Benfica - OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
Rafa Silva sous les couleurs de Benfica. @Maxppp

À l’Estádio da Luz, l’Olympique de Marseille a rendu les armes contre Benfica (1-2). Dépassés dans les grandes largeurs pendant près d’une heure, les hommes de Jean-Louis Gasset ont malgré tout eu le mérite de réduire l’écart grâce à Pierre-Emerick Aubameyang. De quoi (encore) rêver d’une qualification pour le dernier carré de la Ligue Europa.

Après les quarts de finale de la Ligue des Champions, place à ceux de la Ligue Europa. Et cette fois, le football français comptait sur l’Olympique de Marseille pour retrouver des couleurs. À cette occasion, Jean-Louis Gasset retrouvait le taulier de sa défense, Chancel Mbemba. Un retour qui a poussé Gasset à aligner une défense à cinq. Malheureusement pour les Phocéens, la première période a été un calvaire. Après une première alerte signée Bah (6e), les Marseillais n’ont fait que courir derrière le ballon. Presque pas inspiré devant (notamment Amine Harit) lors des rares occasions de contre, le club olympien a logiquement subi l’ouverture du score. À la 16e minute, Rafa a trompé Lopez d’un pointu, après une combinaison entre Neres et Tengstedt (1-0, 16e).

La suite après cette publicité

Impuissants, les partenaires d’Aubameyang n’ont été que les spectateurs de longues phases de circulation de balle durant lesquelles Rafa Silva et Neves touchaient la plupart des ballons. L’addition aurait d’ailleurs pu être plus corsée si Neres s’était montré plus inspiré (36e, 39e). Et comme si cela ne suffisait pas d’être trimballé d’un bout à l’autre du terrain, l’OM a également perdu un nouveau joueur sur blessure. Sur une intervention défensive face à Neres, la jambe gauche de Merlin s’est bloquée et l’ancien Nantais ne s’en est pas relevé. Se tordant de douleur, il a été évacué sur civière juste avant la mi-temps et remplacé par Ndiaye (44e).

À lire Atalanta : pourquoi l’OM a du souci à se faire…

Aubameyang entretient l’espoir

Au retour des vestiaires, les Aguias ont un peu plus laissé le cuir aux Phocéens. Mais avec trop de joueurs à l’arrêt et un important déchet technique au moment de faire la passe qui pouvait apporter le danger, l’OM n’avait pas vraiment les arguments pour inquiéter le SLB. Un constat qui devenait encore plus inquiétant lorsque Di Maria a marqué le but du break sur un service de Neres (2-0, 52e). Quelques minutes plus tard, Aubameyang pensait obtenir un penalty pour relancer son équipe, après une faute de Neves. En vain (57e). Ça n’a pas empêché le Gabonais de se faire justice dix minutes plus tard. Parfaitement lancé en profondeur par Ounahi, PEA a trompé Trubin d’une frappe enroulée imparable (2-1, 67e). Une petite bouffée d’oxygène immédiatement suivi d’un nouveau bémol avec le remplacement de Mbemba par Solo (68e). Le Congolais a-t-il rechuté ?

La suite après cette publicité

En attendant, l’OM a cru être maudit en voyant Balerdi s’asseoir sur la pelouse et se toucher la jambe. Heureusement, plus de peur que de mal. Le but d’Aubameyang a quand même eu l’avantage de redonner des couleurs aux Olympiens. À nouveau combattifs, les hommes de Gasset ont réussi à prendre le contrôle du cuir. En face, les joueurs de Benfica avaient le masque, mais restaient dangereux en contre. Pas suffisant pour revenir à égalité, malgré des Aguias qui flanchaient sur le plan physique et qui ont même fini le match sous les sifflets de leurs propres supporters. Battu 2-1, l’OM devra s’employer pour voir les demi-finales. Mais les Phocéens pourront compter sur l’ambiance explosive de l’Orange Vélodrome pour renverser la situation.

Revivez le film du match

La suite après cette publicité

L’homme du match : Rafa Silva (7) : le numéro 27 du Benfica a été un véritable poison ce soir en se plaçant entre les lignes défensives marseillaises. À la création et à la conclusion de l’action de l’ouverture du score (16e), Rafa Silva a été plus qu’un simple buteur. Le joueur de la Seleção das Quinas a constamment été recherché par ses coéquipiers. Avec beaucoup de différences effectuées en première période, le milieu offensif du Benfica a baissé en intensité après le retour des vestiaires. Il a toutefois su gagner du temps en obtenant quelques précieuses fautes.

Benfica

- Trubin (5) : devenu une référence au poste de gardien dans le championnat portugais ces dernières saisons, l’Ukrainien n’a pas eu l’occasion de montrer son talent ce soir. Jamais inquiété, Anatoliy Trubin n’a pas eu à réaliser un seul arrêt pendant plus d’une heure. Sur une erreur défensive de sa défense centrale, il n’a pas su intervenir devant Pierre-Emerick Aubameyang (66e). Dans son jeu au pied, le gardien de Benfica a eu peu de pertes de balle.

