AS Saint-Étienne : Eirik Horneland et la nouvelle direction font déjà une promesse après la relégation
Un an seulement après avoir retrouvé l’élite, l’AS Saint-Étienne retombe déjà en Ligue 2. Battus (3-2) par Toulouse dans un Geoffroy-Guichard abasourdi lors de la dernière journée, les Verts bouclent une saison minée par une défense friable et une irrégularité chronique. Cette rechute, officialisée à l’issue de la 34e et ultime journée de Ligue 1, sonne comme un immense coup d’arrêt pour l’un des clubs les plus titrés du football français, malgré les investissements consentis l’été dernier et le soutien indéfectible de son public.

Contrairement à Montpellier, le suspense se sera étiré jusqu’au sprint final pour Saint-Étienne. Mais à l’arrivée, Verts et Héraultais connaîtront conjointement la Ligue 2 la saison prochaine. Un an après leur remontée dans l’élite du football français, les Stéphanois n’ont pas été en mesure de convertir leur ticket en abonnement. Leurs faiblesses, trop marquées tout au long de la saison, et leur irrégularité, trop handicapante, les a rattrapés et renvoyés sans indulgence à l’étage du dessous.
Ils avaient déjà entamé leur saison à l’envers, ce qui avait même coûté sa place à Olivier Dall’Oglio. Le technicien de 60 ans avait résisté à l’humiliation subie à Nice en septembre (8-0), la plus large défaite d’une équipe cette saison en Ligue 1, mais pas aux sorties de route répétées en décembre, quand Saint-Étienne ne mettait plus un pied devant l’autre. Le méconnu Eirik Horneland est arrivé avec ses idées, mais malgré quelques jolies parenthèses, comme son premier succès porteur d’espoir contre Reims (3-1), la greffe n’a jamais totalement pris.
Deux historiques du championnat de France en Ligue 2
Entre le 4 janvier et le 20 avril, Saint-Étienne ne totalisait qu’un seul succès : face à Montpellier, le cancre du championnat. La victoire dans le derby aura finalement fait plus de mal à l’OL que de bien aux Verts, incapables de trouver un prolongement dans leurs résultats. Et les trois défaites successives face à Strasbourg, Monaco, et Reims, ont finalement réduit à néant leurs ultimes espoirs de maintien, et même de barrage. Avec sa défaite contre Toulouse (2-3), l’AS Saint-Etienne est officiellement relégué en Ligue 2, terminant à la 17ème place. Eirik Horneland, entraîneur des Verts, a tenu à présenter ses excuses auprès des supporters : «premièrement, je dois m’excuser auprès des supporters de Saint-Etienne. C’est une soirée terrible pour eux et pour nous. Je voulais leur donner plus, mais on n’a pas réussi. C’est ma responsabilité. Le match reflète la saison. Manque de stabilité et de consistance. Pas assez de qualité match après match. Plein de matchs où on aurait dû faire mieux. Sans la balle, c’est plus difficile de marquer. On verra si je serai l’entraîneur. C’est ma responsabilité. On n’a pas assez fait pour rester en Ligue 1. Mais j’ai adoré travailler dans cette magnifique équipe. Je voulais emmener cette équipe à un niveau européen. On va essayer de recommencer ce projet. Je pense qu’il est trop tôt de penser à ça».
Les ambitions d’Ivan Gazidis se sont écroulées comme un château de cartes, et le propriétaire sud-africain d’origine grecque va désormais devoir redéfinir sa copie en vue de la saison prochaine. Il pourra certainement compter sur l’appui de certaines ventes, comme de Lucas Stassin, auteur de 12 buts pour sa première saison en France et acheté 10 millions d’euros il y a un an, ou encore de Zuriko Davitashvili et même Benjamin Bouchouari : «Je leur ai demandé avant le match de continuer à y croire et j’ai dit aux supporters de continuer à croire en nous. On se sent comme les supporters. On veut que le club devienne quelque chose dont ils sont fiers. Le foot français connaît une période compliquée. Notre club doit être fort en cette période, quoiqu’il arrive l’année prochaine. On parlera tout l’été. Il faut qu’on revienne en Ligue 1 et qu’on soit compétitif. On veut proposer un football pour que les supporters soient fiers. On croit en Horneland en son foot agressif. Ce n’est pas facile en une demi-saison. Il n’avait pas vraiment les joueurs qu’il voulait. On va travailler cet été. On va vraiment travailler très fort». Avec Montpellier, c’est un autre club historique qui retrouve la Ligue 2.
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