OL-Real Madrid : les notes du match

Grâce à un doublé de Cristiano Ronaldo, le Real Madrid s'est imposé (0-2, 4e journée de C1) sur la pelouse de Gerland face à un Olympique Lyonnais tout de même bien plus convaincant qu'à l'aller. Les Gones devront s'employer pour se qualifier car l'Ajax Amsterdam l'a largement emporté face au Dinamo Zagreb (4-0).

Par La Rédaction FM
9 min.
Olympique Lyonnais Cristiano Ronaldo dos Santos Aveiro Maxppp

José Mourinho a fait de l'Olympique Lyonnais, traditionnelle bête noire du Real Madrid en Ligue des Champions, une proie désormais facile. Après la démonstration du match aller (4-0, 3e journée de C1), le technicien portugais a mené ses hommes à une victoire plus étriquée mais tout aussi maîtrisée (2-0, 4e journée). Un nouveau succès qui qualifie le club merengue pour les huitièmes de finale de la coupe au grandes oreilles.

La suite après cette publicité

The Special One pourra remercier son compatriote Cristiano Ronaldo, auteur d'un doublé plein de réalisme (24e et 69e s.p.), alors que les autres Madrilènes ont affiché nervosité et maladresse à l'heure du dernier ou de l'avant-dernier geste, à l'image d'un Mesut Özil peinant à retrouver la bonne carburation. Avec un peu plus de réussite, les Gones auraient d'ailleurs pu en profiter.

Car s'ils sont plus ou moins passé à côté de leur première période (hormis les cinq dernières minutes), les partenaires de Yoann Gourcuff et Jimmy Briand ont connu un temps fort au retour des vestiaires. Ils se seront malheureusement plusieurs fois heurtés à un Iker Casillas en verve et ses montants, CR7 se chargeant du reste. En concédant cette défaite, l'OL, 4 unités au compteur, se complique la tâche en vue de la qualification.

La suite après cette publicité

Dans le même temps, l'Ajax Amsterdam de Frank de Boer a en effet soigné sa différence de buts comme il se doit contre le Dinamo Zagreb (4-0), prenant seule, avec 7 points, la deuxième place du groupe D derrière la Casa Blanca, 12 points. La prochaine journée (22 novembre, à Gerland) contre les Néerlandais sera décisive pour l'avenir européen des protégés de Rémi Garde.

L'homme du match : Cristiano Ronaldo (8) : CR7 est apparu en jambes dès l'entame du match. À tel point qu'après plusieurs menaces stoppées ou ratées (6e, 14e, 64e, 90e +2), il s'est chargé d'ouvrir le score d'un coup franc dont il a le secret (24e). Plus discret en seconde période, le Ballon d'Or France Football2008 s'est mis au service du collectif, n'hésitant pas à défendre, à proposer des solutions et à délivrer des caviars (89e, 90e +1). Des efforts récompensés par un penalty obtenu et transformé avec beaucoup de sang froid (69e).

La suite après cette publicité

Olympique Lyonnais :

Lloris (6,5) : le gardien des Bleus n’a pas eu une minute pour souffler ce soir ! Auteur de nombreuses interventions de grande classe face à Benzema (9e, 31e, 57e), Özil (28e, 90e) ou encore Ronaldo (6e, 64e), il ne peut rien sur le coup-franc supersonique du Portugais (23e), qui le trompe également sur penalty en seconde période (69e). Lyon peut encore remercier son dernier rempart.

La suite après cette publicité

Réveillère (3,5) : appliqué défensivement, le capitaine des Gones a eu beaucoup de mal à relancer correctement vers l’avant et à apporter du soutien à Briand sur le flanc droit. Il a néanmoins fait preuve de courage et de combativité, mais cela n’a pas suffit à l’OL.

Cris (3) : le Policier a eu bien du mal à faire régner l’ordre dans sa surface ce soir. En grande difficulté face à Benzema, il a même failli se transformer en passeur décisif pour l’international tricolore après cette passe en retrait mal assurée vers son gardien (48e). À noter tout de même une très bonne intervention aux six mètres suite à un contre madrilène (61e). Averti (7e).

