Liga

Les retards du Camp Nou coûtent très chers au FC Barcelone

Les retards pour revenir au Camp Nou s’accumulent alors que le FC Barcelone voit déjà arriver les premières échéances de son prêt contracté pour la reconstruction de son stade. Le timing commence à être très serré.

Par Maxime Barbaud
4 min.
Les travaux du Camp Nou @Maxppp

Nous ne sommes plus à un rebondissement près avec les travaux du Camp Nou. Longtemps, le FC Barcelone a espéré avoir son stade pour le début de saison en Liga, et en Ligue des Champions. Les premiers retards étaient déjà conséquents puisque le club tablait initialement sur un retour dans son antre historique pour la fin d’année 2024 ou début 2025. Cela fait 10 mois que cette date est sans cesse repoussée. La réception de Valence ce week-end ne se fera pas au Camp Nou, même pas à jauge réduite. Le club n’a pas reçu le certificat définitif de construction délivré par la mairie de Barcelone.

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Direction à Montjuïc donc, comme la saison dernière, mais pas ce week-end car le stade n’est pas disponible. C’est bien au Johan-Cruyff que se déroulera cette rencontre, au sein même du centre d’entraînement du Barça devant 6 000 spectateurs maximum. C’est ici que joue l’équipe féminine blaugrana par exemple. «Je trouve incroyable que nous ne sachions pas où nous allons jouer contre Barcelone. C’est une situation qui aurait dû être résolue depuis longtemps, non seulement pour l’équipe, mais aussi pour les supporters de Valence, qui méritent une réponse pour pouvoir venir encourager l’équipe», s’est d’ailleurs plaint Diego Lopez, l’attaquant de Valence.

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Un manque à gagner très important

Qu’il se rassure, la direction catalane est très loin d’être satisfaite. Les manques à gagner sont énormes. Rien que pour ce week-end, le Barça doit faire une croix sur 2,43 M€, soit la recette d’un jour de match au Stade Olympique Lluís Companys. À la place, la somme devrait avoisiner les 370 000 euros. Les coûts liés à l’organisation de cette rencontre seront bien moins importants bien sûr, mais c’est sans commune mesure avec l’argent généré dans une grande enceinte. «Nous retournerons au Camp Nou dès que possible», assurait ce jeudi matin Joan Laporta lors de la fête de la Catalogne. Le président du club en sait quelque chose, notamment des obligations contractuelles nouées avec les sponsors. Cette fois, les sommes en jeu sont bien plus importantes.

Dès décembre prochain, le Barça commencera à payer les intérêts du prêt de 1,45 milliard d’euros signé avec Goldman Sachs et ses investisseurs pour la reconstruction du Camp Nou. Les premières mensualités ont déjà été renégociées par la direction, mais pas les intérêts affirme la Cadena Ser. Ils s’élèvent à 44 M€ payables en décembre. Sans retour dans le stade historique, et sans l’argent que cela générera, ces charges pèseront très lourd pour les finances. En décembre 2026, ces intérêts auront plus que doublé pour passer à 94 M€. Outre la question du prêteur, il existe des difficultés avec Spotify, sponsor maillot et du Camp Nou.

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Plus le temps passe, plus le Barça perd de l’argent

Durant les travaux le contrat de naming du stade s’élève à 5 M€ à l’année et poursuivra jusqu’à la fin de la rénovation. Une fois le stade terminé, cette somme passera à 20 M€ pendant 20 ans. Dans l’accord entre la plateforme musicale et le club, un retour à jauge pleine est prévu pour le 1er juillet 2026 mais si cette date est repoussée, la marque continuera à verser 5 M€ par an, jusqu’au 1er juillet 2028 au plus tard. Au-delà de cette date, Spotify pourra résilier unilatéralement le contrat. En cas de retour en milieu de saison, les 20 M€ seront calculés au prorata des mois restants jusqu’à la fin de la saison. L’entreprise suédoise peut aussi se désengager à la fin de la saison 2033/2034 en donnant un préavis d’un an.

La Cadena Ser conclut son dossier en évoquant le cas des sièges VIP, acquis en partie par New Era Visionary Group et Forta Advisors le 15 mai dernier. Une modification a été apportée au contrat et comprend une clause dans laquelle le Barça a le pouvoir de mettre à la disposition de l’entreprise des places VIP dans le stade de son choix, qu’il s’agisse du Camp Nou, mais aussi de Montjuïc ou du Johan-Cruyff. Il s’agit d’un quota de 350 places situées dans la "players zone" juste derrière les bancs de touche estimée à 21 500 euros l’unité. En signant cette clause, les Culés se protègent de leurs débiteurs. Ces derniers ont déjà versé 28 M€ sur les 70 M€ convenus pour l’exploitation de ces places VIP pour une durée de 30 ans.

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