CdF : Gignac délivre l'OM au bout du suspense !

Distancé en championnat dans la course à la Ligue des Champions, sorti de toutes coupes d’Europe, l’Olympique de Marseille a fait des coupes nationales l’un de ses objectifs prioritaires. Pas question donc de prendre ce 32e de finale de coupe de France à la légère ce soir face à Reims. D’autant que les Phocéens avaient une revanche à prendre contre des Champenois venus les battre au Vélodrome le 26 octobre dernier. Dès les premiers instants du match, les champions de France 2010 ont donc pris les commandes de la partie et ont bien failli trouver l’ouverture.

A la deuxième minute, Gignac a en effet obligé Placide à sortir son premier gros arrêt en reprenant de la tête un centre d’Imbula. Sollicité, le portier rémois a ensuite été sauvé par sa barre transversale sur une frappe de Payet (3e). Malheureux face au but, les Marseillais n’ont pas relâché leur pressing et c’est Lemina qui a conclu ce gros temps fort olympien d’une frappe enroulée obligeant Placide à s’employer pour la deuxième fois en cinq minutes. Bousculé, Reims a plié mais n’a pas rompu. Mieux, malgré la domination de leurs hôtes, les hommes d’Hubert Fournier ont su se montrer dangereux eux aussi. Car si l’attaque marseillaise était en verve, la défense phocéenne l’était nettement moins. En proposant de bons appels en profondeur, les attaquants rémois ont su se créer de belles situations, à l’image du face-à-face perdu par De Preville contre Samba (8e) ou du coup franc obtenu juste à l’entrée de la surface olympienne (18e).

Ouvert, le match a été riche en actions de but. Et si Samba a sorti le grand jeu au retour des vestiaires face à De Preville (51e), c’est bien Placide qui a été l'un des héros du soir. Impérial sur sa ligne, l’ancien Havrais a repoussé l’échéance à de nombreuses reprises (58e, 66e, 69e, 71e, 73e), se permettant même quelques parades de haut vol face à Khalifa (89e) et Gignac (90e) en toute fin de match. Le scénario du hold-up parfait semblait alors se dessiner pour Reims sur un poteau trouvé par Atar (70e) ou sur une action mal conclue par Oniangue (92e). Cela aurait été trop injuste pour un OM emmené par un Gignac peu en réussite durant une grosse partie de la rencontre, mais qui n’a jamais lâché. Une abnégation qui a d’ailleurs fini par payer.

Emmené en prolongations, l’OM, à force d’insister, a finalement trouvé la faille. Sur un centre venu de la gauche, Cheyrou remet pour APG qui n’a eu qu’à placer son pied pour dévier le cuir au fond des filets (1-0, 93e). Un but synonyme de revanche pour le nº 9 phocéen sifflé par le Vélodrome quelques instants plus tôt. Et ce n’était pas fini. Après une nouvelle frayeur signée Oniangue (110e), Gignac a fini par sceller le sort du match en s’offrant un doublé du plat du pied sur un service de Payet (2-0, 115e). Ce fut dur, mais l’OM a pris sa revanche sur Reims et se qualifie pour les seizièmes de finale de la coupe de France.