La suite après cette publicité

- Bah (6,5) : buteur le week-end dernier face au Sporting, le très offensif arrière droit s’est vite montré en début de partie en manquant une balle de but après un centre d’Angel Di María (6e). Pourtant pas forcément à l’aise dans ses tâches défensives, il a fait ce soir une belle performance sur ce point. On l’a vu contrer plusieurs tirs et remporter des duels importants. Il aurait pu être plus appliqué à la relance, avec beaucoup de ballons perdus en voulant jouer trop rapidement. Mais c’est aussi par ses prises de risques à la passe que le Danois a créé des situations offensives.

- Antonio Silva (5) : une prestation en demi-teinte pour le jeune Antonio Silva. Le défenseur central a été propre dans ses relances, avec peu de risques pris. Sa défense était limpide sans accroc, puis le Portugais s’est complètement troué lorsqu’il a voulu dégager un ballon. Sa perte de balle a amené le but de Pierre-Emerick Aubameyang (66e), ce qui a relancé l’OM dans la dernière demi-heure du match.

- Otamendi (5,5) : le champion du monde argentin a tenu sa défense, que ce soit lorsque les Olympiens attaquaient en attaque placée ou en contre. Sur les corners de l’OM également, son jeu de tête a souvent fait la différence. Il est trop court sur la contre-attaque marseillaise amenant le but du 2-1.

- Aursnes (5,5) : depuis le début de saison, le Norvégien a joué tous les matchs disputés par le Benfica. Ce soir, en tant qu’arrière gauche, le milieu de formation a plutôt bien fait son job. À l’aise dans ses interventions, il s’est concentré sur ses tâches défensives sans prendre de risques offensifs.

- João Neves (6) : révélation de cette saison, le jeune Portugais a été la plaque tournante de Benfica. Outre son audace balle au pied, il a essayé une frappe (33e), trop axiale pour inquiéter Pau Lopez. Le joueur de 19 ans a été volontaire dans ses efforts, a demandé des ballons qu’il a souvent bonifiés. À la fin du match, la pépite du Benfica avait touché 94 ballons.

- Florentino (5) : en pointe basse du milieu de terrain, l’ancien Monégasque (2020-2021) avait comme rôle d’équilibrer son équipe. Il a plutôt bien géré le tempo du match en s’imposant physiquement face au milieu de terrain marseillais. Il n’a cependant pas su trouver la clef en deuxième mi-temps pour créer davantage dans une défense olympienne plus aguerrie.

- David Neres (6) : l’international brésilien aime bien les soirées européennes et il l’a montré ce soir. Seul au second poteau après un corner mal repoussé, l’ailier droit s’est précipité et n’a pas réussi à cadrer une belle opportunité. Sur son côté, ses choix ont été plus judicieux en attaque rapide, comme sur le deuxième but de la rencontre où il a offert la passe à Angel Di María. Il a cédé sa place à João Mario (71e). L’expérimenté joueur du Benfica ne réalise pas une saison aussi prolifique que celle de l’année dernière. Ce soir face à l’OM, son entrée en jeu a fait du bien dans la conservation du ballon.

- Rafa Silva (7) : voir ci-dessus

- Di María (6,5) : meilleur joueur de cette saison du côté de Benfica, l’ancien joueur du PSG a commencé son match en mode diesel. L’Argentin ne s’est pas réellement montré lors de la première période. Mais il a accéléré après la pause. Très rapide balle au pied, il a profité d’un une-deux avec David Neres pour marquer le but du break pour son équipe (53e). Sa seconde mi-temps est plus terne, avec plus de déchets. Ses coups de pied arrêtés ont également eu moins de succès.

- Tengstedt (5,5) : à la pointe de l’attaque lisboète, le Danois a été pertinent sur les très rares fois où il a eu le ballon (9 fois seulement au total). Il a d’abord bien enlevé la première opportunité marseillaise (12e). Puis le numéro 19 a surtout bien senti le coup sur la contre-attaque menant à l’ouverture du score en offrant la passe décisive à Rafa Silva (16e). Globalement, même si ses appels étaient intéressants, le Danois a péché à la finition (55e). Il a été remplacé par Marcos Leonardo (71e) qui n’a jamais été trouvé non plus.

Olympique de Marseille

- Lopez (5) : une nouvelle fois présent dans les buts marseillais, l’Espagnol a vécu un premier acte frustrant. Peu sollicité malgré la domination outrageuse du SLB, il était abandonné par sa défense sur le but de Rafa Silva (16e). Sérieux au moment de capter la frappe lointaine de Neves (32e), il vivait un second acte très tranquille. Une soirée finalement frustrante.

