L’ancien président de Dunkerque condamné à 24 mois de sursis pour abus de biens sociaux et escroquerie

L’ancien président de Dunkerque, Jean-Pierre Scouarnec, a été visé par des réquisitions de 24 mois de prison avec sursis pour abus de biens sociaux et escroquerie, lors du procès de l’affaire qui a secoué le club maritime. Selon L’Équipe, Scouarnec, qui a dirigé le club entre 2014 et 2022, a injecté « bien plus d’un million d’euros » dans le club pour assurer sa survie, oscillant entre National et Ligue 2. Face à des difficultés financières répétées, des contrats antidatés et des faux virements ont été mis en place pour rassurer la DNCG, tandis que certaines opérations personnelles, comme le rachat de sa BMW par le club, ont été jugées contestables.
Au fil du procès, il est apparu que Scouarnec n’agissait pas seul : plusieurs comptables et actionnaires étaient impliqués dans des montages financiers douteux, notamment lors de la revente des parts à un investisseur turc ou de subventions publiques remboursées partiellement. Le procureur a souligné que, malgré ses efforts pour limiter l’impact financier sur le club, Scouarnec avait enfreint la loi et pris des libertés avec les règles comptables et juridiques. Le tribunal a ainsi examiné les responsabilités de tous les acteurs, tout en pointant particulièrement l’ancien président comme figure centrale de ces manœuvres.