Ligue 1

Gros plan sur…Nicolas Anelka

Par Laurent Picard
4 min.

Entre talent et maladresses...

Actualité oblige, cette semaine footmercato.net vous propose un « Gros plan » sur Nicolas Anelka. L'enfant terrible du football français, qu'on croyait rayé à jamais des listes des bleus va avoir l'opportunité de se racheter. Longtemps écarté par les sélectionneurs Aimé Jacquet, Jacques Santini et Raymond Domenech, Anelka tient probablement sa dernière chance de s'intégrer au collectif tricolore. Revenons sur la carrière de « Nico », entre talent et maladresses.

Né le 14 mars 1979 à Versailles, le jeune homme originaire de la Martinique est rapidement repéré par le Paris Saint Germain. Il y fera donc ses classes, en tant qu'attaquant de pointe. Ses appels en profondeur et sa vitesse de course ne laissent pas indifférent Luis Fernandez. Il dispute son premier match en Première Division le 7 février 1996 (défaite à Monaco). Il n'apparaîtra qu'à deux reprises cette année là. Sa seconde saison ne lui permettra pas un temps de jeu suffisant à ses jeunes ambitions, ne disputant que huit matchs, tous en tant que remplaçant. Mais son premier et unique but (face à Lens) va le propulser au rang de grand espoir du football français, à seulement 17 ans.

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En février 1997, Anelka décide d'accepter la proposition d'Arsenal : il y signe son premier contrat professionnel, au nez et à la barbe du PSG. Arsène Wenger, bien connu pour avoir su lancer bon nombre de jeunes joueurs comme Henry ou Trezeguet, va offrir à Nicolas la chance de remplacer Ian Wright à la pointe de l'attaque des gunners. La première saison est un lent apprentissage : il doit apprendre l'anglais et s'adapter au rugueux championnat, il ne joue que 4 matchs avec l'équipe première. Mais il va exploser lors des deux suivantes, marquant 6 buts en 1997-98 puis 20 en 1998-1999.

L'équipe de France s'ouvre alors à lui. Ses débuts sont tonitruants, avec un formidable doublé a Wembley en 1998 qui vient terrasser l'Angleterre. Nicolas a tout pour réussir, il devient même m'égérie de la marque Puma, qui relance son activité dans le football grâce au modèle « Anel2k ».

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Mais Nicolas va ensuite connaître ses premiers déboires. Il manque de peu la Coupe du Monde 1998, jugé trop jeune au dernier moment. Il va également choisir de répondre favorablement aux sirènes du plus grand club du monde : le Real Madrid, avec plus ou moins de réussite.

Anelka aurait certainement dû rester quelques années en Angleterre, afin de gagner en expérience et en maturité, mais il veut arriver au sommet de l'Everest, certainement trop rapidement. « Il marche à peine mais veut des bottes de 7 lieues ». Ces agents (ses frères) ont certainement joué un grand rôle, en conseillant mal le joueur.

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Nicolas se brouille rapidement avec Vicente Del Bosque, patron du Real, lui reprochant de ne pas axer le jeu de l'équipe sur lui. Une impertinence qui va lui coûter cher : il passe plusieurs longues semaines loin de l'équipe. Ses deux buts en Ligue des Champions qualifient le Real pour la finale, gagnée au Stade de France 3-0 face à Valence. Anelka réalise une fin de saison royale, mais commence à être montré du doigt. Sa réputation, son arrogance face aux coachs et médias énervent la France.

Jugé indésirable à Madrid, il décide de repartir de zéro, et signe dans son club formateur. Symbole des jeunes de banlieue parisienne, Anelka ne résistera pas à la pression et ne restera qu'un an et demi du côté du Parc des Princes. Vainqueur de l'Euro 2000 et de la Coupe des Confédération, « Nico » écris son histoire en bleu, et est très apprécié par les joueur comme Zidane par exemple.

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Direction l'Angleterre et le club de Gérard Houiller, Liverpool. Le niveau d'Anelka commence à baisser, sa côte de popularité aussi. Il ne dispute qu'un match avec les bleus...Il pose ensuite ses valise à City, « l'autre club de Manchester » où il passera 3 ans et demi, un record pour lui ! Il marquera 43 buts pour les bleus ciels.

Ses problèmes relationnels avec ses entraîneurs vont recommencer. Il refuse d'être sélectionné en tant que « remplaçant du remplaçant » en équipe de France, et se brouille avec Jacques Santini. Il s'excusera ensuite, mais sans succès. Il raconte ensuite à la presse anglaise qu'il mérite mieux que le « petit » club de City. Il regarde donc le reste des matchs depuis les tribunes, puis est transféré au club turc de Fenerbahçe, oui il évolue depuis 1 an.

Ses performances en championnat de Turquie ainsi que la perspective de le voir joueur sur le sol de ses ancêtres le 9 novembre prochain ont décidé coach Domenech à le réintégrer à la maison bleue. Mais pour combien de temps ? La balle est maintenant dans le camp d'Anelka. A lui de se monter persuasif sur le terrain, et intelligent en dehors...

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