Akim Abdallah, Comores : « on n’a pas peur du Maroc »
À quelques heures du début de la CAN, les Comores se préparent pour affronter le grand favori de la compétition chez lui, le Maroc. À 28 ans, l’international comorien, au plus de 20 capes, Akim Abdallah, va participer à la première Coupe d’Afrique de sa carrière. Le latéral de Guingamp a accepté de se livrer à Foot Mercato afin de revenir sur le match d’ouverture face aux Lions de l’Atlas, les ambitions des Comores dans cette compétition et ses objectifs personnels en sélection. Entretien.
Foot Mercato : à quelques jours d’affronter le Maroc lors du match d’ouverture, comment sentez-vous le match ? Est-ce que ça fait peur de jouer le favori chez lui ?
Akim Abdallah : on n’a pas du tout peur, voilà. Le groupe est en pleine forme. On est une équipe très humble, on a beaucoup d’humilité. Certes, c’est le match d’ouverture, mais je pense que la pression ne sera pas pour nous, elle sera plus de leur côté. Nous, on va jouer notre football, et après, on verra le résultat à la fin.
« Sur un match de football, tout peut se passer et encore plus en Afrique. »
FM : est-ce qu’il y a certains joueurs en particulier des Lions de l’Atlas que vous craignez ?
AA : honnêtement, non. Après, oui, ils ont de très bons, très grands joueurs. Il y a Brahim Díaz, Achraf Hakimi. C’est une très grande nation. Mais ça reste des êtres humains, c’est du football. Donc, personne ne nous fait peur. Comme je l’ai dit, on va jouer notre football et on verra bien ce que ça donnera.
FM : vous ressentez une pression supplémentaire sur vos épaules en jouant le match d’ouverture de la compétition ?
AA : je pense qu’il y a quand même de la pression des deux côtés. Le Maroc voudra faire un bon début. C’est chez eux, ils veulent gagner la CAN. Nous, on a une pression, mais c’est une bonne pression. On fait le match d’ouverture. Je pense que tous les feux sont verts pour chacune des équipes. C’est la meilleure nation qui l’emportera. Sur un match de football, tout peut se passer et encore plus en Afrique.
FM : quel est l’état d’esprit du groupe à l’aube du début de cette CAN ?
AA : l’état d’esprit est le même, il n’a pas changé. On sait qu’on s’est qualifiés, on a mérité notre place. Comme j’ai dit, on ne se prend pas pour d’autres. On voit aussi les choses en grand tout en restant humbles.
« Tous les matchs de football sont compliqués. »
FM : quelles sont vos ambitions dans ce groupe avec le Mali, le Maroc et la Zambie ? Et quelles sont vos ambitions dans cette Coupe d’Afrique au global ?
AA : tous les matchs de football sont compliqués. Mais voilà, c’est vrai qu’on a un groupe assez bien dangereux, dans le bon sens du terme. On sait que tout le monde peut battre tout le monde. On va prendre match par match en commençant par le Maroc dimanche et puis la suite, on verra bien. Nos ambitions, elles sont simples. C’est de faire au moins comme la CAN au Cameroun, c’est-à-dire 8e de finale ou mieux.
FM : tu es excité à l’idée de jouer ta première CAN ?
AA : bien sûr que je suis excité. C’est toujours une fierté pour moi de porter le maillot des Comores. J’ai hâte de jouer dimanche. C’est un rêve de jouer la CAN, vu que la dernière, je n’ai pas pu y participer. Là, aujourd’hui, j’ai été sélectionné. Donc oui, bien sûr que pour moi, c’est un rêve. Ma famille va venir et pour eux, aussi, c’est une énorme fierté. Ça leur tenait à cœur d’être présents.
FM : quels sont tes objectifs personnels lors de cette compétition ?
AA : mon objectif, c’est de faire une bonne CAN à l’image de l’équipe. Je veux jouer mon meilleur football et ne pas me blesser. Tout simplement, jouer librement et montrer mes qualités au monde entier. Je pense que c’est une opportunité pour. Je veux apporter ma pierre à l’édifice pour qu’on gagne le plus de matchs possible.
FM : quelle place as-tu dans ce groupe des Comores ?
AA : la place que j’ai, je ne sais pas. En sélection, on est tous des frères. L’alchimie est naturelle, notre groupe vit bien. On a un groupe avec des jeunes, des anciens. Il y a de tout et on s’entend super bien. Tout le monde est concerné.
« La CAN n’a rien à envier à l’Euro »
FM : que penses-tu des infrastructures et de l’hospitalité, de la façon dont vous avez été reçu par le Maroc ?
AA : honnêtement, tout est beau, tout est bien. Ce n’est pas la première fois qu’on vient au Maroc. L’hospitalité est toujours très bonne. Les infrastructures, il n’y a rien à dire. On est dans notre confort. Ils ont mis les moyens en place. Et franchement, je ne peux que leur dire merci. Pour moi, ça va être l’une des plus belles CAN.
FM : selon toi, la Coupe d’Afrique des Nations concurrence-t-elle l’Euro aujourd’hui ?
AA : je pense que oui. On voit tous les changements qui ont pu être faits lors des précédentes éditions de la CAN. Aujourd’hui, le football africain se développe énormément et c’est une énorme fierté. La CAN n’a rien à envier à l’Euro. On sait que c’est regardé dans le monde entier. Donc c’est une bonne chose.
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