Droits TV : les chiffres hallucinants du piratage en France

À l’heure où les relations entre DAZN et la Ligue de Football Professionnel n’ont jamais été aussi tendues, le bilan de la lutte contre le piratage du sport en France est tristement accablant, et montre le retard que subit la France sur ses concurrents en Europe. «En Angleterre, on est capable de bloquer 10 000 liens en deux jours, en Italie, c’est 18 000. Et l’Arcom, c’est 5 000 par an. Autrement dit, l’Italie réalise en un week-end ce que l’Arcom met trois ans et demi à faire», expliquait il y a quelques semaines le directeur général de DAZN France. Selon L’Equipe, près de 5% de la population française consomme du sport illégalement, un chiffre en constante augmentation.
Un pourcentage qui représente environ 2,5 millions de téléspectateurs. Et ce malgré des textes de loi de plus en plus durs contre le piratage, notamment l’article 323-1 du Code pénal qui indique que «le fait d’accéder ou de se maintenir, frauduleusement, dans tout ou partie d’un système de traitement automatisé de données est puni de trois ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende.» La ministre des sports Marie Barsacq elle-même a pris la parole sur le dossier, cherchant des solutions pour enrayer la machine. «Pour lutter plus efficacement contre ce phénomène, nous devons sensibiliser sur le fait qu’il nuit à l’ensemble du sport, professionnel et amateur, mais aussi faire évoluer les moyens techniques pour agir de façon plus rapide et plus massive», a-t-elle déclaré.
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