OM - Ajaccio : les notes du match
Les matches se suivent et se ressemblent pour l'Olympique de Marseille. Comme lors de l'Olympico du week-end précédent, les Phocéens n'ont pu faire mieux qu'un match nul et vierge ce vendredi soir devant Ajaccio (0-0).

Après un Olympico décevant et clôt sur un score nul et vierge (0-0), l'Olympique de Marseille retrouvait le chemin du championnat de France de Ligue 1 en ce vendredi soir, avec au programme la réception d'Ajaccio pour le compte de la 29ème journée. Et les Phocéens se mettaient les premiers en valeur dans leur Vélodrome, André Ayew (14e) contraignant Ochoa à sortir la parade sur une frappe vicieuse. Morel prenait ensuite son couloir pour adresser un bon centre à Gignac (19e), qui tentait un retourné qui ne trouvait toutefois pas le cadre. Et sur l'une de leurs rares incursions dans le camp adverse, les Corses étaient à deux doigts d'ouvrir la marque, Sammaritano (20e) allant au bout de ses intentions pour frapper, Mandanda captant difficilement le cuir.
Pas de quoi effrayer les Marseillais, qui reprenaient du poil de la bête, à l'image d'un Gignac (26e) qui voyait malheureusement pour lui Ochoa détourner sa frappe tendue à l'entrée de la surface. Mais N'Koulou faisait ensuite peur à tout son monde, perdant le ballon sur une glissade et laissant Mutu filer au but, décalant Cavalli (36e) qui ne parvenait pas à trouver le cadre. 0-0, rien n'était donc fait entre les deux équipes à la pause. Au retour des vestiaires, Gignac (49e) prenait à nouveau sa chance à longue distance, sans plus de succès. Mutu (52e) ne mettait pas bien longtemps à lui répondre, mais se retrouvait également en situation d'échec.
L'ACA était de plus en plus dangereuse et, suite à une belle percée signée Belghazouani, Sammaritano (56e) voyait son tir louper la mire pour quelques centimètres. Gignac (59e) faisait à nouveau parler de lui, tentant un enroulé dont il a le secret, mais qui n'était malgré tout toujours pas cadré. Sougou (63e) avait ensuite la balle de l'ouverture du score au bout du pied, mais Ochoa continuait d'être impérial dans sa cage. L'OM poussait et, après un petit festival de Valbuena, Barton (69e) décochait une bonne frappe à l'entrée de la surface, sans cadrer. Fanni prenait son couloir et adressait deux amours de centres pour J. Ayew (81e) puis A. Ayew (84e), dont les coups de tête passaient de peu à côté. Score final 0-0.
L'homme du match : Guillermo Ochoa (8) : le portier mexicain a sorti un match dont lui seul à le secret. S’il a beaucoup profité des imprécisions marseillaises, il s’impose parfaitement devant Ayew (19e) ou encore Gignac (24e, 59e). Memo est également à gratifier d’une magnifique parade sur une frappe de Sougou (63e) à bout portant. Très rassurant pour sa défense, on ne l’a jamais senti proche d’encaisser un but. Chapeau.
OM :
Mandanda (5,5) : le portier marseillais a fait ce qu'il avait à faire. Auteur d'une parade importante sur une frappe de Sammaritano (20e), le numéro 2 chez les Bleus a ensuite assuré dans les airs et dans ses relances, inspiré pour jouer rapidement et permettre aux siens de repartir de l'avant.
Fanni (7) : match en costaud pour l'arrière droit de l'OM. Bien dans sa rencontre, le latéral a été précieux des deux côtés du terrain. Il a régulièrement pris son couloir en phase offensive, proposant des solutions à ses partenaires, combinant bien avec eux, centrant et tentant même sa chance. Sur le plan défensif, il a également rassuré, auteur de quelques interventions pleines d'à propos.
N’Koulou (5) : pas vraiment souverain, en tout cas moins qu'à l'accoutumée, le Lion Indomptable a eu un peu de mal. Touché sur l'action qui mène à la frappe de Sammaritano (20e), le Camerounais est malgré tout revenu mais n'a pas vraiment été parfait, sa glissade amenant notamment une belle action pour Cavalli (36e).
Mendes (6) : la force tranquille de l'Olympique de Marseille. Confirmant ses belles prestations sur ses dernières sorties, le Brésilien a livré une copie tout à fait satisfaisante, serein dans ses relances et dans ses interventions, que ce soit au sol ou dans les airs.
Morel (6,5) : souvent critiqué, le Lorientais a donné satisfaction ce vendredi soir. Très inspiré offensivement, il n'a eu de cesse de prendre son couloir, adressant quelques bons centres comme sur le retourné de Gignac (19e), et provoquant énormément. Plutôt solide aussi sur le plan défensif.
Barton (6) : après d'excellents débuts, l'Anglais est quelque peu rentré dans le rang, beaucoup plus discret. Mais ce soir, il a retrouvé un peu d'allant, intelligent à la récupération, mais aussi et surtout important dans la construction du jeu, alternant bien je court-jeu long et orientant bien le cuir.
Romao (6) : l'homme de l'ombre. Certes, ce qu'il fait n'a sur le papier rien d'exceptionnel, mais ses interventions sont pourtant très importantes. Un ballon gratté par-ci, un autre par-là, un ballon relancé vers l'avant... Tout ce qu'il faut pour rendre service dans ce rôle ingrat de récupérateur. S'est malgré tout éteint dans le courant de la deuxième mi-temps. Remplacé par J. Ayew (71e).
Sougou (5,5) : titularisé pour la deuxième fois de suite en championnat, l'ailier marseillais peine encore à exister tout au long d'une rencontre. Parfois transparent durant de longues minutes, il a malgré tout cette capacité à surgir quand il le faut pour faire la différence, et cela aurait pu lui réussir (63e) avec un peu plus de chance.
Valbuena (6,5) : s'il n'est pas le plus apprécié des joueurs de Ligue 1, il en reste malgré tout l'un des plus précieux. Une nouvelle preuve ce soir, lui qui n'a eu de cesse de se battre, d'aller provoquer, de dribbler, de combiner avec ses coéquipiers, de frapper les coups de pied arrêtés. Une activité débordante pour Petit Vélo qui n'a toutefois pas été récompensée.
A.Ayew (5,5) : après une entame de match de très belle facture, c'est d'ailleurs lui qui déclenche les hostilités en décochant le premier tir dangereux du match (14e), le Black Star a ensuite piqué du nez au fil des minutes, ayant moins d'impact sur le jeu des siens et faisant moins de différences. Placé dans une position plus axiale suite à la sortie de Romao.
Gignac (6) : c'est ce qui s'appelle faire preuve de persévérance. Alors certes, il n'a peut-être parfois pas fait les bons choix, y allant en solitaire plutôt que de décaler un partenaire mieux placé, mais il a au moins eu le mérite de ne pas se décourager et de s'offrir de très nombreuses actions (19e, 26e, 49e, 59e). Remplacé par Kadir (81e).
Ajaccio :
Ochoa (8) : voir ci-dessus.
Chalmé (6,5) : très bon match de l’ancien Bordelais. Toujours bien placé, le latéral a été impeccable sur son côté. S’il n’a pris aucun risque offensivement, il s’est appliqué à bien défendre et à bien relancer. Il a gagné son duel avec André Ayew.
Zubar (7) : dans son ancien jardin, le défenseur avait à cœur à faire un bon match. C’est réussi. L’ex-Wolves a tout simplement été énorme. Agressif, il s’est offert quelques tacles autoritaires (10e, 47e, 57e) dans les pieds des attaquants marseillais. En fin de match, ses dégagements ont permis à son équipe de ramener un bon point du Vélodrome. Une muraille ce soir.
Poulard (6) : plus en difficulté que son coéquipier de la charnière centrale en première période, le doyen de l’équipe corse a eu du mal face à la vitesse de Sougou. Souvent pris dans son dos par les offensives marseillaises, l’ancien Nantais s’est toutefois bien repris, intervenant bien sur Valbuena (23e) qui filait seul au but. Plus serein en seconde période, il aura bien défendu.
Bouhours (6) : le latéral gauche, à l’inverse de Chalmé, a beaucoup participé au jeu d’Ajaccio. Le natif du Mans a multiplié les montées intéressantes (17e, 42e), offrant de bons centres à ses partenaires. Il n’a pas non plus négligé les efforts défensifs, même s’il a parfois laissé beaucoup d’espaces à Sougou sur son couloir.
Mostefa (7,5) : quel match de l’international algérien ! Véritable ratisseur au milieu de terrain, il a également très bien orienté le jeu, gratifiant le public de magnifiques transversales. Défensivement impeccable, il sauve son équipe grâce à un superbe geste défensif dans les pieds de Mathieu Valbuena. Alors qu’il semblait s’être fait avoir par le Marseillais, il parvient à placer son pied gauche en opposition alors que son adversaire avait le champ libre pour la frappe. Concentré jusqu’au bout, il a véritablement soulagé son équipe.
Cavalli (5) : auteur d’une première période durant laquelle il a tout manqué, multipliant les mauvaises transmissions et les contrôles approximatifs, il manque totalement sa frappe du pied gauche, pourtant bien servi par Mutu (36e). Plus précis en seconde période, le petit milieu offensif a enfin crée du jeu et offert de bonnes passes à ses partenaires. Insuffisant cependant pour trouver la faille. En revanche, il est impressionnant dans le pressing et dans le repli défensif. Remplacé par Faty (70e).
Lasne (5,5) : s’il a beaucoup participé au jeu de son équipe, notamment en première période, distribuant de bons ballons en une touche de balle et, surtout, permettant à l’entrejeu corse de bien contrôler le milieu de terrain, il a clairement baissé le pied en seconde mi-temps. Peu précis dans le dernier geste lorsqu’il était en bonne position. Dommage.
Sammaritano (6,5) : intenable. Le plus petit attaquant de Ligue 1 a livré un match plein d’intensité. Très rapide, il a beaucoup tenté (19e, 48e 55e) sans toutefois tromper la vigilance de Mandanda. Véritable pile électrique sur le terrain, il n’a pas ménagé ses efforts et doit céder sa place sur blessure à Begeorgi (76e).
Belghazouani (6) : également très rapide, il a causé d’énormes soucis à la défense marseillaise, apathique sur les percées tranchantes de l’international marocain à l’image de son festival entre trois défenseurs adverses (56e) conclu par une très bonne passe pour Sammaritano dans le dos de la défense. Fatigué, il est remplacé par Diarra (66e).
Mutu (6) : très remuant pendant le premier acte, le Roumain s’est offert de bonnes situations de frappe (19e, 51e). Altruiste, il a souvent cherché la bonne passe pour ses partenaires, mal payé par la maladresse de ces derniers à l’image de ce caviar gâché par Cavalli alors qu’il avait intelligemment récupéré la balle dans les pieds de Nkoulou. Jusqu’au bout, il aura joué tous les coups à fond.
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