Pablo Longoria dresse le bilan du mercato estival de l’OM
Au sortir d’un été mouvementé, marqué par l’affaire Rabiot-Rowe, Pablo Longoria, le président de l’Olympique de Marseille, est revenu sur le mercato estival des Olympiens.

Alors que l’Olympique de Marseille, tombeur du FC Lorient lors de la 4e journée de Ligue 1, s’apprête à vivre une saison dense avec le retour de la Ligue des champions, le club phocéen a mené un mercato estival à la fois ambitieux et réactif. Entre volonté de continuité et nécessité d’adaptation, Pablo Longoria et ses équipes ont finalement opéré des choix forts pour renforcer un effectif confronté à de nouveaux défis. Dans un long entretien accordé à La Provence, le président olympien a ainsi dressé un bilan de cette fenêtre estivale.
Des arrivées guidées par un calendrier surchargé
Conscient d’avoir dû revoir ses plans après le départ inattendu d’Adrien Rabiot, le boss des Phocéens a surtout rappelé que l’objectif marseillais au cours de l’été était d’amener une profondeur de banc certaine. Et pour cause. Avec le championnat - l’OM pointe actuellement à la 7e place - la Coupe de France mais surtout la Ligue des Champions, les ambitions de l’OM seront multiples. «Depuis la première conversation avec Medhi (Benatia) et le coach (Roberto De Zerbi), on s’était fixé comme objectif de garder les joueurs les plus importants et de chercher à améliorer la profondeur du banc», rappelait ainsi dans un premier temps le dirigeant espagnol.
Et de poursuivre : «si tu prends le calendrier, tu te rends compte qu’il n’y a que deux semaines pleines jusqu’à décembre qui te permettent de travailler avec tout ton groupe (les autres semaines sont situées en période de trêve internationale, soit coupées par un match en semaine de Ligue des champions ou de Ligue 1, ndlr). Il faut une profondeur de banc pour être compétitif sur deux ou trois compétitions. C’était un objectif prioritaire». Résultat ? L’OM a bouclé 12 arrivées avec Igor Paixão, Nayef Aguerd, Facundo Medina, Arthur Vermeeren, Timothy Weah, Hamed Junior Traoré, CJ Egan‑Riley, Angel Gomes, Pierre‑Emerick Aubameyang, Emerson Palmieri, Benjamin Pavard ou encore Matt O’Riley.
Autant de renforts qui devraient désormais permettre à l’OM de se montrer compétitif sur les différents tableaux, et ce malgré un changement de stratégie forcé, par rapport au match de Rennes. «La vente de Jonathan Rowe, on y pensait déjà avant l’épisode à Rennes, afin d’avoir les moyens financiers nécessaires pour améliorer le cadre global de l’effectif. Le changement avec Rabiot nous a poussés à trouver une nouvelle configuration, qui nous a obligés à recruter plus de joueurs. D’une manière générale, on s’est demandé comment faire pour améliorer notre compétitivité avec des titulaires forts, un groupe de 22 éléments au total, et moins de différences que la saison dernière entre les titulaires sur le papier et le reste de l’effectif», reconnaissait, dans cette optique, Pablo Longoria.
Un mercato chamboulé par le départ de Rabiot
S’il admet ne pas avoir de regrets après le départ d’Adrien Rabiot, le boss olympien a malgré tout rappelé que cet épisode chaotique avait considérablement modifié les plans de l’OM. «L’histoire d’Adrien nous a obligés à changer nos plans. Le plan initial était de le garder, je le rappelle. On l’a bien vu dans l’interview qu’il a donnée à La Provence, une semaine plus tôt. Mais quand ça arrive, tu es obligé de te demander comment faire pour que l’effectif soit le plus compétitif possible pour assumer la présence en Ligue des champions. Ce ne sont pas juste des matches en plus, c’est aussi énergivore d’un point de vue mental. C’est une chose intangible, difficile à mesurer. C’est la compétitivité entre les joueurs qui nous fera grandir». Malgré des imprévus et une préparation tronquée, Pablo Longoria a finalement souligné la cohérence des choix effectués au cours de l’été, notamment dans l’entrejeu avec l’ajout de différents profils.
«Au milieu, on voulait ajouter plus de complémentarités, ne pas seulement avoir des joueurs physiques, comme (Pierre-Emile) Hojbjerg, (Geoffrey) Kondogbia, (Matt) O’Riley, mais ajouter des profils plus créatifs comme Angel Gomes, (Arthur) Vermeeren, (Darryl) Bakola. On a un bon mix, c’est plus complémentaire que la saison dernière. On verra ce qu’il va se passer sur le terrain. Pour la défense, on a dit tout de suite qu’on voulait augmenter le niveau de nos défenseurs. (Amir) Murillo et (Benjamin) Pavard nous offrent la capacité de jouer axial et latéral, et puis on a un latéral comme (Timothy) Weah qui peut jouer plus offensif. Sur le côté gauche, on voulait des caractéristiques différentes de celles de (Quentin) Merlin et on a pris Emerson Palmieri. On voulait changer la configuration en défense et trouver de l’équilibre au milieu».
Satisfait des mouvements réalisés au cours des dernières semaines, Pablo Longoria va, à présent, pouvoir constater sur le terrain les bienfaits d’une telle réorganisation. Une chose est sûre, celui qui a promis que «le visage montré à Lyon (défaite 0-1, ndlr) ne sera pas le même que celui que l’on veut afficher après le mercato» peut d’ores et déjà se réjouir. Vendredi soir, l’OM - porté par ses nouvelles recrues (Pavard, Gomes, Aguerd) n’a fait qu’une bouchée d’un FC Lorient totalement dépassé. Un succès encourageant qu’il faudra désormais confirmer, mardi soir, sur la pelouse du Santiago-Bernabeu où l’OM lancera sa campagne européenne avec un choc face au Real Madrid. Un sacré défi qui apportera, là-aussi, quelques réponses sur la réussite, ou non, de l’été marseillais…