- Merlin (non noté) : régulièrement trouvé par ses coéquipiers en début de rencontre, l’ex-Nantais s’est signalé par de nombreuses projections offensives dans les premiers instants avant de souffrir face aux montées de Bah et aux percées de Di Maria. Victime d’une grosse torsion juste avant la pause, il devait finalement céder sa place prématurément. Remplacé par Ndiaye (45+2e). Replacé dans un rôle de piston droit après la sortie sur blessure de Merlin, il a tenté de dynamiser l’attaque des siens. Par sa vitesse, il a souvent cherché à déstabiliser le collectif du SLB. En vain.

- Mbemba (4,5) : titularisé au coeur de la défense marseillaise, le numéro 99 de l’OM s’est d’abord illustré d’un joli sauvetage sur un centre fuyant des Portugais (6e). Malmené face à la vivacité des attaquants portugais, il a cependant eu le mérite d’offrir quelques interceptions décisives (42e). Par ailleurs précieux dans sa capacité à se projeter pour créer des décalages, il a finalement dû céder sa place, touché physiquement. Remplacé par Soglo (68e).

- Gigot (4) : capitaine de l’OM en terres portugaises, le défenseur olympien n’a pas commis de grossières erreurs à l’Estádio da Luz. Plutôt sérieux et concentré malgré la pression lisboète, il n’a pris aucun risque. Trop peu autoritaire, il aura malgré tout laissé les Lisboètes développer leur jeu aux abords de la surface olympienne. Peu rassurant pour ses partenaires, son match reste assez décevant.

- Balerdi (4,5) : fort d’une première intervention défensive précieuse (5e), l’Argentin est cependant en retard sur l’ouverture du score de Rafa Silva (16e). Parfait face à Tengstedt (24e), il a bien communiqué avec ses partenaires pour bloquer au mieux les offensives portugaises. Malheureusement pour lui, il était une nouvelle fois pris de vitesse par Neres sur le but du break (52e). Pour le reste, il aura bien tenu son rang, faisant preuve d’une belle combativité (8 ballons récupérés, 8 duels remportés sur 13 disputés).

- Henrique (2) : nonchalant dans son intervention sur l’ouverture du score du SLB (16e), le Brésilien, piston droit au coup d’envoi, a vécu une soirée cataclysmique à Benfica. Imprécis, à contretemps, et trahi par une technique plus que douteuse, le numéro 44 de l’OM n’a jamais pesé dans cette rencontre. Peu inspiré dans ses transmissions et coupable d’un déchet bien trop important, il n’a rien réussi. Replacé en tant que piston gauche suite à la blessure de Merlin puis ailier droit lors de l’entrée en jeu de Soglo, l’Auriverde a finalement trouvé deux nouvelles zones pour… décevoir.

- Kondogbia (5,5) : aligné dans l’entrejeu marseillais, l’ancien joueur de l’Atlético de Madrid a tout tenté pour maintenir les siens à flot (8 ballons récupérés, le plus haut total de son équipe). Grâce à une belle capacité d’anticipation et plusieurs interceptions bienvenues, il a tenté de colmater les brèches. Un rendement non négligeable, mais insuffisant pour changer le cours de ce match où Benfica aura finalement été un ton au-dessus.

- Veretout (5) : dans un rôle de sentinelle, l’ex-milieu de terrain du FC Nantes a, lui aussi, bien tenté de résister face à l’intensité des joueurs de Roger Schmidt. Présent dans le combat physique, il a cependant trop souvent subi, à l’instar du collectif marseillais. En difficulté sur le plan offensif, il a par ailleurs souvent pêché dans l’orientation du jeu.

- Harit (5,5) : présent dans l’entrejeu phocéen, le Marocain restera comme le Marseillais le plus dangereux au cours du premier acte. Avec sa justesse technique, il s’est offert quelques percées tranchantes. Percutant dans ses prises de balle, il a tenté d’apporter du dynamisme, mais s’est trop souvent montré imprécis dans le dernier geste. Plus discret après la pause et coupable d’un gros raté face au but (73e), il a globalement été bien bloqué par les défenseurs portugais (7 duels remportés sur 8 disputés).

- Moumbagna (2) : une soirée à oublier pour le buteur camerounais. Pris dans la plupart de ses duels, incapable de faire la différence et trop peu impactant, la recrue estivale olympienne a erré comme une âme en peine sur le front de l’attaque olympienne. Peu servi et esseulé, il n’a jamais inquiété l’arrière-garde portugaise, sereine de bout en bout. Remplacé par Ounahi (53e), passeur décisif sur la réduction du score marseillaise et auteur d’une entrée intéressante.

- Aubameyang (5,5) : meilleur buteur de la Ligue Europa avec 33 buts, le Gabonais a surtout brillé par son déchet. Approximatif dans ses transmissions et peu inspiré dans ses choix, il se procurait malgré tout la première occasion olympienne en remisant vers Balerdi (12e). Trop lent dans ses enchaînements (35e), il a cependant montré progressivement de meilleures intentions. S’il pensait obtenir un pénalty au retour des vestiaires après une charge de Neves, l’arbitre de la rencontre ne bronchait. Lancé par Ounahi, il redonnait espoir aux siens en trompant Trubin d’une belle frappe enroulée (67e).

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité