Napoli : les Partenopei s’enfoncent dans une nouvelle crise totale !

Par Valentin Feuillette
6 min.
Walter Mazzarri, entraîneur du Napoli. @Maxppp

Avec une humiliante élimination en Coppa contre Frosinone (0-4) et un revers mouvementé face à l’AS Roma en championnat ce samedi (2-0), le Napoli de Walter Mazzarri a connu une semaine très compliquée, malgré l’officialisation de la prolongation de contrat de Victor Osimhen. Si Rudi Garcia semblait être un problème, l’entraîneur français n’était probablement pas l’unique souci à Naples…

Il y a un an, le Napoli de Luciano Spalletti dominait tous les débats en Serie A. Lors de la longue trêve internationale de Noël pour la Coupe du Monde au Qatar, le club de Campanie avait disputé 15 journées et trônait déjà fièrement au sommet du classement en étant toujours invaincu. Victor Osimhen était en grande forme en enchaînant les buts contre toutes les défenses italiennes, Khvicha Kvaratskhelia s’accaparait les projecteurs mondiaux pour sa surprenante première partie de saison, tandis que Kim Min-jae endossait le costume du roc défensif impassable. Et quelques mois plus tard, c’est en toute logique que le Napoli a soulevé le Scudetto après une campagne de domination. Toutes les rues napolitaines faisaient la fête pour célébrer ce titre de champion historique, le troisième dans l’histoire du club. Les tifosi ont dû patienter 33 ans avant de revoir leur équipe préférée au sommet de l’Italie. Cette ville du sud, glorieuse et fière, était enfin au centre de toutes les attentions après des années de dominations des clubs du Nord, de Turin à Milan. Ce trophée dépassait le cadre sportif et le rêve ne semblait que débuter, alors que la direction des Partenopei avait réussi l’exploit de conserver, durant le dernier mercato d’été, Khvicha Kvaratskhelia, Victor Osimhen, Giovanni Di Lorenzo, Piotr Zieliński ou encore Stanislav Lobotka. Mais deux hommes forts ont quitté le navire durant les vacances : l’entraîneur Luciano Spalletti et le leader de l’arrière-garde Kim Min-jae.

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Après le départ de Luciano Spalletti, la direction napolitaine, portée par son mythique et folklorique président Aurelio De Laurentiis, a dû se mettre à la recherche d’un nouveau chef d’orchestre pour reprendre la barre des Partneopei, fraîchement auréolés d’un Scudetto historique après 33 longues années d’attente. Mais plus les mois estivaux passaient, plus les premiers doutes commençaient à ressortir à Naples car l’homme d’affaires italien de 74 ans enchaînait les entretiens au restaurant sans jamais officialiser son nouvel entraîneur, à l’heure où le remplaçant de Kim Min-jae, parti au Bayern, en défense centrale se faisait aussi attendre et le directeur sportif Cristiano Giuntoli quittait le navire pour les bureaux de la Juventus. Finalement, malgré les rumeurs impliquant une dizaine d’entraîneurs différents, c’est bien Rudi Garcia qui a été choisi pour prendre la relève de Luciano Spalletti. Malheureusement, ce n’était que le début du cauchemar : l’entraîneur français a été limogé de son poste d’entraîneur du Napoli, seulement cinq mois après son arrivée en grande pompe dans les travées du stade Diego Armando Maradona. Un mariage surprenant qui s’est donc conclu par un divorce plus que jamais attendu le 14 novembre dernier. Une nouvelle fois, comme quelques mois plus tôt, Aurelio De Laurentiis s’est remis à la conquête d’un nouvel entraîneur. Si Antonio Conte puis Igor Tudor ont été pressentis, c’est Walter Mazzarri qui, à la surprise générale, a été choisi pour sauver un navire à la dérive.

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De Laurentiis pointé du doigt avec virulence !

«Je m’excuse auprès des supporters, ils nous ont également donné un coup de main aujourd’hui et ils ne méritent pas une équipe dans un tel désarroi. J’espère que cela nous servira de leçon pour l’avenir. Nous devons changer de ton…». Ce sont en ces mots que Walter Mazzarri a tenu à revenir sur l’incroyable élimination dont a été victime son équipe mardi soir. En effet, en 8e de finale de la Coppa Italia, le Napoli accueillait à domicile le club promu de Frosinone. Si les Leoni représentent une belle surprise cette saison, ils restent une équipe à la portée des Napolitains. Pourtant, les joueurs de Mazzarri ont été giflés (0-4) et sont donc sortis par la petite porte. Assommé mais pas encore KO, le groupe est retourné au turbin pour préparer une belle affiche de championnat face à l’AS Roma, ce samedi soir sur la pelouse de l’Olimpico. Dans un contexte électrique, les Partenopei ont chuté contre les Giallorossi (2-0), tout en terminant la rencontre à neuf contre onze en raison des expulsions de Matteo Politano et Victor Osimhen pour des gestes d’humeur : «le problème est bien plus profond, il y a une vraie rupture entre les joueurs et le club. Il n’y a plus de plaisir à jouer, la condition physique est immonde. J’ai jamais vu ça. On voit que les joueurs sont derrière l’entraîneur Mazzarri. Il n’y a pas de tension, il est venu calmer avec succès Osimhen. Les joueurs sont derrière l’entraîneur mais il y a un vrai problème physique et psychologique dans le groupe. On attend un mercato hivernal vraiment à la hauteur. On est très impatients, on est aussi un peu à vif, on est très inquiets de l’état de l’équipe. S’il n’y a pas de renforts, on ne va même pas aller en Europa League», nous détaille Massimiliano, le CM du compte Napoli France.

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Depuis l’arrivée de Walter Mazzarri, le Napoli n’a pas encore trouvé de remèdes efficaces aux mille maux, avec cinq grosses défaites, toutes compétitions confondues, dont trois en Serie A face à l’Inter Milan (0-3), la Juventus (1-0) et l’AS Roma (2-0). A la pause de Noël, les Napolitains pointent à la 7ème position, à six points du podium : «La situation a un peu changé car pour une fois, le public napolitain se rend compte que le seul et unique responsable n’est pas Garcia, qui est surtout responsable de l’état physique et mental de l’équipe. Mazzarri n’a pas apporté grand chose mais les gens sont conscients qu’il ne pouvait pas apporter grand chose. Le vrai coupable qui est pointé du doigt c’est De Laurentiis, c’est bien la première fois. Il y a une réelle attente autour de De Laurentiis pour voir s’il va pouvoir redresser la situation. C’est de l’incompétence totale, de gestion de joueurs et de choix d’entraîneurs. Tout est mal fait, on pensait que c’était Garcia qui avait profité de la situation mais c’est De Laurentiis qui a fait n’importe quoi. C’est entièrement la faute du président. Il se mêle de tout pour avoir tous les crédits. Il a pris toutes les décisions et ça se passe très très mal. Avant il pouvait dire que c’était des losers mais là les joueurs, ce sont des champions. S’il y a un problème, il vient de ton côté», nous confirme Massimiliano, qui était présent à Naples ce samedi soir pour parler avec les tifosi sur place. Entre le départ quasi officialisé d’Eljif Elmas, le tirage au sort des 8es de la Ligue des Champions, l’élimination en Coppa, les sorties médiatiques d’Aurelio De Laurentiis mais aussi l’annonce de la prolongation de Victor Osimhen, la semaine n’a pas été de tout repos à Naples… Les vacances risquent de faire un peu de bien, avant un mercato d’hiver capital pour le club de Campanie.

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