Lovren (non noté) : plus tranchant que Cris dans ses interventions, le stoppeur croate aura sauvé les meubles lyonnais plus d’une fois avec des interventions tranchantes dans sa surface. Blessé, il a finalement été remplacé par Koné (3,5) (37e). L’ancien Guingampais a tenu son rang et a tenté d'imposer son jeu de tête au sein de l’arrière garde lyonnaise. Il aura également eu du mal à contenir les offensives madrilènes.

Dabo (3) : souvent mis à contribution sur son côté gauche, l’ex-pensionnaire du FC Séville a souffert sur les nombreux débordements espagnols. Di Maria, Özil et même Diarra lui ont fait vivre une soirée particulièrement délicate. Il provoque le penalty pour le moins discutable qui permet au Real de doubler la mise (69e).

Gonalons (4) : toujours aussi présent dans l’entrejeu, il a connu une rencontre aux deux visages comme l’ensemble du milieu de terrain lyonnais. Pris dans le tenaille merengue durant les 45 premières minutes, l’international espoirs s’est montré bien plus tranchant dans le second acte et cela s’est fait ressentir sur le jeu de son équipe.

Källström (3,5) : bien en deçà de ses capacités ce soir. Le Suédois a clairement manqué de créativité et de percussion, ce qui a trop souvent ralenti le jeu lyonnais. S’il est parvenu à se montrer plus ou moins dangereux en première période (auteur d’une frappe captée en deux temps par Casillas à la 27e), il n’a pas été en réussite sur ses coups de pied arrêtés aujourd’hui. Averti (57e).

Gourcuff (5) : c’est encore trop juste pour le meneur de jeu tricolore. Il monte incontestablement en puissance depuis son retour à la compétition et semble plus libéré sous les ordres de Rémi Garde, cependant son niveau européen de 2009/10 avec Bordeaux est très loin. Il provoque notamment le coup-franc à l’entrée de sa surface fatal à l’OL sur l’ouverture du score (23e) et malgré quelques éclat techniques, on attend toujours plus du numéro 8.

Ederson (3,5) : invisible en première mi-temps, il a multiplié les mauvais choix sur les offensives de l’OL. Toujours limité physiquement, le Brésilien n’est pas parvenu à faire parler sa technique. Plus en vue par la suite, il n’aura jamais fais la différence malgré deux bonnes frappes consécutives repoussées par Casillas (67e). Remplacé par Belfodil (83e), qui n’a pas eu le temps de vraiment s’illustrer.

Briand (5) : assurément le Lyonnais le plus dangereux ce soir. Après plusieurs tentatives repoussées par Casillas (4e, 35e), c’est la barre qui est venu contrarier l’ancien Rennais après un tête croisée sur corner (77e). Percutant, inspiré et disponible, il rend ce soir l’une de ses meilleures copies depuis le début de la saison. On regrettera toutefois son manque d’efficacité, qui coûte cher aux Gones ce soir.

Gomis (3) : soirée cauchemardesque pour le buteur rhodanien. Esseulé en pointe, il a constamment été pris au piège du hors jeu et ne s’est que très rarement montré menaçant. Il faut dire que la défense merengue s’est montrée intraitable du début à la fin, ce qui n’a pas facilité la tâche déjà compliquée de l’ancien Stéphanois. Une soirée à oublier... Cède sa place à Lacazette (74e), qui a apporté beaucoup de fraîcheur en fin de match sur le front de l’attaque lyonnaise. En vain...

Real Madrid :

Casillas (6) : après un début de match plutôt tranquille, le capitaine merengue a dû s'employer sur plusieurs tentatives plus (Källström 28e, Gourcuff 45e, Ederson 67e et 68e) ou moins (Briand 35e, Gourcuff 42e) dangereuses. San Iker a été sauvé en fin de match par sa barre sur une tête de Briand (78e) et par la maladresse de ce même Briand (87e).

