Six buts dingues, deux exclusions, une remontada, c’était la folie entre le PFC et l’OL !
Dans un match complètement fou, le Paris FC et l’OL se sont quittés sur un match nul (3-3). Cette rencontre a tenu toutes ses promesses, avec du spectacle et des rebondissements jusqu’au bout.
En ce mercredi pluvieux en région parisienne, cette journée de Ligue 1 devait nous redonner un peu le sourire. À Paris, le PSG étant en déplacement à Lorient, le Paris FC accueillait l’Olympique Lyonnais au stade Jean-Bouin, à quelques mètres à peine du Parc des Princes. Sur le papier, les deux équipes étaient sur des dynamiques opposées avec un Paris FC qui enchaînait les défaites et un OL en confiance malgré la perte de Fofana sur blessure ce dimanche. Surtout, les Lyonnais, avec le nul du PSG, pouvaient faire une grosse opération en cas de succès ce soir. Et d’ordinaire, on aime se plaindre parfois que les affiches de ce genre sont ennuyantes.
Mais cette affiche a tenu toutes ses promesses et il fallait bien être accroché à son canapé pour profiter du beau spectacle. Pour être honnête, la partie n’avait pas trop bien débuté avec deux équipes qui s’observaient et un PFC timide, sans doute paniqué à l’idée d’encaisser rapidement. Mais comme souvent, lorsque l’on craint de se faire surprendre… on se fait surprendre. Et c’est Corentin Tolisso qui jaillissait dans un premier temps pour prendre la profondeur et croiser sa frappe. Et puis plus rien, quasiment. Dans un stade où les supporters lyonnais étaient nombreux, le Paris FC ne réagissait pas et l’OL se contentait de gérer. Le coup de sifflet de l’arbitre pour annoncer la mi-temps sonnait presque comme un soulagement pour le public et les journalistes. « On ne va pas se mentir, on s’ennuie un peu là, c’est pas le match du siècle », pouvait-on entendre dans la tribune presse au moment de rentrer dans les couloirs du stade pour prendre un café chaud.
La remontada folle du Paris FC
Et cette phrase chuchotée est peut-être remontée jusqu’aux oreilles des joueurs, car au retour des vestiaires, la Ligue des talents a montré pourquoi elle était si chère à nos yeux. Le match s’est complètement emballé. L’OL a déroulé son football offensif et le numéro 9 de substitution, Pavel Šulc, a régalé par deux fois. La première pour conclure une superbe action collective. La deuxième pour montrer toute sa palette technique en glissant un lob sublime malgré un duel à l’épaule avec le défenseur. 3-0, on pensait le match plié. Mais le carton rouge dans la foulée d’Abner Vinicius a tout changé. Tout. Condamné, le Paris FC a arrêté de calculer et il fallait bien un éclat pour se relancer. Et cet éclat s’est nommé Adama Camara qui, sur un centre anodin de De Smet, a dégainé une reprise de volée qui a terminé sa course dans la lucarne d’un Grief battu.
Ce but réveillait complètement les Franciliens et on pensait alors voir une fin de match folle. Mais dans la foulée, De Smet était également exclu pour un tacle en retard (second jaune). Pas de quoi perturber le Paris FC, qui enflammait entièrement la rencontre grâce à un chef-d’œuvre d’Ilan Kebbal du gauche. Dans une ambiance animée, Marchetti, avec beaucoup de réussite, égalisait d’une frappe contrée qui lobait Gried. Un but qui clôturait une rencontre animée et un match plaisant à regarder. « Si j’ai pris du plaisir devant ce match ? Par moments. Il y a des moments où je n’ai pas pris de plaisir du tout, pour être honnête. Sur certaines phases de jeu… Mais par moments, oui. Mais c’est ce que je dis, ce soir c’est mitigé pour moi », confiait Stéphane Gilli en conférence de presse. Du côté des Lyonnais, personne n’a vraiment voulu répondre à cette question après la rencontre. Il faut dire qu’encaisser trois buts, en menant 3-0, surtout avec les faux pas des concurrents, difficile de se réjouir. Mais du côté des spectateurs, ce match valait le coup d’être regardé.