Ligue 1

Ligue 1 : mais jusqu’où peut aller Strasbourg ?

Malgré deux buts d’avance, Strasbourg n’a pas réussi à arracher la victoire au Parc des Princes, se contentant d’un très bon match nul face au PSG (3-3). Le Racing confirme son très bon début de saison et peut voir loin, en France comme en Europe.

Par Maxime Barbaud
3 min.
Les joueurs de Strasbourg fêtent un but au Parc des Princes @Maxppp

« Aucun entraîneur ne prend du plaisir quand il encaisse trois buts ». C’est sans doute Luis Enrique qui résume le mieux le nul spectaculaire (3-3) concédé par son PSG contre Strasbourg vendredi soir au Parc des Princes. Le technicien a privilégié le repos pour bon nombre de ses internationaux avant le déplacement à Leverkusen mardi en Ligue des Champions (Hakimi, Mendes, Pacho, Vitinha, Kvaratskhelia), alors qu’il est déjà confronté à pas mal d’absences (Dembélé, Marquinhos, Fabian Ruiz, João Neves). Seul Désiré Doué effectuait son retour, et dans la peau d’un titulaire. La jeunesse de ce onze n’explique pas tout de la contre-performance des Parisiens hier, la valeur de l’adversaire y est aussi pour quelque chose.

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« J’aime la manière dont ils jouent. C’est l’une des meilleures équipes de Ligue 1. On savait que ce serait difficile, mais on a priorisé la gestion après la trêve internationale. Il faut savoir contrôler la charge de travail de mes joueurs », alertait le coach asturien après une rencontre où son équipe est revenue de loin pour éviter une seconde défaite en championnat. Rapidement devant au tableau d’affichage grâce à Barcola, le champion de France a pris trois buts en 23 minutes, étalés entre la première et la seconde période. C’est une première depuis 2019 pour le club de la capitale et une très large défaite à Lille (5-1) où Areola était allé chercher le ballon trois fois au fond de ses filets en 19 minutes.

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Rosenior : « Je suis à la fois fier et forcément aussi déçu »

La faute à la grande performance de Joaquín Panichelli, auteur d’un doublé, dont un premier but de la tête formidable en dominant le trop fébrile Illia Zabarnyi. « C’est l’un des plus beaux buts de la tête que j’aie jamais vus au stade, s’enthousiasmait hier Liam Rosenior. Je n’ai jamais vu un 9 faire un tel match, notamment comme point de fixation. Il a une super mentalité, il nous apporte son goût pour la gagne ». L’entraîneur anglais pourra simplement regretter de ne pas avoir tenu le score, malgré deux buts d’avance. Par un penalty transformé par Ramos et un but de Mayulu, le PSG a arraché le nul 3-3. « Je suis à la fois fier et forcément aussi déçu. (…) Quand on mène 3-1 à l’extérieur, on veut gagner. »

Il n’empêche que Strasbourg a marqué les esprits et peut voir loin dans ce championnat. Deuxième après le résultat d’hier soir, et en attendant les autres matchs de la 8e journée, le club alsacien confirme son excellent début de saison, et ce malgré une équipe très remaniée au mercato, et possède la moyenne d’âge la moins élevée de Ligue 1 (20,9 ans). Zaïre-Emery le concédait à la pause hier soir, son équipe a été secouée dans tous les sens par l’intensité mise par les Strasbourgeois. La justesse technique et l’activité de Valentin Barco, la précision de Julio Enciso, le sérieux de Guéla Doué, le calme d’Ismaël Doukouré, les points forts ne manquent pas dans cette équipe fournie en qualités et en quantités.

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Strasbourg peut viser très haut

« Venir et faire jeu égal avec la meilleure équipe d’Europe, le meilleur coach… je suis vraiment très fier de cette équipe, poursuivait Rosenior en conférence de presse. On est le deuxième onze le plus jeune de l’histoire du Championnat. Nous sommes bien placés en Ligue 1. Mon groupe continue à apprendre, mais on est compétitifs à chaque rencontre. » C’est probablement le podium que vise Strasbourg, club le plus dépensier cet été sur le mercato en France (111 M€). Le Racing peut également croire en ses chances en Ligue Europa Conférence où il débute contre les Polonais de Jagiellonia Bialystok jeudi prochain et valider un peu plus le modèle de multipropriété institué par BlueCo, malgré le mouvement de protestation des supporters.

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