Manchester City, Angleterre : la douloureuse dégringolade de Jack Grealish

Par Jordan Pardon
3 min.
Jack Grealish avec l'Angleterre @Maxppp

Rouage essentiel de la machine de Pep Guardiola la saison dernière, Jack Grealish n’est aujourd’hui plus aussi incontournable en club. Face aux nombreuses critiques le ciblant, l’international anglais a d’ailleurs pris la décision de s’éloigner des réseaux sociaux.

La vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui, et peut-être pas non plus celle de demain. La formule peut sembler défraîchie à force d’être ressassée, pourtant elle s’applique fidèlement à la situation que traverse Jack Grealish actuellement. Formidable l’an passé à Manchester City, où il aura tutoyé des hauteurs vertigineuses et contribué à l’historique «treble» (triplé) du club, l’international anglais se heurte en ce début de saison à un mur. Depuis l’arrivée de Jeremy Doku chez les Cityzens, l’ancien joueur d’Aston Villa a vu son temps de jeu s’effilocher.

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Lors de la défaite face à Arsenal il y a douze jours (1-0), Guardiola ne lui a pas même accordé la moindre minute de jeu. Il faut le dire, la concurrence est accrue au poste. «Qui va le plus jouer entre Jack (Grealish) et Jeremy (Doku) ? Celui qui performe le plus, avait déclaré Pep Guardiola après l’élimination en CUP contre Newcastle fin septembre. Mais Phil (Foden) peut aussi jouer à gauche. Je le répète, celui qui jouera le mieux sera récompensé.» Autant dire que l’ancien d’Aston Villa part de loin actuellement. Depuis son retour de blessure mi-septembre, Grealish n’a disputé que 175 minutes sur 450 possibles. D’ailleurs, il est toujours à la recherche de son premier but cette saison. Entre indiscutable et discutable, il n’y a qu’un pas.

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Il veut se tenir loin des réseaux sociaux

Dans un club aussi exposé médiatiquement que Manchester City, et où le moindre geste a une portée démultipliée par mille, difficile de ne pas perdre la tête lorsque les critiques déboulent. À ce titre, Jack Grealish expliquait ces dernières semaines dans le podcast de Manchester City s’être éloigné de Twitter : «Même si vous ne voulez pas le voir et que vous êtes sur votre fil d’actualité, ça apparaîtra. C’est bien de savoir ce qui se passe autour de soi mais… pour un footballeur, Twitter c’est un carnage. J’ai supprimé l’application de mon téléphone. Je préfère largement Instagram car c’est uniquement des photos», avait-il indiqué après avoir reçu de nombreux messages de haine faisant suite à ses performances moins abouties.

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S’il n’a jamais été un véritable titulaire aux yeux de Gareth Southgate depuis son arrivée chez les Three Lions en 2020, Jack Grealish pourrait tout de même voir son statut s’étioler. Dans un secteur où la concurrence s’annonce dense (Rashford, Foden, Maddison, Sterling, Gordon), le joueur de Manchester City apparaît aujourd’hui comme une solution bis voire ter. C’est justement dans une équipe intégralement remaniée qu’il a pu être titularisé vendredi face à l’Australie - il a été passeur décisif pour Watkins - en match amical (1-0). À l’occasion du choc remporté par l’Angleterre (3-1) face à l’Italie quatre jours plus tard, Grealish est retourné dans l’ombre, sur le banc. «Remporter un trophée avec la sélection est mon objectif désormais», avait indiqué l’international anglais cette semaine. S’il faisait référence à l’Euro qui se profile dans 238 jours, «Super Jack» va devoir mettre la bouée et les brassards.

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