je l’ai fait. J’ai été acquitté. Il n’y avait pas de racisme sur le terrain et je ne suis pas une personne raciste. Mon idole était George Weah et quand ma tumeur a été découverte, j’ai reçu un appel téléphonique surprise de lui qui, encore aujourd’hui, me touche.»

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