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Manu Koné : « l’objectif est de gagner la Coupe du monde »

Présent à l’occasion de l’édition 2025 de la MK Cup qu’il organise chaque année dans sa ville Villeneuve-La-Garenne, Manu Koné a répondu aux questions de Foot Mercato sur l’Equipe de France, sa première saison et ses souvenirs des JO.

Par Chemssdine Belgacem - Alexandre Chaillol
5 min.
Manu Koné @Maxppp

Foot Mercato : Manu, tu as joué dans trois championnats dans ta carrière. Quelles différences notes-tu entre ces trois et quel est celui qui, selon toi, te convient le plus ?

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Manu Koné : j’ai commencé en France. Après, en Ligue 1, je n’ai pas beaucoup joué. Je n’ai fait que 6 mois. Il y a eu le Covid, après j’ai joué en Ligue 2 aussi. Pour le reste, c’est vraiment trois championnats différents. Je vais dire que l’Italie est un peu plus tactique. La Bundesliga, c’est à celui qui va marquer en premier, c’est très ouvert. La France, c’est un peu un mix des deux. Mais c’est vrai qu’en Allemagne, les championnats me convenaient un peu plus, dans le sens où je pouvais plus exprimer mes qualités physiques, le box-to-box avec la balle. En Italie, c’est presque impossible de le faire.

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FM : tu viens de boucler ta première saison à l’AS Rome. Quel bilan tires-tu de cette première saison ?

MK : d’un point de vue collectif, c’est assez mitigé. On a fait une grosse remontada au classement à la fin. C’est un peu compliqué mais à la fin, on peut être content. Et d’un point de vue individuel, c’est l’une des premières saisons où j’ai été le plus constant. D’habitude, j’avais toujours un moment où pendant 2-3 mois, j’étais un peu moins bien. Franchement, je pense que j’ai été constant du début à la fin. Ça s’est également traduit en sélection. Je suis très content de ma première saison à Rome.

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«Les JO ? C’était vraiment incroyable.»

FM : tu as découvert un nouveau pays, un nouveau championnat, une nouvelle langue… comment s’est passée ton adaptation ?

MK : après, depuis très longtemps, je suis éloigné de ma famille. C’est-à-dire que pour moi, l’adaptation dans un nouveau pays, ce n’est pas vraiment un problème. Pour moi, l’adaptation, c’est plus par rapport à l’équipe. Dans le sens où être performant directement. C’est ça le plus dur. J’ai toujours réussi jusque-là dans le sens où j’étais performant directement. Et pour moi, quand tu es performant directement, directement, les coéquipiers… Tu es accueilli beaucoup plus facilement. On va dire que si tu es un peu moins bien, il y a un peu des regards. Mais quand tu es performant directement, on est bien avec toi.

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FM : il y a aussi eu des jeunes joueurs comme Lucas Gourna-Douath qui sont arrivés en janvier. L’as-tu aidé à s’intégrer ?

MK : lui, avec sa personnalité, il s’intègre tout seul. C’est un leader dans l’âme. Il parle déjà à son âge. Ça m’a choqué. Il parle déjà en entraînement avec sa voix. Au vestiaire, ça se voit que c’est quelqu’un qui ne se laisse pas faire. Ça veut dire qu’il s’intègre tout seul. Avec les Français, ça l’a un peu facilité, mais il est aimé de tous.

FM : avant cette belle saison, tu avais performé aux Jeux Olympiques. Quel souvenir gardes-tu des JO ?

MK : c’était vraiment incroyable. Déjà de le faire en France. Il y en a beaucoup qui l’ont négligé. Beaucoup ont négligé les JO. Franchement, incroyable. Ils ont raté un truc de fou. Parce que de le faire en France, devant ses supporters… Vraiment, je n’ai pas les mots. Surtout le parcours aussi. Au vu de la finale aussi, on était en train de perdre, on est revenus… Franchement, on ne peut qu’être fier. À la fin, tu as une médaille. Donc ça reste un peu dans les archives. Et t’es dans l’histoire des JO, c’est un super souvenir.

FM : aux JO, tu as joué avec Désiré Doué et Rayan Cherki. Est-ce que tu t’attendais à une telle ascension au bout d’un an pour eux ?

MK : après, en termes de temps, au bout d’un an, je ne sais pas. C’est sûr qu’ils étaient déjà à un niveau de talent pur très haut. Si on parle que de talent pur. À tout moment, ça allait… On ne sait pas quand, mais à tout moment, quand ça allait vraiment fonctionner, ça allait forcément aller tout en haut direct. Aujourd’hui, on n’est pas choqués. Il y en a un à City. Il y en a un aujourd’hui au Paris Saint-Germain qui est l’un des plus grands noms du football français maintenant. Donc, je suis très content pour eux.

FM : et justement, tu les as retrouvés en Équipe de France où une génération JO s’est imposée récemment…

MK : c’est énorme. Si on pensait à l’époque qu’aujourd’hui, on serait tous ensemble comme ça et qu’il y allait y avoir au moins 5-6 joueurs des JO, je ne sais pas comment on aurait réagi. On y pensait un peu, mais c’est beaucoup quand même. On est très contents. Il y a un groupe un peu jeune, mais hyper talentueux.

«L’objectif numéro 1 est de gagner la Coupe du monde»

FM : c’est aussi un groupe où vous avez un peu tous le même âge également…

MK : exactement. Tu vas de l’année 1998 jusqu’en 2004-2005, on est tous, on va dire, de la même génération. Ça veut dire que même quand on rigole entre nous, on a les mêmes délires. Il y a eu des joueurs qui ont une grande précocité comme Aurélien, Warren, Willow (William Saliba, ndlr). On a tous joué ensemble en jeunes. Quand on monte, il n’y a pas vraiment d’égo directement. Les anciens désormais, c’est Ousmane Dembélé, on peut le dire (rires). Maintenant les anciens, ce sont les plus anciens. Ils nous mettent à l’aise direct.

FM : on est à un an de la Coupe du monde. Quels sont les objectifs d’un tel groupe aussi talentueux ?

MK : quand tu es talentueux, et que tu es la France, potentiellement, tu veux gagner la Coupe du Monde. Donc, l’objectif numéro un, et c’est le seul, c’est de gagner la Coupe du Monde.

FM : est-ce que tu penses déjà à la Coupe du Monde d’un point de vue personnel ?

MK : je n’y pense pas tous les jours. Mais c’est un objectif. Et pour moi, quand tu as un objectif, tu dois faire les choses pour y arriver. Tu dis ça dans ta tête, je me dis continue à faire ce que tu fais. Et si tu y travailles bien, tu y seras.

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