L. Diarra (6) : l'international tricolore est entré dans son match à la recherche de repères au poste de latéral droit avant de livrer une prestation solide, étant rarement mis en difficulté par Ederson. Il s'est même permis de nombreuses montées de plus en plus incisives au fil des minutes avec à la clé de bons centres. Homme à tout faire, il a même évolué une grosse demi-heure en tant que latéral gauche. Averti (58e).

Pepe (5,5) : le roc portugais a été fidèle à lui-même. Dur sur Gomis, il ne lui a laissé qu'une seule véritable occasion de se montrer (45e). Très tranchant dans ses jaillissements (42e), il a néanmoins affiché quelques lacunes dans le domaine de la relance. Utile lorsque le onze de José Mourinho a parfois perdu pied en milieu de seconde période.

Ramos (6,5) : à chaque sortie au poste de défenseur central, l'habituel latéral droit impressionne un peu plus. Il dégage une réelle sérénité sur ses interventions et assure la grande majorité de ses relances. Preuve de ce bien-être, le champion du monde 2010 s'est offert des montées rageuses, à l'image de son déboulé plein axe qui aurait pu s'avérer décisif (36e).

Coentrao (4,5) : l'ex-pensionnaire de Benfica n'a pas eu le même rendement que Marcelo. S'attachant dans un premier temps à bien défendre, le Portugais n'a pas pris énormément de risques. Parfois gêné par Briand, il a rendu une copie plutôt propre, avec un bon centre en retrait (36e) et quelques montées sporadiques. Remplacé par Albiol (63e). Positionné latéral droit, l'Ibère a éprouvé les pires difficultés à se placer et à stopper Ederson et ses compères. Averti (75e).

X. Alonso (6) : il est le chef d'orchestre de ce Real Madrid. Entre ses retours défensifs utiles et son arsenal de passes courtes (ouverture magistrale 29e pour Di Maria) et longues (transversale formidable 9e pour Benzema), le Basque est tout simplement indispensable. Quelques pertes de balle coupables tout de même après l'heure de jeu avant de se reprendre et de mieux finir.

Khedira (5) : disponible et volontaire, l'Allemand est apparu présent défensivement, par son pressing et son physique, et offensivement, avec notamment deux frappes trop timides (11e et 53e). Il a ensuite perdu un peu de poids dans les débats, affichant un déchet technique certain. Averti (49e).

Özil (5,5) : simple dans ses choix (passe clé pour Benzema 10e) et facile techniquement (double petit pont) en début de rencontre, la star de la Mannschaft s'est ensuite mise à tergiverser, notamment sur quelques actions à proximité du but lyonnais (44e, 51e, 89e). Il a été bien moins en vue au cours du second acte, les Madrilènes ayant moins le monopole du cuir.

Di Maria (5,5) : l'Argentin a régalé le public de Gerland par ses délices techniques, à l'image de son petit numéro (12e) et de son enchaînement dribble-frappe (73e). Pour autant, et même s'il a participé à l'effort collectif défensif sans rechigner, l'international albiceleste n'a pas été décisif, s'illustrant même par plusieurs mauvais choix (29e, 33e, 55e, 68e, 76e). Remplacé par Callejón (83e). Le milieu offensif a exercé sa part de pressing en toute fin de rencontre pour soulager les siens, quitte à donner de sa personne.

C. Ronaldo (8) : voir ci-dessus

Benzema (6,5) : la palette de l'international tricolore ne cesse de s'élargir. S'il n'a pas été décisif, l'ex-pensionnaire de l'OL a beaucoup tenté (duel perdu face à Lloris 10e, frappe du gauche 31e, tir dangereux 58e) et a balayé toute l'attaque madrilène, offrant une variété d'appels et des possibilités de décalages appréciables à ses partenaires. Remplacé par Higuain (71e). Hormis une belle passe pour Di Maria (76e), le goleador n'a pas vraiment eu l'occasion de se mettre en évidence. Averti (77e).

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier