La saison de l'ASSE, une arrivée qatarie dans le capital, le départ de Ghoulam : Romeyer dit tout

Par Rodolphe Koller
3 min.
Saint-Étienne Faouzi Ghoulam @Maxppp

Le président du directoire de l'ASSE Roland Romeyer s'est longuement livré à France Bleu Saint-Étienne Loire ce mercredi, ne mettant aucun des sujets forts de l'actualité stéphanoise de côté.

Invité ce mercredi matin par la radio locale France Bleu Saint-Étienne Loire, Roland Romeyer, président du directoire de l'ASSE, a balayé de long en large l'actualité du club ligérien. À commencer par le sportif, les Verts occupant une jolie 4e place de Ligue 1, qui a de quoi réjouir du côté du Forez : «Il fait rester lucide, quand on voit les deux clubs devant, Paris et Monaco, qui ont des budgets énormes. On voit que Paris recrute tous les ans les meilleurs joueurs du monde, ça devient compliqué. Je pense qu'il n'y a que par les Coupes que l'on pourra atteindre l'Europa League ou à partir de la 3e place, mais on jouera le “deuxième championnat”.»

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Dans une atmosphère de course à l'armement passant forcément par des sommes d'argent défiant parfois le bon sens, Roland Romeyer a souhaité remettre dans son contexte la situation stéphanoise : «Nous avons un budget de 49 millions, Paris c'est 400 millions. Les forces ne sont pas les mêmes. Si on veut grandir, et rester dans le top 5 qui est notre ambition, il faudra augmenter les recettes. Le stade nous rapportera dès 2015 des recettes supplémentaires. L'objectif est d'arriver à équilibrer nos comptes sans avoir recours au trading joueur.» Quant à l'arrivée de fortunes russes ou qataries pour équilibrer les comptes, le président du directoire de l'ASSE reste inflexible : «Ça ne correspond pas du tout aux valeurs stéphanoises. J'ai encore eu hier (mardi) une proposition de Qataris. Ils nous proposent de prendre une part dans notre capital. Ce n'est pas notre façon de voir.»

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L'ASSE et le mercato

Une ligne directrice qui a le mérite d'être cohérente, mais qui peut avoir le don d'agacer certains supporters se plaignant de voir filer trop tôt les talents stéphanois. Et quand bien même cela arriverait, une question brules les lèvres des fans : où passe l'argent des transferts ? Une fois encore, l'homme fort des Verts à une réponse toute trouvée :
«Un club de foot est structurellement déficitaire. Chaque année, à l'AS Saint-Étienne, on perd 6 à 7 millions d'euros, compte tenu des charges et des avantages qui ont été retirés depuis 3 à 4 ans. Tous les clubs sont obligés de vendre pour équilibrer le budget que l'on va présenter à la DNCG. Si l'on récupère de l'argent en plus sur les transferts que l'on a effectués, ça ne va ni dans la poche de M. Caïazzo, ni celle de M. Romeyer, c'est réinvesti de manière à ce que le club grandisse. Si on compare l'ASSE d'aujourd'hui par rapport à celui de 2009 quand Christophe Galtier a repris le sportif, vous verrez que la qualité n'est plus la même, et quand il regarde son banc, il est plutôt satisfait par rapport à celui qu'il avait à l'époque.»

Ce qui n'est pas sans générer quelques couacs ou engendrer quelques rancœurs. Et notamment autour du cas Faouzi Ghoulam, parti pour Naples lors du mercato d'hiver pour 5,25 millions d'euros, et qui laisse un goût amer à Roland Romeyer : «On n'a pas les moyens de recruter des joueurs à coups de millions. Notre politique, c'est faire sortir des jeunes du centre de formation et recruter malin. Faouzi c'était une déception. Déjà au mercato d'été nous avons discuté énormément avec le Torino et d'autre clubs car Faouzi voulait partir. Finalement, il était resté. On discute, et pas plus tard qu'avant le mercato, il voulait faire une carrière à la Loïc Perrin, l'ASSE c'était son club. Et trois jours avant la fin du mercato, il vient me voir pour partir à Naples, donc voilà, c'est compliqué.» De quoi engranger de l'expérience pour ne plus reproduire ce type d'erreur à l'avenir.

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