PSG : Achraf Hakimi a complètement raté sa rentrée des classes !
Dans une finale où Paris a pourtant renversé Tottenham pour s’imposer aux tirs au but (2-2, 4-3), Achraf Hakimi est passé à côté de l’occasion de briller dans sa course au Ballon d’Or.

A Udine, face à Tottenham (2-2, tab 4-3), le PSG a longtemps semblé dépassé. Pendant plus d’une heure, les Spurs ont imposé leur rythme et leur intensité, profitant d’un collectif déjà affûté pour malmener des Parisiens encore en quête d’automatismes. Mais un dernier quart d’heure renversant a bouleversé le destin de la finale : Paris a arraché l’égalisation avant de s’imposer lors de la séance de tirs au but, sans passer par la prolongation. Un succès arraché au mental, qui offre au club son premier trophée européen de la saison, même si tout le monde n’a pas su pleinement en profiter. En toile de fond, cette rencontre était aussi marquée par une petite histoire dans la grande : la fameuse «course au Ballon d’Or» évoquée par Achraf Hakimi il y a quelques jours.
«Les statistiques que j’ai faites cette année ne sont pas celles d’un défenseur normal. Quand un défenseur fait ça, je pense qu’il mérite plus qu’un attaquant». Neuf Parisiens figurent dans la liste des trente nommés, et les déclarations du latéral avaient même été partiellement expurgées lors de la diffusion de son entretien sur Canal+, signe que le club souhaitait désamorcer le sujet. Au fond, il ne s’agit pas d’une rivalité hostile, mais plutôt d’une compétition amicale entre deux cadres qui se connaissent bien, s’apprécient et se stimulent mutuellement. Pourtant, ce soir, Hakimi n’a su tirer son épingle du jeu. Alors qu’il a fallu plus de 70 minutes à Dembélé avant de retrouver des sensations et se montrer décisif, l’international marocain, quant à lui, a manqué l’occasion d’envoyer un message fort dans ce duel symbolique, laissant cette étape européenne filer sans marquer les esprits malgré un succès collectif spectaculaire.
Un cadre encore hors rythme
Après sa sortie médiatique remarquée sur son ambition de remporter un jour le Ballon d’Or, Achraf Hakimi était logiquement scruté avec attention pour cette Supercoupe d’Europe à Udine. Le contexte était idéal pour marquer les esprits : un match à enjeu, face à un adversaire prestigieux, et un PSG qui a fini par signer une remontada spectaculaire pour s’imposer aux tirs au but. Pourtant, on a été loin d’apercevoir le meilleur visage du latéral marocain. S’il n’a pas été le plus fautif défensivement, résistant plutôt bien aux assauts londoniens sur son couloir, il a en revanche brillé par sa discrétion dans la moitié de terrain adverse. L’habituel tranchant de ses projections offensives s’est évaporé, et son influence sur le jeu parisien est restée minimale. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 24 ballons perdus, 4 centres ratés sur 5, seulement 2 longues passes réussies sur 6 tentées, et un unique tir, bloqué par la défense des Spurs.
Des statistiques qui confirment l’impression visuelle d’un Hakimi en retrait, incapable d’apporter la profondeur et le danger qui font habituellement sa force. Un Hakimi méconnaissable expliqué aussi par le retard physique pris par le PSG : «je pense qu’on ne mérite pas ce trophée, parce qu’on a pu voir la différence entre une équipe comme Tottenham, après six semaines d’entraînement, et nous, après seulement six jours. Cela fait une réelle différence. Pendant 80 minutes, on a cherché à jouer notre football, mais il y a eu beaucoup de mauvaises passes, et on a eu la chance de marquer deux buts et d’aller aux tirs au but. C’est le foot, et pour nous c’est un très bon moment, et je suis très content pour nos supporters qui sont là toujours et qui n’ont pas arrêté de chanter et d’aider l’équipe. Quand on perdait, ils étaient encore avec nous», a relativisé Luis Enrique. Il aura fallu attendre les derniers instants pour voir Achraf Hakimi réellement peser, avec ce bon décalage pour Dembélé sur le but de l’égalisation. Trop peu, trop tard pour transformer sa prestation en message fort, surtout dans un match où il avait l’occasion de frapper un grand coup dans cette fameuse course interne au Ballon d’Or.
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