PSG - Manchester United : Ole Gunnar Solskjaer, du paradis à l’enfer ?

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Ole Gunnar Solskjaer coach de MU @Maxppp

À l’occasion de la première journée de la phase de poules de la Ligue des Champions, le coach des Red Devils va retrouver une équipe qui lui avait permis d’asseoir son statut d’entraîneur principal. Mais cette fois, le PSG pourrait bien lui coûter sa tête.

Le conte de fées avait débuté comme dans un rêve. Le 19 décembre dernier, Ole Gunnar Solskjaer faisait son grand retour à Manchester United. Battus 3-1 par Liverpool, les Red Devils décidaient de virer José Mourinho pour faire appel à l’ancien buteur de la maison rouge. Une nomination surprise destinée à donner un coup de fouet à une équipe censée affronter le Paris Saint-Germain en huitième de finale de Ligue des Champions deux mois plus tard. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’effet Solskjaer s’était immédiatement fait sentir.

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Le Norvégien a enchaîné 11 matches, toutes compétitions confondues, sur le banc mancunien sans connaître la défaite (10 victoires, 1 nul) avant le huitième de finale aller contre le PSG le 12 février 2019. Malgré la défaite et la domination logique du PSG à Old Trafford (0-2), les Red Devils n’ont jamais perdu confiance en leur entraîneur. Ils ont enchaîné par une victoire en FA Cup sur le terrain de Chelsea, avant d’aligner une série de trois rencontres de Premier League sans défaite. Arrive alors le huitième de finale retour au Parc des Princes le 6 mars 2019. Et là, le miracle se produit.

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Des débuts idylliques

MU parvient à se qualifier en battant 3-1 des Parisiens liquéfiés, et ce malgré un plan d’action pas très élaboré consistant à rester groupés derrière et profiter des erreurs adverses pour aller planter des banderilles. À ce petit jeu, les Mancuniens ont pu remercier un Gigi Buffon des plus fébriles et un penalty en toute fin de match. Un exploit sur lequel OGS a inévitablement surfé pour conforter sa position sur le banc de touche de MU. Le 28 mars 2019, le Norvégien quittait officiellement son statut d’intérimaire pour devenir l’entraîneur principal du club jusqu’en 2022. « Manchester United annonce que l’actuel manager et ancien buteur du club Ole Gunnar Solskjaer a été nommé en tant qu’entraîneur principal avec un contrat de 3 ans. »

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Une jolie récompense, mais pas vraiment de quoi donner des ailes aux Red Devils qui, après la soirée historique à Paris, n’ont remporté que deux de leurs douze derniers matches de la saison, toutes compétitions confondues (2 nuls et 8 défaites). Résultat : pas de Ligue des Champions pour MU l’année suivante. S’en est donc suivi une saison 2019/2020 sans coupe aux grandes oreilles et dont la première partie a été très compliquée, durant laquelle Paul Pogba digérait son vrai faux transfert au Real Madrid, ainsi qu’une vilaine blessure à la cheville. Un pépin physique qui l’a d’ailleurs tenu éloigné des terrains entre le 30 septembre 2019 et le 22 décembre 2019.

Sur le terrain, ce n’était pas brillant non plus, MU navigant autour de la huitième place. Un bilan peu flatteur. Heureusement pour OGS, l’arrivée hivernale de Bruno Fernandes et le retour en forme de Pogba pour le Restart en juin dernier ont permis au Norvégien d’avoir un 11 plus ambitieux. Un nouvel élan très prometteur pour les Mancuniens. Scotchés au cinquième rang, les joueurs de Solskjaer ont su s’arracher pour terminer sur le podium et donc retrouver la Ligue des Champions. Une belle performance comptable qui n’a toutefois pas évité à Solskjaer de nouvelles critiques, plus fortes cette fois sur la pauvreté du jeu mancunien. De quoi agacer le Scandinave.

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Mais des critiques qui n’ont jamais cessé

« On dirait que vous (les médias) n’attendiez que ça. Tous les pronostics parlaient de la sixième ou de la septième place. C’est d’accord. Si je suis critiqué, cela me rend plus fort et je crois davantage en ce que je fais. S’il vous plaît, ne me félicitez pas trop car vous pouvez devenir complaisant. C’est comme ça que je suis fait. Terminer troisième avec cette équipe a été un accomplissement énorme pour tout le monde. Nous avons tous des idées différentes de la gestion et je le fais à ma façon. Nous avons montré que nous avons de la cohérence, la bonne mentalité. Nous sommes revenus de si loin. Nous construisons ici un groupe et une culture de la performance dont nous pouvons être fiers », déclarait-il à l’issue du dernier match de la saison passée contre Leicester.

Revanchard, OGS avait alors l’occasion au début de la saison de faire taire définitivement ces critiques, ou tout du moins pendant un certain temps. Raté. Quatorzième du classement, MU compte déjà neuf points de retard sur le leader (mais un match en moins aussi) après notamment deux défaites à domicile contre Crystal Palace (1-3) et Tottenham (1-6) et une victoire à l’arraché contre Brighton (3-2). Le dernier revers face aux Spurs a d’ailleurs remis Solksjaer sur le grill. Jeudi, certains médias anglais annonçaient même que la direction mancunienne réfléchissait déjà à sa succession mais depuis, son équipe a battu Newcastle en championnat, dans la difficulté cependant (4-1). Qu’on se le dise : l’état de grâce de Solksjaer semble bel et bien terminé et il se murmure qu’un mauvais résultat à Paris mardi soir pourrait sceller son sort. Une drôle de façon de boucler la boucle, un an et demi après la soirée magique du 6 mars 2019.

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